« Quand la gauche se réinventait le PSU, histoire d’un parti visionnaire (1960-1989) » est le titre de l’ouvrage signé Bernard Ravenel paru aux éditions la Découverte en Mars 2016. Fondé en 1960 pour lutter contre la guerre d’Algérie, le Parti socialiste unifié (PSU) s’est rapidement donné les moyens politiques d’une stratégie authentiquement socialiste que ni le Parti communiste ni la SFIO ne proposaient.
Seul parti à soutenir pleinement le mouvement de Mai 68 et ses aspirations antiautoritaires, le PSU a tenté d’en tirer les leçons pour construire un projet de société mariant socialisme et liberté. À partir des mobilisations sociales et de débats souvent intenses, il a avancé des propositions que la gauche historique a longtemps refusé de prendre en compte. Réduction massive du temps de travail, décentralisation et démocratie locale, émancipation des femmes, alternatives au nucléaire militaire et civil, solidarité avec les peuples du Sud et d’Europe de l’Est, égalité des droits pour les immigrés, préservation de l’environnement : sur tous ces thèmes, on découvrira à quel point le PSU a joué un rôle précurseur de « lanceur d’alerte »
Bernard Ravenel, agrégé d’histoire, a été membre du PSU dès sa fondation en 1960. Chargé des relations internationales du PSU de 1974 à 1984, il est l’auteur de plusieurs livres consacrés aux problèmes méditerranéens, dont Méditerranée : le Nord contre le Sud ? (L’Harmattan, 1990) et Méditerranée : l’impossible Mur (L’Harmattan, 1995).
1964 • Jean Tercé, Yves Le Pape, Michel Capron
Élections municipales, crise de l’UNEF, politique du plan : les étudiants s’interrogent et analysent la situation politique. Jean Tercé dans son édito « La Révolution au Musée ? » dénonce le dogmatisme des partis en présence pour les élections et insiste sur le travail d’information à faire pour reprendre le dialogue avec le milieu ouvrier actuellement passif et dépolitisé. Yves LE PAPE explicite « le contre plan » présenté par le P.S.U. Michel Capron oppose la cuisine électorale aux positions du Front Socialiste. Est également retranscrit un texte du Conseil National de Lyon sur les données d’une réforme démocratique de l’enseignement.
– A propos de la distribution de tracts oppositionnels – Annexe 1 : pour la convention nationale de l’opposition socialiste – “Nous constatons la rupture politique ; nous préservons l’unité d’organisation”… (Liste des signataires) – Annexe 2 : Communiqué de presse du courant unitaire.
La 6ème Conférence nationale étudiante est ouverte le 7 décembre 1963, sous la présidence de François Rousset. Cette C.N.E. élit un « comité national étudiant » de 27 membres. Cette C.N.E. constitue un nouveau départ pour les E.S.U. et appelle les militants à reprendre l’initiative pour une Université nouvelle socialiste, liant les revendications étudiantes au renversement du régime gaulliste et à l’instauration d’une démocratie socialiste. Cette Conférence propose aux organisations étudiantes des campagnes d’action s’inscrivant dans une réflexion socialiste pour une « université nouvelle, socialiste et ouverte à tous » : unité de toutes les forces socialistes contre le régime dans le cadre du « Front Socialiste », salaire étudiant, adaptation des structures universitaires et de l’enseignement aux besoins nouveaux d’une démocratie socialiste en lien avec les mouvements anti colonialistes.