Mots-clés : Attentats, Extrême droite, Racisme
Novembre 1980 • Bernard Louis
La logique et le but de l’Internationale noire est évident. Il s’agit en Europe de déstabiliser les démocraties afin de favoriser la montée d’un pouvoir fort. L’attentat de la Rue Copernic a révélé aux Français la stratégie de l’Internationale noire. Il est légitime de se poser la question du comment on en est arrivé là. Ce qui est en cause, c’est un ensemble de comportement que le gouvernement Giscard et de son ministre Poniatowski ont laissé se développer, ont toujours toléré et même encouragé. La presse d’extrême-droite est florissante. La lutte contre l’extrême gauche a permis de négliger celle de l’extrême droite. Depuis 1974, se sont multipliés décrets, arrêtés, circulaires dont le caractère raciste est incontestable. Le gouvernement, par ses actes, a favorisé la progression du racisme et le recul du seuil de tolérance Français-Imigrés. D’ailleurs, le pouvoir se sert de l’attentat pour tenter de réhabiliter aux yeux de l’opinion la juridiction d’exception qu’est la Cour de sûreté de l’Etat.
Mots-clés : Attentats, Fascisme
17-23 Octobre 1980 • Jean-Jacques Boislaroussie
Après l’attentat antisémite de la Rue Copernic le 3 Octobre 1980, le PSU fait un bilan des actions de l’extrême droite qui restent toujours impunies. Entre juin 1977 et Mai 1980 il faut dénombrer 122 attentats fascistes survenus sur le sol français. Le pouvoir semble se montrer incapable d’empêcher ces crimes. Le PSU dénonce l’offensive idéologique de la « Nouvelle Droite » banalisée par l’absence de riposte du mouvement ouvrier, la présence d’activistes fascistes au sein de la police et surtout les complaisances de Giscard et Bonnet comme le noyautage fasciste de l’appareil d’Etat. Le PSU mettra toutes ses forces pour que ces questions soient largement portées et connues dans l’opinion afin d’organiser une riposte politique même si la bataille s’annonce difficile.
Mots-clés : Action municipale, Union de la gauche
20 Mars 1980 • J.C.Le Scornet
L’expression des élus PSU dans les municipalités est inexistante. En temps que force politique de propositions et d’interventions il faut dépasser l’activisme local, il faut aussi intervenir sur le champ politique national. Le PC et le PS donnent une image idyllique de l’état de l’union de la gauche dans les municipalités et entretiennent le mythe dans un contexte national de désunion. Ces deux partenaires portent la grave responsabilité d’illusionner les forces populaires en parlant d’une union de la gauche qui n’existe pas sur le terrain. Si le travail des élus autogestionnaires est bien reconnue par les travailleurs des communes, sur le plan politique ils ne sont pas considérés comme des interlocuteurs avec un pouvoir d’agir. Il faut mettre en place une démarche collective des élus PSU de tous les conseils municipaux pour dénoncer la mystification entretenue par les élus PC et PS qui isolent les municipalités du contexte de la désunion qu’ils entretiennent par ailleurs. Le Parti doit faire le bilan de cette pseudo union tant au sein des municipalités que sur les stratégies à adopter.
Mots-clés : audiovisuel, autogestion, Radios libres, Répression
19-25 janvier 1980 • Jean-Marc Lauret, Maire-Adjoint Sartrouville
Les radios libres répondent à un double besoin, d’abord, celui d’une information indépendante, diversifiée, qui serait mise en oeuvre par des collectifs d’usagers. Ensuite celui d’une « parole différente » du traditionnel langage des grands moyens de l’audiovisuel. Le PSU soutient et veut renforcer le mouvement des radios-libres. Il s’oppose à la répression contre les animateurs de ces radios, le brouillage ou la saisie du matériel. Face à une information dominante ne laissant aucune place à la parole des usagers, des quartiers, à l’expression locale, les radios libres sont une réponse au contrôle du pouvoir sur l’information. L’autogestion se nourrit de la liberté garantie à ceux qui sont différents et/ou minoritaires. En conséquence, elle exclut l’idée de monopole, même municipal, en matière d’information. Sur ces bases le PSU soutient la décision prise par la Rencontre européenne des Radios Libres de Longwy en septembre 1979 et exige un moratoire qui devrait suspendre les dispositions répressives de la Loi du 28 Juillet 1978.