Je défends Barbie.

Mots-clés : Barbie, Déportation, Izieu, Justice, Rafles

1988 • Jacques VERGÈS. Préface de Jean-Edern Hallier

Cote : VERG

Ce livre est un document pour l’Histoire de notre temps. Le procès Barbie a commencé bien avant que ne s’ouvrent les débats de l’été 1987. Pendant des mois, la presse écrite, parlée, télévisée a présenté « le boucher de Lyon » sous un seul éclairage. Klaus Barbie était un monstre, cette «bête immonde » dont parlait Brecht, le Diable en personne. Inlassablement, les journalistes se sont mués en procureurs, au mépris de la règle la plus élémentaire de notre droit qui veut que tout accusé soit présumé innocent. Barbie, lui, était présumé coupable. Et prétendre le contraire devenait déjà « apologie de crimes contre l’humanité ». Aussi, quand le procès s’est déroulé, la plupart du temps en l’absence d’un homme qui ne voulait pas participer à ce que lui et ses avocats considéraient comme une parodie de justice, le public a été fort déçu. Il attendait du nouveau. Il n’a eu droit qu’aux redites de ce qu’il avait déjà lu, vu et entendu depuis l’enlèvement de Barbie en 1983. La seule note nouvelle dans cette aventure aurait été de faire entendre les arguments de la défense. Mais ils étaient inconvenants et scandaleux, puisqu’ils allaient à l’encontre d’une cause déjà jugée définitivement par les journalistes-procureurs, inlassables dans leur cri de vengeance, voire de haine. Le procès terminé, le public aurait bien tort de croire qu’il est enfin informé. Barbie a été jugé et condamné. Il ne reste qu’une ombre au tableau qui empêche de parler d’une justice sereine. Personne n’a pu connaître réellement la plaidoirie de son principal défenseur, Me Jacques Vergés, vieux lutteur de tous les combats anticolonialistes et militant des droits de tous les hommes et non pas d’une humanité réduite à une seule communauté, si immenses eussent été ses souffrances et si compréhensible soit sa soif de vengeance. Voici donc la plaidoirie de Jacques Vergés pour Klaus Altmann, qui s’appelait jadis Klaus Barbie. Ce livre est nécessaire parce qu’il est le seul à donner la parole à la Défense. Pour l’Accusation, vous n’avez qu’à vous reporter à votre journal habituel.

Jacques VERGÈS. Préface de Jean-Edern Hallier
1988
21,5 X 13,5 cm, 198 p.
Jean Picollec

Mai 68

Mots-clés : Mai 68

1988 • Photos: RAIMOND-DITYVON Claude - Texte : RENAUD

Cote : MAI

Photos: RAIMOND-DITYVON Claude – Texte : RENAUD
1988
16 X 24,5 cm, 114 p.
Camera-Obscura/ Carrere-Kian

Lettre ouverte à la génération Mitterrand qui marche à côté de ses pompes

Mots-clés : Gauche, Mitterrand, Politique, Rocard

1988 • PFISTER Thierry

Cote : PFIS

Pamphlet virulent, dénonciation d’une gauche d’apparence plus soucieuse d’occuper des fonctions que de réformer la société. Cet ouvrage, écrit par l’ancien conseiller de Pierre Mauroy, apparaîtra comme une critique de gauche du gouvernement et du Président. L’auteur part de l’affiche de Jacques Séguéla, « génération Mitterrand », pour s’interroger sur ce nouveau concept consistant à définir la vie publique en termes de génération. Il estime qu’en politique la notion de génération est fonction de la participation à quelques grands événements. Il distingue ainsi trois générations celle qui a participé à la Seconde Guerre mondiale, symbolisée par François Mitterrand et qui est baptisée « les charentaises »; celle de la guerre d’Algérie recyclée Mai 68, personnifiée par Michel Rocard et qualifiée « les mocassins »; enfin, « les baskets », c’est-à-dire la génération des potes, celle de SOS-racisme et des manifestations de 1986 contre Devaquet…. Deux idées sont développées au long de l’ouvrage. D’abord, le constat que la coalition dirigeante actuelle scelle l’alliance de républicains sans illusion style Mitterrand et Maurice Faure et de gauchistes soucieux de rattraper le temps perdu pour réintégrer l’élite, type Kouchner, Geismar, Weber… La seconde idée est plutôt une analyse de l’usage abusif et à bien des égards caricatural qui est fait actuellement de la notion de « société civile ».

PFISTER Thierry
1988
16,5 x 11 cm, 160 p.
Albin Michel. Poche

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