Lip, c’est gagné !

Mots-clés : Emploi, Politique Économique

14 Décembre 1974 • Groupe PSU de Lip

Les travailleurs de Lip ont gagné. C’est la conclusion d’une longue bataille, en particulier pour les 130 ouvriers non réintégrés dans l’entreprise. Un accord a été signé avec une garantie d’embauche sur le même poste qu’initialement. Cette victoire est l’aboutissement d’un long processus qui a commencé dès l’application des premières mesures de Dôle. La bataille pour l’emploi dans l’entreprise a été l’axe principal et maintenant c’est sur les conditions de travail qu’il va falloir travailler. Par ailleurs il faudra lutter contre les tentatives de la direction pour reprendre à son profit les acquis des luttes, contrôle et démocratie ouvrière, dans le but d’intégrer les ouvriers dans ses projets industriels et politiques. Le Groupe PSU de Lip sera présent pour les batailles à venir.

Titan-Coder veut vivre !

Mots-clés : Emploi, Mouvements sociaux, Politique Économique

28 septembre - 12 Octobre 1974 • Ph. Marielle

Les travailleurs de Titan-Coder veulent vivre et maintenir leur emploi. Ils se préparent à une lutte longue et difficile. Le 16 septembre encore, ils travaillaient quand la radio leur a appris brusquement que le tribunal de commerce mettait le groupe Titan-Coder en liquidation et se préparait à licencier les 2 700 travailleurs des quatre usines : Maubeuge, Villefranche et Marseille. Ils ont décidé à 82% du personnel une occupation combative, avec le souci constant de ne pas se laisser oublier et isoler : c’est ainsi que, dès la première semaine de grève, les Titan de Marseille ont organisé des actions fortes en ville, et dans les entreprises de la région. Après trois semaines d’occupation, l’affaire est toujours au point mort. Syndicats, partis de gauche, élus de la région, etc., demandent que la Régie Renault — avec la Saviem et en liaison peut-être avec Berliet — reprenne en charge ce secteur, avec une subvention de l’Etat. Sinon, c’est la vente totale de cette activité aux fabricants américains qui règnent déjà sur plus de la moitié du marché. Les ouvriers de Titan-Coder s’organisent en préparant des campagnes de popularisation de leur lutte et mobilisent leur branche professionnelle au plan régional et national en liaison avec d’autres professions.

L’emploi c’est pas du luxe

Mots-clés : Emploi, Mouvements sociaux, Politique Économique

28 Septembre 1974

« L’emploi c’est pas du luxe », un jeu de mots autour du paquebot de luxe « France « qui permet d’informer sur la crise de la marine marchande, de l’industrie du tourisme et des loisirs et de la question de la reconversion des industries, très coûteuses, comme le France ou Le Concorde. Le paquebot « France » est occupé par les salariés et bloqué dans le chenal du Havre. A terre, un Comité de Défense travaille pour défendre l’emploi au niveau régional et plus particulièrement dans la Marine Marchande. Le déficit de la marine marchande est actuellement de 20 millions de F par an et depuis 1960, la flotte commerciale française a perdu la moitié de ses emplois. Par ailleurs le marché des croisières, qui croit de 9% par an, pourrait lui aussi être réorienté du tourisme de luxe vers le tourisme social. La section P.S.U du Havre souligne la détermination des travailleurs et de la population havraise qui veulent faire échec à la suppression de 3 000 emplois. Elle s’associe et soutient les organisations syndicales et le comité de défense du Paquebot « France ».

La 72ème victime d’Usinor-Dunkerque

Mots-clés : Économie, Emploi, Mouvements sociaux

22- 28 Juin 1974 • Section PSU d'Usinor-Dunkerque

Couverture TS N°624La 72ème victime d’Usinor-Dunkerque fait naître la colère. Dimanche 2 juin 1974, Jean-Claude Delalleau meurt carbonisé sur le haut-fourneau n°4 d’Usinor-Dunkerque. Cinq autres travailleurs sont brûlés. Les 400 hauts-fournistes de Dunkerque décident de ne plus travailler tant que les conditions de sécurité ne seront pas respectées. Les actionnaires d’Usinor, eux, ont le sourire. La production a augmenté de 19,7% en 1973 et le revenu net de chaque action est passée à 9,45 F. On compte 72 accidents mortels depuis 1962, et des centaines de mutilés qui finiront leur carrière comme gardiens dans les vestiaires. Les ouvriers d’Usinor sont en lutte pour leur vie mais la mobilisation est difficile car les 11 000 travailleurs sont dispersés dans les mines, le Calaisis, la Flandre agricole. Outre de meilleures conditions de sécurité, les ouvriers réclament une augmentation des effectifs et une augmentation des salaires. Les militants PSU pensent que cette lutte doit être popularisée parmi les autres usines du trust, de la région Nord et que la mobilisation doit s’étendre aux femmes des ouvriers car elles sont directement concernées.

1 2