Mots-clés : Politique Économique
Octobre 1973 • Bernard Jaumont
Le développement des multinationales constitue un phénomène récent qui bouleverse complètement l’analyse du capitalisme. La crise monétaire traduit dans une très large mesure l’inadaptation du système monétaire aux nouvelles structures du capitalisme. Les États ne peuvent plus assurer aux entreprises nationales les meilleures conditions pour affronter la concurrence avec ces multinationales. Il semble nécessaire de dégager avant tout des objectifs politiques pour tenter de faire échec à cette nouvelle économie mondiale.
Mots-clés : cogestion, marxisme, Socialisme
Mai-Septembre 1973 • Victor Fay
Le socialisme autogestionnaire rencontre dans les milieux des travailleurs syndiqués et politisés un intérêt de plus en plus net. Ceci s’explique parce que les travailleurs ne veulent plus supporter les conditions de vie qu’on leur impose. Il y a souvent confusion entre les notions d’autogestion et de cogestion. Présents dans les Conseils d’administration, les ouvriers doivent utiliser leur présence pour contrôler la gestion de l’entreprise, la critiquer et la faire connaître aux travailleurs pour dénoncer la duperie de la cogestion, en un mot pour transformer la cogestion en contrôle ouvrier. L’autogestion ouvrière, n’est pas le socialisme, c’est une forme d’organisation sociale qui permet de construire un socialisme dans la liberté, en assurant aux travailleurs la possession et la gestion des moyens de production. Ce n’est pas un but mais un moyen.Publication à la suite de l’article des textes édictés lors de la Révolution d’Octobre.
Mots-clés : Politique Économique, Socialisme
14 Février 1973 • Bernard Jaumont, Daniel Lenègre, Michel Rocard
Le marché commun contre l’Europe c’est l’organisation économique des neuf pays d’Europe pour faciliter la circulation des capitaux, l’activité des entreprises, l’organisation du profit maximum à l’échelle européenne. Tel est le résultat du référendum du 23 avril 1972. La construction de l’Europe issue du traité signé à Rome en 1957, communément appelé « Marché commun » n’est en fait rien de plus qu’une union douanière. Pour qu’une véritable communauté européenne sorte de ce projet, il aurait fallu qu’un même objectif ou du moins un même intérêt unisse ses promoteurs. Or le seul résultat de cette construction est aujourd’hui la recherche du profit dans un système capitaliste globalisé en faveur des multinationales. La rançon de ce système c’est pour les travailleurs l’augmentation de la productivité, l’accélération des cadences, l’accroissement de la mobilité, la concentration de la production, l’entassement dans les banlieues-dortoirs, le sacrifice des équipements collectifs, l’éloignement du lieu de travail. Pourtant, la transition au socialisme paraît difficile si elle ne se réalise pas au niveau de toute l’Europe. Et il est donc urgent de développer la solidarité entre les travailleurs pour qu’il existe une chance de construire une Europe socialiste, c’est-à-dire le contraire d’un Marché commun.