Chroniques des années de crise. Textes et images interrogent l’année 1976

Mots-clés : Crise 1976, Ecrivains, Peintres

1977 • Kaeppelin Olivier, Messac Ivan (dir.)

Cote : CHRO

Au milieu de la violence, de l’oppression, du corps, de la mémoire, des apparences, du réel, de la mort, des pages de journaux, de la torture, des gestes furtifs, de la cité, de l’injustice, du refus, des heures, de la perte, du lien avec les autres, des voix nasillardes de la radio ; au centre des fragments, donc : des peintres et des écrivains. D’un côté le réel, une année écoulée, de l’autre les images, les mots. Que peuvent ceux-ci sur ceux-là ? Sans doute peu de chose. Cependant ils reviennent sur ce qui s’est passé, ils ressassent, redécoupent. Au fond ils refusent l’ordre, c’est-à-dire le sens que le pouvoir a donné aux faits. Ils vont aller chercher dans l’expérience commune, qu’elle soit intime ou collective, une autre matière à la réalité. Partant des lieux investis par les mass-media, ils se déplacent pour y revenir comme corps étrangers. S’ils n’apportent pas de solution, ils brouillent l’écran qu’on nous tend, ils questionnent. TEXTES : Daniel Biga, Yves Buin, William Cliff, Patrice Delbourg, Claude Delmas, Jean-Marie Gibbal, Olivier Kaeppelin, André Laude, Marcel Moreau, Bernard Noël, Rafaël Pividal, Rezvani, Victoria Thérame, Pierre Tilman, Franck Venaille, Jacques Villecrose, Bertrand Visage IMAGES : Bernard Ascal, Guido Biasi, Sergio Birga, Michèle Blondel, Henti Cueco, Jacqueline Dauriac, Jean-Pierre Le Boul’ch, Ivan Messac, Gontrand Netto, Philippe Carré, Charles Pascaret, Ernest Pignon-Ernest, Albin Woehl

Kaeppelin Olivier, Messac Ivan (dir.)
1977
24 X 15,5 cm, 169 p.
Syros

Seule une écologie socialiste…

Mots-clés : Afrique, Capitalisme, Chine, colonialisme, Cuba, Écologie, France, Inde, Socialisme, URSS

1977 • DUMONT René

Cote : DUMO

Ce livre rassemble l’expérience de toute une vie, celle de René Dumont, agronome, ancien professeur à l’Agro, et spécialiste des problèmes agricoles des pays du Tiers Monde, notamment. Le livre a donc deux axes. D’une part un livre de souvenirs, le bilan d’une vie. Dumont y raconte ses voyages en Afrique, en Asie, en Amérique latine et en Europe, particulièrement en Europe de l’Est. Il y expose également ce qu’il croit, ce à quoi il n’a jamais cru (Dieu, les vertus du capitalisme et de l’économie libérale), ses désillusions face à ce qu’il croyait — particulièrement, il a cherché vainement, jusqu’à présent, un socialisme à visage humain qui se soit maintenu au pouvoir. D’où une critique précise, même si en sympathie, de la Chine et de Cuba, une condamnation du système économique en URSS. Mais aussi ce livre est un livre d’avenir. D’abord cri d’alarme devant ce qui risque de se passer — René Dumont, qui fut candidat aux élections présidentielles de 1974 sur ce thème, expose les risques dénoncés par les écologistes. Mais il apporte aussi un certain nombre de suggestions pour éviter les drames futurs, arrêter le gaspillage, l’exploitation anarchique et impitoyable du Tiers Monde, qui ne fait aujourd’hui que développer son sous-développement, limiter la consommation inutile et outrageuse envers les pays pauvres, cesser de croire que le déséquilibre pourra se maintenir, et que les ressources de la planète sont inépuisables, stopper l’explosion démographique. Un livre sur l’avenir à partir d’une expérience solide et précise du passé et du présent.

DUMONT René
1977
21,5 x13,5 cm, 188 p.
Robert Laffont

La bourgeoisie financière au pouvoir et les luttes de classes en France

Mots-clés : Bourgeoisie financière, Capital, Crise, Luttes de classes, Prolétariat

1977 • GRANOU André

Cote : GRAN

Tôt ou tard, la crise du capitalisme français, qui mûrit sous la IVe République, devait emporter un régime impuissant à y faire face. Le coup d’Etat d’Alger décide de l’heure de sa chute, l’investiture du général de Gaulle par l’Assemblée nationale de son issue. Mais les complots et intrigues qui alimentent ces heures de crise ne sont que l’écume de la crise de l’hégémonie républicaine par laquelle, sous la III° République, les classes possédantes ont contenu le développement capitaliste pour asseoir leur domination. Déplaçant la légitimité du pouvoir exécutif du Parlement vers la présidence de la République et renforçant le pouvoir administratif, achevant le désengagement du protectionnisme et la décolonisation, ralliant la mise en place du Marché commun et l’acceptation de la concurrence internationale, de Gaulle ouvre une période de bouleversements politiques, économiques et sociaux… L’histoire qui nous occupe ici est celle de ces bouleversements des conditions d’existence des classes, bourgeoise et prolétaire, dans une société étroitement insérée dans des rapports capitalistes mondiaux, de leurs alliances et de leurs luttes. Elle débouche finalement sur une analyse de la maturation de la crise en France et des solutions que tentent d’imposer les classes sociales soutenant Valéry Giscard d’Estaing et Jacques Chirac comme de celles dont les classes populaires et l’Union de la gauche sont porteuses. Fruit de pratiques collectives auxquelles l’auteur a participé en tant que militant C.F.D.T. et collaborateur de divers périodiques (Les Temps modernes, Politique-Hebdo, La Gazette ouvrière), cet ouvrage apporte un nouvel éclairage à la détermination des choix stratégiques, des alliances de classes, des conditions et des objectifs de transformation sociale, à un moment où les enjeux politiques se font plus cruciaux. Table 1 L’hégémonie républicaine et sa crise 2 La république présidentielle 3 une nouvelle phase du capital en France 4 Le prolétariat aujourd’hui 5 la prise de pouvoir de la bourgeoisie financière 6 Bourgeoisie technicienne et stratégies d’alliance 7 La crise en France 8 la contre-révolution préventive de la bourgeoisie financière

GRANOU André
1977
22 X 13,5 cm, 312 p.
François Maspero Cahiers libres

L’éducation populaire ou la vraie révolution. L’expérience des MJC.

Mots-clés : Ecole, Education populaire, Famille, MJC, Socialisme

1977 • LAURAIN Jean. Préface de Robert Chapuis

Cote : LAUR

Jean LAURAIN est né le 1er janvier 1921, à METZ. Marié et père de 4 enfants, il est professeur de philosophie au Lycée Robert-Schuman, à Metz. C’est en 1957 que, professeur au Lycée de Dieuze, il lance la Maison des Jeunes et de la Culture de cette petite ville au sud de la Moselle. C’est le point de départ d’une longue et riche expérience des MJC et de la vie associative en général dont ce livre se veut la relation et l’extrapolation. D’abord « directeur » bénévole de la MJC de Dieuze, Jean LAURAIN est appelé à prendre la direction de la Fédération Départementale des MJC de Moselle en 1960. Il fait pendant quatre ans l’expérience du métier d’animateur permanent et il devient, en 1962, secrétaire national du syndicat CGT des directeurs de MJC. Puis, revenu dans l’enseignement, il continue à militer bénévolement dans l’institution MJC en occupant successivement les postes de secrétaire départemental de la Moselle, membre du Conseil d’Administration national, trésorier et enfin, de 1970 à 1975, secrétaire national des MJC. En 1972 il rejoint le nouveau parti socialiste et devient Conseiller général du 2e canton de METZ en septembre 1973.

LAURAIN Jean. Préface de Robert Chapuis
1977
22 X 14 cm, 256 p.
Editions de Correspondance Municipale – ADELS

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