A la prochaine ! de mai 68 aux gilets jaunes, la soirée en vidéo

Mots-clés : Gilets jaunes, Mai 68, Mouvement social, Pierre Cours-Salies

Jeudi 16 janvier
 au Maltais rouge

Rencontre avec

Pierre COURS-SALIES

autour de son dernier livre paru aux Editions SYLLEPSE

A la prochaine ! de mai 68 aux gilets jaunes

Un livre qui permet de comprendre comment nous en sommes arrivés à la situation actuelle : un espoir est à reconstruire en confrontant ces réflexions aux questions posées par les Gilets jaunes.

Que peut-il bien y avoir de commun entre Mai 68 et le mouvement des Gilets jaunes ? Cinquante ans après, les objectifs mis en avant par les mouvements de contestation trouvent un écho dans le soulèvement des Gilets jaunes. Le mouvement des Gilets jaunes s’inscrit dans la chaîne de mouvements populaires porteurs d’aspirations démocratiques radicales qui se sont manifestés à l’échelle internationale depuis les années 1960. Pour renouer ce fil avec 68, l’auteur étudie avec précision ce qui s’est passé, dans les entreprises, les services, les villes et les universités, ce qu’ont fait les divers partis et organisations afin de tenter d’élucider pourquoi il s’agissait alors d’une « révolution sans révolution ». De longue date, la protestation sociale est porteuse de préoccupations écologiques, de la demande de transformation radicale du travail, d’une volonté d’organisation collective des entreprises, des services publics et de la société, une autogestion généralisée, une démocratie démocratisée. Les mouvements populaires et les contestations radicales composent une sorte de projet, un espoir autant qu’un programme qui reste à écrire : Mai 68 est un arbre de la liberté comme le furent ceux plantés en 1793 en France.

Pierre COURS-SALIES, sociologue, a été professeur à l’Université Paris 8-Saint- Denis. Il a publié La Liberté du travail (Syllepse, 1995) ; Les Mobilisations collectives (avec Michel Vakaloulis, PUF, 2003) ; Le Bas de l’échelle (Érès, 2006) ; il a également présenté Pierre Naville, Vers l’automatisme social : machines, informatique, autonomie et liberté (Syllepse, 2016).

Abraham BEHAR a été membre du bureau national du PSU et secrétaire généraladjoint du SNESup en mai 68

Bénédicte GOUSSAULT sociologue, a été maître de conférence à l’université Paris12 Créteil,
elle est membre du comité de rédaction des revues Contre-Temps et Cerises

Pierre COURS-SALIES

Abraham BEHAR

Débat

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Retraites : le mouvement social peut-il gagner ? la soirée en vidéo

Mots-clés : Mouvement social, Retraites

Mercredi 15 janvier 2020

au Maltais rouge 

RÉUNION / DÉBAT
ORGANISÉE PAR SIX FONDATIONS

RETRAITES,

LE MOUVEMENT SOCIAL PEUT-IL GAGNER ?

Le mouvement contre la « contre-réforme » des retraites dure maintenant depuis plus d’un mois. De nombreux secteurs professionnels s’y sont engagés à un moment ou à un autre. Ce mouvement est largement appuyé par l’opinion publique.

Pourtant même s’il a fait quelques concessions sur son application, le gouvernement ne cède pas sur le fond de son projet, l’instauration d’un régime unique par points, et semble inflexible.

Comment sortir de cette situation ? Que faire pour pouvoir gagner ?

Louis WEBER
Pour les 6 Fondations

Pierre KHALFA
Copernic
ancien porte parole de l’Union Syndicale Solidaires

Marylène CAHOUET
Secrétaire nationale SNES-FSU

Débat

Les nouveaux mouvements sociaux : les expressions populaires dans l’espace public

Mots-clés : démocratie directe, Nuit debout, Pouvoir citoyen, réseaux sociaux

Jeudi 2 février 2017 • Gaël Brustier

Une des caractéristiques marquantes des « nouveaux mouvements » qui se sont développés un peu partout dans le monde ces dernières années tient sans doute à la façon dont ces mouvements ont fait de l’occupation de l’espace public le lieu principal des mobilisations. Il ne s’agit pas d’un simple changement de décor. Quelles sont les  conséquences de ce déplacement sur les formes, les contenus, les objectifs des mobilisations ?

Gaël Brustier s’est intéressé aux manifestations qui, récemment, ont fait de l’occupation de l’espace public le lieu principal des mobilisations : la Manif pour tous, puis Nuit Debout. Il voit dans ces mobilisations le symptôme d’une crise de régime politique : la révolte de certains groupes sociaux (les jeunes catholiques dans le cas de la Manif pour tous, les intellectuels diplômés mais précaires dans le cas de Nuit Debout) qui soudain ne sont plus parties prenantes du consensus qui avait jusqu’alors constitué la base du fonctionnement du régime de la V° République.

On peut faire le parallèle entre Nuit Debout et le mouvement des places en Espagne, en Grèce, voire en Italie, trouver des accents communs avec les forums mondiaux, des mouvements d’Amérique latine…

Les élites militantes ont parfois contesté la légitimité de Nuit Debout. On peut pourtant y voir une tentative de politisation de groupes sociaux, nés au coeur des bastions de la social-démocratie connectée à la mondialisation, capables d’aborder un grand nombre de thèmes, au croisement de préoccupations matérielles et non matérielles… mais sans stratégie ni relai politique. Pour Gael Brustier Nuit Debout témoignerait que l’on est entré dans une phase de crise politique aiguë, d’une volonté de subversion de la social-démocratie.

Gaël BRUSTIER, docteur en sciences politiques a publié notamment : Le Mai 68 conservateur : que restera-t-il de la Manif pour tous ? (Le Cerf, 2014), A demain Gramsci (Le Cerf, 2015), et Nuit debout : que penser ? (Le Cerf, 2016).

la crise du travail, les liens sociaux en question

Mots-clés : Cahiers de l'ITS, Politique Économique, Publications

La crise du travail, couverture Cahiers de l'ITS Janvier 2015 La « crise » que nous vivons se manifeste, notamment, dans l’éclatement de tous les liens sociaux qui avaient constitué jusqu’à présent des lieux sinon de dialogue du moins de résistance. Certains voient la période actuelle comme une phase de « transition » qui serait liée notamment à la disparition de la centralité du travail dans la réalité des modes de vie, l’émergence d’autres logiques de vie sociale. Certes ces observations correspondent à des réalités. L’Institut Tribune Socialiste estime toutefois que la question du travail reste une question centrale. La place temporelle et psychologique du travail a diminué, modifiant la construction des identités individuelles et collectives… Mais le travail continue à fournir très majoritairement les moyens d’existence, institue pour beaucoup l’accès à la reconnaissance sociale. Il est un lieu porteur de relations sociales. Le chômage de masse, l’automatisation, la dé-classification, la marchandisation et la financiarisation mondialisées, en prémisses ou en devenir dans les années soixante aboutissent aujourd’hui à un système qu’il nous faut repenser. Les transformations profondes du travail ne sont pas sans incidences sur la vie sociale dans sa globalité.

Sommaire de l’ouvrage :
Jean-Marie Vincent : La légende du travail
Pierre Naville : Les critères de la qualification du travail
Michèle Descolonges : Au sujet des métiers : des enjeux politiques renouvelés ?
Elsa Galerand et Danièle Kergoat : Le travail comme enjeu des rapports sociaux (de sexe)
Danièle Linhart : Modernisation managériale : la mise à mort des collectifs
Michel Lallement : Autonomie au travail, autonomie du travail
Jacques Freyssinet : Les syndicats et les crises du travail
Jean-François Naton : La vraie valeur vient du travail
Daniel Richter : Le travail concret : épicentre des contradictions sociales

Publié dans la Collection « Les cahiers de l’ITS » aux Éditions Bruno Leprince, Janvier 2015

L’Institut Tribune Socialiste a organisé autour de ce thème quatre rencontres animées par des sociologues, des chercheurs et des militants. Ces conférences peuvent être écoutées à la rubrique « Rencontres- séminaires » du site.

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