La sécurité et l’Etat

Mots-clés : Répression

24 Novembre 1977 • Interview de Michel Foucault par René Lefort

La question de la sécurité, face au terrorisme, se pose à l’Etat en 1977 suite à l’affaire Klauss Croissant. Cet avocat, réfugié en France après avoir été emprisonné en Allemagne pour avoir défendu des militants politiques en 1968 et en 1971 membres du groupe Baader-Meinhof, a finalement été remis aux autorités judiciaires allemandes le 17 Novembre 1977. La gauche n’a pas su éviter le piège de l’amalgame entre juridique et terrorisme. La sécurité est au-dessus des lois ! L’Etat qui garantit la sécurité est un Etat qui est obligé d’intervenir chaque fois qu’un évènement exceptionnel se produit, du coup la Loi n’est plus adaptée et l’Etat agit avec sollicitude, se croyant autorisé à tout pour protéger. L’Etat tire avantage de ce discours et des contraintes qui découlent du besoin de sécurité. Il faut faire prendre conscience que la contestation est pourtant toujours possible, en particulier dans le développement de l’autonomie régionale, afin que les structures de l’Etat n’aient pas la possibilité de se développer sans contrainte ni contrôle.

Le PSU et les chrétiens

Mots-clés : marxisme, Socialisme autogestionnaire

10-16 février 1977 • André Laudouze ; Yves Barou ; collectif national du mouvement des Chrétiens-marxistes

Couverture TS N°729, 10 au 16 Février 1977Le PSU et les chrétiens : un débat sur la place des chrétiens dans la lutte révolutionnaire et sur l’importance de la lutte idéologique, à l’occasion des états généraux pour l’autogestion socialiste en juillet 1976. Des militants d’horizons divers : Action catholique ouvrière (ACO), Jeunesse étudiante chrétienne (JEC), Vie nouvelle. Témoignage chrétien (TC), Chrétiens pour le socialisme (CPS), Chrétiens critiques, athées, avaient participé au carrefour sur « Lutte de classes et Eglise » C’est dans le cadre de sa stratégie d’unité populaire pour le pouvoir aux travailleurs que le PSU aborde cette question de l’Eglise et des chrétiens. Les « Chrétiens pour le socialisme » (CPS) interroge. Sans devenir un parti politique chrétien de gauche, il s’agit sans se couper des églises de pouvoir dénoncer les blocages de droite, les compromissions des Eglises avec la politique de la classe dominante, et de faire entendre un courant qui n’est ni celui du réactionnaire Mgr Lefevre, ni celui réformiste de la masse des chrétiens et de la majorité du clergé. Le dossier aborde également la question des pratiques chrétiennes et de la pratique marxiste. Lire les réactions suscitées chez les chrétiens à la lecture de ce dossier et le rectificatif du collectif national du mouvement des Chrétiens-Marxistes.