Mots-clés : Enseignement - Réforme, Mouvements Etudiants, sélection, stratégie syndicale, Université
28 Mai 1976 • Joël Roman, Geneviève Petiot
« Etudiants, travailleurs, même combat » – 2ème Cycle : histoire d’une lutte »
Le Plan d’Alice Saunier-Seité, secrétaire d’Etat aux universités introduisait une réforme générale du 2ème cycle universitaire en créant de nouvelles filières, imposait une nouvelle sélection après le premier cycle (DEUG) qui ne permettait pas de s’inscrire automatiquement en maîtrise. Ce projet est interprété par les étudiants comme une tentative de professionnalisation l’université. Ce projet déclenche une grève qui va durer trois mois, de mars à mai. Ce projet est finalement abandonné mais les étudiants ont dû se battre pour ne pas être sanctionnés pour fait de grève par le biais des examens. Dans le premier texte présenté ici de nombreux étudiants posent pour la première fois le problème des examens comme un objectif de lutte. Le deuxième texte rappelle les orientations et analyses différentes du SGEN et du SNESup face à ce projet de loi. Le SGEN réclame la garantie de l’emploi et la titularisation des auxiliaires et vacataires de l’enseignement supérieur dont la liquidation était programmée par l’arrêté et les circulaires d’application.
Mots-clés : Communication, Informatique
20-27 Mai 1976 • Pierre Garrigues, René Lanarche
« Appel politique aux techniciens »
Télévision et vidéo sont des moyens techniques de communication pour donner la parole à tous. La télévision peut faciliter les échanges entre les groupes sociaux. Il serait possible de retransmettre les débats des assemblées communales ou gouvernementales, des programmes d’éducation pourraient être diffusés et donner à chacun un moyen de formation. Il faut inventer un autre système de communication audio-visuelle, décentralisé et à échelle humaine afin d’offrir une communication verticale dans le cadre plus large de la lutte pour une société autogestionnaire. La technologie permet aujourd’hui de produire son et image à diffuser. La distribution par câble véhicule cette parole reconquise qui peut être reçue par tous au sein de la communauté. Elle permet la constitution de contre-pouvoirs. François Régis-Baudry propose dans son ouvrage sur la télévision par câbles les premiers éléments d’un nouveau cadre juridique et politique ; il esquisse les lignes-forces d’une nouvelle organisation des moyens et de leur répartition
Mots-clés : Socialisme autogestionnaire
13 -19 Mai 1976 • Jacques Leroux
La question de la liberté de la presse dans un contexte de révolution socialiste doit d’emblée être replacée dans le cadre de la société nouvelle à construire. La phase d’instauration d’un pouvoir révolutionnaire doit être une phase de liberté pour l’ensemble des activités sociales et politiques et notamment des moyens d’expression, longtemps étouffés par la censure économique, le contrôle politique ou la répression. Il faudrait instaurer une liberté d’expression pour tous dans une perspective dynamique par la création d’une nouvelle presse répondant aux besoins variés des lecteurs. Il est par ailleurs, nécessaire de rétablir l’égalité des chances pour toutes les presses en donnant des moyens réels à tous. Pour garantir le bon usage des fonds versés il faut imaginer un dispositif institutionnel et financier de contrôle sur les moyens en prenant en compte l’enjeu spécifique du secteur. Enfin il faudrait définir un statut de la presse. Un pouvoir socialiste favorable à l’établissement d’une société autogestionnaire doit reconnaître le droit à la différence mais aussi à la divergence. La liberté absolue du droit d’expression doit être garantie.
Mots-clés : Mouvements sociaux, Portugal, Socialisme
Avril-Mai-Juin 1976 • Bernard Ravenel
« Vie et mort du pouvoir populaire au Portugal » après l’écroulement du régime fasciste de Salazar, article signé Bernard Ravenel, retrace l’histoire de ce pouvoir en détaillant ses différentes phases. On se rend compte comment un mouvement qui portait en lui d’immenses possibilités n’a pu réussir à construire un pouvoir alternatif et quelles ont été les raisons qui n’ont pas permis à ce pouvoir la transition socialiste. Bernard Ravenel explique qu’en réalité la défaite du pouvoir populaire est celle de la révolution portugaise.Les organes populaires de bases n’ont pas su rassembler ni représenter le bloc social intéressé à un changement révolutionnaire et dont la participation consciente au processus était nécessaire à son issue victorieuse. La crise politique et l’absence d’une perspective de transformation sociale crédible vont rapidement conduire à l’échec et à la mort de ce pouvoir populaire.