Charlie-Hebdo, 7 janvier 2015

Mots-clés : Répression

8 Janvier 2015 • ITS

Affiche du MRAP réalisée par Cabu

Parmi les douze victimes de l’attentat contre l’hebdomadaire Charlie Hebdo,
figurent les dessinateurs Charb, Cabu (ci-contre une affiche de Cabu pour le MRAP- Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples), Wolinski et Tignous. En 2012 Cabu déclarait :

« Certains interdits ont disparu. Mais c’est la religion qui a toujours été un grand tabou. Sauf qu’aujourd’hui, ce sont les religions. Les extrémismes, les intégrismes émergent dans tous les monothéismes. Et donc chez les musulmans, parce qu’il s’agit d’une religion en expansion qui vient d’une culture où la caricature n’existe pas. En France depuis 1905, nous avons toujours eu la liberté de critiquer toutes les religions. Il n’existe pas de délit de blasphème – ce qui plairait aux fondamentalistes catholiques comme musulmans. Les tribunaux français reconnaissent le droit à la caricature. À Charlie Hebdo, nous sommes une bande d’athées. On respecte les croyances, mais on attaque les fanatiques. Je ne crois pas les gens qui disent : on ne peut plus rien dire. Certes, il y a des risques, dans le domaine religieux, et une autocensure chez certains journalistes qui redoutent ce qui nous est arrivé : deux cocktails Molotov dans une rédaction. Mais à Charlie Hebdo, nous prenons ces risques, et nous continuons à nous exprimer comme on le faisait il y a vingt ou trente ans. Nous n’allons pas cesser de rire de certaines choses. La limite, c’est la loi. Si on ne dénonce pas les dérives intégristes, on se laisse faire. Préserver notre laïcité est un combat qui nous a toujours animés. La provocation est d’abord en face. Ce sont eux qui dégainent en premier, nous, on commente. »

Algérie, témoignage de Jean Lhopital

Mots-clés : Algérie, Répression

Novembre 2013 • Interview de Gérard Tronel, Secrétaire de l'association Maurice Audin

Jean Lhopital est un technicien électronicien qui après une formation technique à l’école d’apprentissage de l’armée de l’air est mobilisé en Algérie durant 4 années. Quand il arrive en Algérie, il n’a pas 19 ans. Il va découvrir à Colomb Béchar les méfaits du colonialisme, la torture et l’horreur du bagne militaire de Timfouchy situé au Sahara où il est envoyé pour des réparations. Ce séjour long et difficile va contribuer dès son retour en France à une prise de conscience syndicale puis politique.

 

Christian Fiquet, témoignage

Mots-clés : Algérie, Armée, Répression

12 Juillet 2013 • Interview par Jacques Sauvageot

Christian Fiquet, en 1954, alors qu’il était en préparation militaire, a refusé de servir en Algérie. Il a assumé son statut de réfractaire et a été condamné à la prison ferme. Cet emprisonnement, dans plusieurs lieux de détention, en France et en Algérie, le conduira à rester incorporé 3 années dont une année après le cessez–le-feu. Dans son témoignage il explicite la différence entre le statut de réfractaire et le statut d’objecteur. Il s’est ensuite engagé à la CFDT et a créé une section syndicale dans son entreprise. Il est toujours militant CFDT en tant que retraité. Tout au long de ce parcours de militant, Christian Fiquet restera en dehors des partis politiques dont il n’avait pas apprécié l’attitude vis à vis des réfractaires. Il s’est toujours senti proche des militants PSU, en particulier vis à vis de leur action dans les entreprises et dans l’action syndicale.

 

17 octobre 1961. 17 écrivains se souviennent

Mots-clés : Algérie, Répression

2011 • Collectif. Textes recueillis par Mustapha Harzoune et Samia Messaoudi

Cote : ALGE

Dans le cadre de la commémoration du cinquantième anniversaire de la manifestation du 17 octobre 1961, l’association Au nom de la mémoire a pris l’initiative de publier un livre rassemblant les contributions de 17 écrivains, hommes et femmes, français et algériens, lointains « héritiers » sans testament ou porteurs de mémoire. Il y a dix ans, elle avait demandé à des dessinateurs de presse, des caricaturistes de plancher sur le sujet. Cela avait donné un très beau et très suggestif recueil de dessins et de caricatures. Place donc aujourd’hui à la littérature avec Gérard Alle, Jeanne Benameur, Maïssa Bey, Bernard Chambaz, Mehdi Charef, Madgyd Cherfi, Didier Daeninckx, Dagory, Abdelkader Djemai, Salah Guemriche, Tassadit Imache, Mohamed Kacimi, Mehdi Lallaoui, Samia Messaoudi, Michel Piquemal, Leila Sebbar et Akli Tadjer. Autant de sensibilité et d’écriture qui expriment, dans des textes courts, puissants et innovants, les résonances plurielles et ambivalentes du 17 octobre 1961.

Collectif. Textes recueillis par Mustapha Harzoune et Samia Messaoudi
2011
21 x 14,8 cm, 224 p.
Au nom de la mémoire

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