Sous la direction de Noëlline Castagnez, Laurent Jalabert, Marc Lazar, Gilles Morin et Jean-François Sirinelli
Actes du colloque organisé les 8 et 9 novembre 2010 par le Centre d’histoire de Sciences Po avec le soutien de l’Institut universitaire de France. « Ce livre retrace la trajectoire météorique du PSU, de son combat contre la guerre d’Algérie à son déclin. Il éclaire le rapport du PSU avec les institutions de la Vème République, qui l’ont en quelque sorte étouffé ; montre que son organisation, toujours proche de la balkanisation a cependant permis, par son ouverture, la socialisation politique de plusieurs générations ; dévoile les multiples facettes de sa culture politique, anticapitaliste, anticolonialiste, anti-impérialiste et antimilitariste ; et enfin, révèle son épaisseur sociétale. Complexe, l’histoire du PSU est incontournable pour qui veut comprendre l’histoire politique française du second XXè siècle ». Ed. Presses Universitaires de Rennes, Septembre 2013
Août 2013 • Annick Coupé, Union Syndicale Solidaires
« Les travailleurs peuvent-ils gérer l’économie »? « Est-il possible de reprendre aujourd’hui la question de l’autogestion à la fois en terme de réflexion mais aussi en terme d’expérimentation sociale, de pratiques novatrices dans des luttes ou dans le quotidien que ce soit dans le travail ou la Cité ? » Si personne ne peut prétendre avoir un modèle clé en main, Annick Coupé ouvre le débat sur le socialisme autogestionnaire.
« Keynes est plus actuel que jamais, mais la plupart des Français l’ignorent parce qu’ils ont peu de culture économique (surtout anglo-saxonne, repoussée comme libérale) et que ceux auxquels son nom évoque quelque chose l’identifient avec la dépense publique à tout va. Aujourd’hui, l’information se réduit pour l’essentiel aux médias qui la condensent « en petites phrases ». Dés lors, le débat public devient simpliste et relève de la pensée « binaire » : « êtes-vous pour la croissance ou l’austérité ? » « libéral ou de gauche » ? pour ou contre la confrontation avec « l’Allemagne de Merkel ? »…Ces simplifications abusives empêchent tout dialogue ainsi que la réflexion personnelle. Mais pour les dépasser, il faut prendre le temps d’entrer dans les détails. Keynes est à la fois « libéral » et « de gauche », Britannique mais pas Anglais, partisan du rôle de l’État mais aussi de l’initiative privée. Il brouille donc le simplisme de la « pensée binaire » ! Dans les limites de cet article, il ne pourra s’agir que de poser les définitions et les arguments de base ».
« Nos vies discount » est un documentaire (50 minutes, produit par amip-multimedia) dans l’univers du « pas cher », qui nous conduit en Irlande, en Allemagne et en Roumanie. Loin d’être des humanistes, les propriétaires des enseignes « low cost » exploitent leurs salariés et les délocalisent dans les pays d’Europe sans fiscalité sociale pour éviter de payer les charges, les retraites, la formation. Les tendances que Serge Mallet et Bernard Lambert décelaient dès 1964 dans l’évolution des modes de production et de consommation, l’introduction de l’automatisation, sont désormais la réalité d’aujourd’hui. Conclusion du reportage : Le discount n’est pas un modèle de croissance ; en fait il nourrit la crise.