La parole à Charles Fiterman et Gilles Martinet

Mots-clés : Élections municipales, Parti Communiste, stratégie politique

29 décembre 1976 - 12 Janvier 1977

La parole est donnéeCouverture TS N° 724, 29 Décembre 1976 au 12 Janvier 1977 à Charles Fiterman, secrétaire du Parti communiste français et Gilles Martinet, secrétaire national du Parti socialiste dans le contexte politique de la préparation aux élections municipales. Les réponses permettent d’apprécier les positions respectives des deux grandes forces politiques de la gauche sur quelques-uns des problèmes essentiels de l’heure : Plan Barre en Janvier, Municipales en Mars, élections européennes en Avril. Sur la question de la participation du PSU à des listes communes pour les élections municipales, la réponse de Charles Fiterman est plus ouverte, sans que celle de Gilles Martinet, quelque peu « récupératrice » soit négative. Chacun des responsables de Parti s’exprime sur l’érosion des forces de la coalition de droite au pouvoir et la montée du mouvement populaire d’opposition. Gilles Martinet propose un débat plutôt sur un programme qu’autour des institutions. L’un et l’autre s’exprime sur la question de l’Europe et notamment l’élection d’un parlement européen au suffrage universel.

Portugal, vie et mort du pouvoir populaire

Mots-clés : Mouvements sociaux, Portugal, Socialisme

Avril-Mai-Juin 1976 • Bernard Ravenel

« Vie et  mort du pouvoir populaire au Portugal » après l’écroulement du régime fasciste de Salazar, article signé Bernard Ravenel, retrace l’histoire de ce pouvoir en détaillant ses différentes phases. On se rend compte comment un mouvement qui portait en lui d’immenses possibilités n’a pu réussir à construire un pouvoir alternatif et quelles ont été les raisons qui n’ont pas permis à ce pouvoir la transition socialiste. Bernard Ravenel explique qu’en réalité la défaite du pouvoir populaire est celle de la révolution portugaise.Les organes populaires de bases n’ont pas su rassembler ni représenter le bloc social intéressé à un changement révolutionnaire et dont la participation consciente au processus était nécessaire à son issue victorieuse. La crise politique et l’absence d’une perspective de transformation sociale crédible vont rapidement conduire à l’échec et à la mort de ce pouvoir populaire.

Portugal, un enseignement pour le PSU

Mots-clés : Socialisme, stratégie politique

Couverture TS N°700, 6 Mai 1976La révolution au  Portugal est pour le PSU riche d’enseignement. La Direction Nationale Politique du PSU fait une analyse politique, juste avant les élections du 25 Avril 1976, sur les forces et faiblesses de l’action populaire, politique et syndicale  pour imposer au Portugal le socialisme et permettre aux forces de gauche de sauvegarder la défense, le renforcement, l’extension et la coordination des organes populaires de démocratie directe en liaison avec les revendications des travailleurs dans les entreprises et les quartiers.

 Les élections du 25 Avril 1976 ont donné une nette majorité à la gauche. Elles montrent que la volonté d’aller vers le socialisme reste dominante au sein du peuple portugais. Mais la division des forces du mouvement ouvrier de la gauche et de l’extrême gauche constitue le principal obstacle à la traduction en acte de cette volonté, face à une droite qui reste menaçante. L’avenir de la révolution portugaise dépend de la capacité qu’auront ceux qui ont été les principaux acteurs à tirer les leçons d’un récent passé, riche d’expériences qui valent également pour tous les militants révolutionnaires.

Au Portugal, une justice en transition

Mots-clés : Justice, Portugal

Avril-Mai-Juin 1976 • Dominique Charvet

Au Portugal, l’Assemblée Constituante, en réponse à la contestation révolutionnaire, vient d’adopter de nouveaux textes organisant la Justice. Ces textes reconduisent dans leur grande majorité l’ancienne organisation judiciaire mais prévoient également que la loi pourra créer des juges populaires ainsi que d’autres formes de participation du peuple à l’administration de la justice. Ils sont un compromis entre deux mouvements concomitants et complémentaires qui sont la contestation de l’institution d’une part et d’autre part la prise en compte de la prise du pouvoir par la société des instruments étatiques. La mise en place de ces textes et leur application vont devenir des enjeux politiques.

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