Brest, tribune de l’autogestion

Mots-clés : Pouvoir populaire, Socialisme autogestionnaire

1-7 Juillet 1976 • Paul Tréguer

A Brest les rencontres pour l’autogestion ont réuni de nombreuses et diverses organisations dans le cadre de la préparation des états-généraux de l’autogestion des 3 et 4 juillet 1976. Depuis quelques années on voit sur Brest se dégager un courant politique autogestionnaire en dehors des organisations du Programme Commun qui prend des positions fermes sur la lutte contre la répression des militants bretons, les assassinats franquistes, la solidarité aux marins emprisonnés, la lutte anti nucléaire… Une série de carrefours a eu lieu au mois de juin à Brest sur l’avancée des luttes et la définition des objectifs de contrôle populaire. Le refus des exclusives et l’ouverture très large des débats pratiqués par la section de Brest a porté ses fruits. Il est décidé de coordonner des rencontres par thèmes pour faire avancer les débats et des délégués de Brest seront présents aux Etats-généraux de l’autogestion socialiste.

l’homosexuel : l’autre ?

Mots-clés : Répression, sexualité

25 juin au 1er Juillet • Le collectif du GLHPQ

L’homosexualité est un terme inventé en 1869 pour tenter de circonscrire « médicalement », pour mieux l’enfermer, un certain comportement. Inscrites dans le code pénal sous Pétain, puis aggravées sous de Gaulle, les pratiques homosexuelles se sont retrouvées amalgamées avec la criminalité (les relations pédérastiques coûtent les Assises), et la maladie mentale (avec des « thérapies » allant des techniques de répulsion à la lobotomie). Les prisons et les hôpitaux psychiatriques sont pleins d’homosexuels, victimes en fait de l’auto-répression de chacun sur sa sexualité. Dans le cadre des Etats Généraux pour l’autogestion socialiste des rencontres sur cette question sont organisées. Car il appartient à tous de dénoncer, en nous et hors de nous, les comportements normatifs et phallocratiques et leur relais social, ainsi que de se battre pour que la gauche et l’extrême gauche prennent conscience de l’importance de l’élargissement des luttes sur le terrain du quotidien profondément aliéné par la bourgeoisie.

Laval : 6H pour l’autogestion

Mots-clés : Mouvements sociaux, Socialisme autogestionnaire, stratégie syndicale

18-24 Juin 1976

À Laval, « 6H pour l’autogestion » ont été organisées par la Fédération de la Mayenne du PSU  inscrivant cette réflexion dans la perspective des Etats généraux pour l’autogestion socialiste à Paris, les 3 et 4 juillet prochains. Le présent compte-rendu entend remplir une double fonction : d’une part, assurer le lien entre les participants aux « 6 heures », d’autre part élargir le cadre de la réflexion engagée. Devant la faiblesse du mouvement ouvrier, tant dans ses organisations que dans son expression, il convient de tout faire pour favoriser la conscience de classe. La syndicalisation est un passage obligé en tant que démarche collective autour de la question des exploités. La grève comme les luttes ouvrières en sont un moyen. Un débat stratégique de fond sur le mouvement de masse et sur l’articulation entre pouvoir populaire et pouvoir d’Etat est au coeur de la problématique. De nouvelles rencontres pourront être organisées, à Laval ou dans d’autres localités du département, réunissant les militants, organisés ou inorganisés, qui se réclament du projet autogestionnaire.

Mouvement pour une alternative non-violente

Mots-clés : Capitalisme, Socialisme autogestionnaire, stratégie politique

12-18 Juin 1976 • Maurice Debrach

« Révolution : oui, mais comment ? »

Le mouvement pour une alternative non-violente (MAN) créé en 1974 a pour objectif de transformer la société. Ce mouvement qui se présente comme une fédération de groupe locaux n’est pas un nouveau parti politique. Il regroupe dans les faits des militants qui adhèrent à des partis existants ou qui sont sans parti. Ils ont engagé une réflexion politique sur les questions de la violence ou de l’armée. Autour du projet de socialisme autogestionnaire, ils constatent que la société est fondée sur la domination politique et l’exploitation économique des travailleurs par une minorité. Cette domination constitue la violence institutionalisée. Ils affirment ne pas rejeter la violence parce que moralement « mauvaise » mais parce qu’elle est contraire à la construction d’une nouvelle société qui ne peut pas employer les mêmes armes qu’actuellement. Il faut dépasser la violence en comprenant qu’il est nécessaire de rompre avec la domination et l’exploitation et trouver de nouvelles formes d’action, d’organisation, de mobilisation populaire.

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