Mots-clés : Socialisme, stratégie politique, stratégie syndicale
7 au 13 Juillet 1977 • Alain Chataignier
Syndicalisme unitaire et crise de l’Etat
Bruno Trentin, Nouveau secrétaire de la CGIL (la CGT italienne), participait le 24 juin dernier à un débat organisé par la Maison populaire de Montreuil et la revue Dialectiques sur le thème : « démocratie de base-démocratie représentative et place des associations dans le mouvement populaire à partir de l’exemple italien ». Devant 600 personnes (dont Althusser), Bruno Trentin centra son long exposé introductif sur le rôle du mouvement syndical italien face à la crise.
En fait, la CGIL, par la voix de Trentin, souhaite un modèle où l’Etat et ses institutions soient en interaction avec des organes de démocratie de base. Au cours du débat Trentin précisa sa position quant à la transition au socialisme et sa conception de l’Etat. Pour lui la transition est une transformation sans abolition de l’Etat. Il pense qu’il faut transformer l’institution parlementaire en créant de nouveaux rapports fonctionnels avec les associations de base et les organes de démocratie locale. Dans cette perspective, la stratégie révolutionnaire n’est plus un « passage obligé ». Ce que contesta vivement une partie de la salle.
Mots-clés : Congrès - PSU, Nucléaire, Politique énergétique, Politique industrielle, Socialisme autogestionnaire
Février 1977
Les textes votés au 10ème congrès du PSU (Strasbourg 28-30 janvier 1977) s’inscrivent dans la perspective d’un changement de société et par là même de la transition au socialisme. C’est dans une perspective d’appropriation des moyens de production qu’est abordée la question des nationalisations. Changer la politique et donc les institutions est le deuxième thème abordé lors des votes. Il appartient au PSU de construire avec les masses populaires les organes de contrôle et de double pouvoir. L’armée et la police font partie des réflexions de ce congrès. En ce qui concerne la politique des revenus et des prix et la satisfaction des revendications salariales le PSU propose d’autres solutions que le seul profit du capitalisme. Politique industrielle et agricole actuelles sont remises en cause. Sur les questions internationales, le congrès propose de quitter l’alliance atlantique et expose son analyse sur l’Europe qui ne peut pas être supra-nationale mais construite avec et pour tous. Les textes votés se prononcent sur la politique énergétique, excluant le nucléaire. Une résolution sur le regroupement autogestionnaire est proposée pour parvenir à une expression politique unifiée.
Mots-clés : Congrès - PSU, Politique énergétique, Socialisme autogestionnaire, stratégie politique
3-9 Février 1977
Les résolutions du 10ème Congrès réuni à Strasbourg les 28, 29 et 30 Janvier 1977 donnent des éléments pour un programme d’unité populaire vers l’autogestion. L’unité populaire est nécessaire pour que chaque lutte dépasse son caractère revendicatif et assure la jonction avec d’autres luttes anticapitalistes, ainsi elles ouvriront un nouveau terrain à l’action syndicale. L’autogestion socialiste présente au travers des luttes une rupture avec le capitalisme, les modes de décision, les hiérarchies et les rapports sociaux. Le socialisme doit être conçu comme l’appropriation collective des moyens de production et du pouvoir. Pour cela il faut mettre en place une coordination des luttes et une nouvelle organisation politique. Le PS tout comme le programme commun n’offrent pas les réponses attendues par les travailleurs. C’est pourquoi le PSU se donne pour tâche essentielle d’oeuvrer au regroupement des militants, sur la base d’un accord sur la nature de l’organisation et ses rapports avec les mouvements de masse. La démarche doit être diversifiée, le PSU veut étendre, développer et généraliser les expériences de coordination et de rassemblement en cours et ouvrir le débat sans exclusive.