Mots-clés : Capitalisme, Crise économique
21 septembre 1987 • Yvan Craipeau
Le système Keynésien défend l’hypothèse que la demande est le facteur qui détermine le niveau de production et par conséquent l’emploi. C’est à partir de cette thèse que les gouvernements s’efforcent, selon différents moyens, de relancer la demande et donc la croissance. Cependant on s’aperçoit que le système basé sur l’offre et la demande a atteint ses limites. L’organisation scientifique du travail a produit tous ses effets et ne peut être poussé plus loin. La micro-électronique comme les nouvelles technologies engendrent un nouveau type de machines qui réduit la main d’oeuvre et par conséquent diminuent l’emploi dans de nombreux secteurs et plus particulièrement dans l’industrie. Le travail change de signification. On ne peut pas revenir au système keynésien ni à une société du XIXème siècle sur la base technologique du XXIème siècle. Reste à savoir si les alternatifs sauront comprendre les réalités nouvelles et les utiliser pour aider à promouvoir une société libérée du travail-contrainte et du capitalisme.
Mots-clés : Capitalisme, Politique Économique
20 Avril 1987 • Yvan Craipeau
Le dépérissement du travail ou diminution du travail nécessaire pour produire un bien est engendré par les mutations technologiques qui tendent à éliminer le travail humain dans la production. Ces mutations, cet accroissement de la productivité sans augmentation du nombre des travailleurs a déjà condamné les paysans. Majoritaires en France au début du siècle, les agriculteurs ont vu leurs effectifs se réduire comme une peau de chagrin : 31 % encore en 1950 (avec la pêche et la sylviculture), 7,6 % en 1982. Moins nombreux, ils produisent plus. C’est une évolution de ce type qui s’amorce dans l’industrie. On prévoit que, dès la fin du siècle, la population directement occupée à la production ne dépassera pas 10% de ce qu’on appelle la population active (qui comprend les chômeurs). Un homme (ou une femme) sur dix « actifs » suffira à produire, en quantité accrue, tous les biens utiles à la population, y compris les machines qu’exige cette production. Nous sommes engagés dans une crise de civilisation aussi importante que celle qui a vu l’avènement du capitalisme et de l’ère industrielle. Dans une telle société, les conséquences des mutations technologiques ne vont nullement dans le sens de la libération de l’homme, bien au contraire. Ce sont ces conséquences qu’il nous faut comprendre pour y adapter notre action.
Mots-clés : Capitalisme, Répression, stratégie politique
19-25 0ctobre 1978 • Serge Depaquit
Six mois après le tournant des législatives, les radios libres, locales ou municipales s’imposent comme l’un des enjeux de la résistance populaire à la politique du pouvoir. L’année précédente a été marquée par la multiplication des émissions pirates. A l’époque, les pouvoirs publics ont un peu laissé faire, créant même à Montpellier, une radio giscardienne. Après les élections, l’heure était à la répression. Au-delà des radios municipales, la pression des radios locales indépendantes s’est intensifiée. Dans le contexte de gestion autogestionnaire les radios municipales doivent garantir l’expression de tous les groupes sociaux, de tous ceux qui sont différents ou minoritaires. Cela exclut l’idée de monopole en matière d’information. Les radios libres, en n’élargissant pas leur soutien, tout en conservant leur indépendance, risque aujourd’hui l’échec face à la détermination du pouvoir. Or les radios municipales apparaissent aujourd’hui comme un allié potentiel qu’il semble difficile d’ignorer et avec lequel le pouvoir pourrait avoir à compter en cas d’extension du mouvement. Tel est le débat qui s’ouvrira à Poitiers les 18 et 19 novembre 1978 dans le cadre des rencontres sur l’autogestion.
Mots-clés : Banquiers, Capitalisme, Industrie, Négociants, Patronat
1978 • BERGERON Louis
Cote : BERG
Non pas le capitalisme, mais les capitalistes : des propriétaires fonciers aux maîtres de forges, des banquiers aux patrons techniciens, des grands spéculateurs aux nouveaux industriels, voici la longue ascension des rois du siècle. Journaux intimes et proclamations publiques, généalogies et papiers d’affaires disent la diversité, les valeurs communes et les contradictions d’un groupe qui, ancien et nouveau mêlés, conquiert opiniâtrement sa place parmi les élites d’une société dont il ne met en cause ni les rigidités, ni les hiérarchies. Leur percée sociale accomplie, les capitalistes auront su proposer à la France du XIXe siècle des valeurs : le travail, l’enrichissement ; et l’idéalisation de leur personnage collectif : le patron est l’homme par qui le bien-être arrive.
BERGERON Louis
1978
17 x 11 cm, 234 p.
Gallimard