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Le PSU avant le PSU : le séminaire complet en vidéo

1 avril 2019 • P.Delabre

Vous retrouverez ci-dessous toutes les interventions qui ont documenté le séminaire organisé les 30 novembre 2018 et le 15 mars 2019.

Ce séminaire organisé par l’Institut Edouard Depreux avec le soutien de l’ITS confronte des travaux d’historiens et des témoignages d’acteurs de chacune des grandes familles qui ont constitué le PSU, selon deux approches :
– déterminer l’apport spécifique de chacune de ces familles au PSU;
– étudier comment chacune d’entre elles a trouvé son insertion avec d’autres pour déboucher sur une- ou des- « synthèse(s) PSU »

« Le PSU avant le PSU »

« Le PSU avant le PSU » – 2ème session le 15 mars : Les vidéos

LA GAUCHE ET L’EUROPE : les vidéos

Mots-clés : Europe, Gauche

29 mars 2019 • P. Delabre

Dans le cadre du cycle de séminaires organisé par six Fondations :

L’Europe, obstacle ou opportunité ? 
Saison 2018-2019

Réunion-débat
Mercredi 27 mars 2019 à 18h30
à l’espace « Le Maltais rouge »

LA GAUCHE ET L’EUROPE

Le terme de gauche recouvre en Europe une réalité tout aussi complexe qu’en France. Historiquement, la social-démocratie a été, avec les chrétiens-démocrates, à l’origine de la construction européenne actuelle et de ses évolutions, du traité de Rome et de l’Europe des Six jusqu’à la dérive néolibérale de ces dernières années. Pendant longtemps, ces deux courants ont été les seuls à s’organiser véritablement au niveau européen, selon diverses modalités.
La gauche dite « radicale » est en revanche plus composite. Elle rassemble en effet des partis qui, après avoir pendant longtemps refusé la construction européenne, en contestent aujourd’hui les orientations en préconisant une « autre Europe » et des partis, notamment dans les pays scandinaves, ayant milité contre l’adhésion de leurs pays à l’Union européenne et continuant avec plus ou moins de constance à la refuser. Logiquement, certains de ces partis ont davantage hésité et continuent à hésiter à s’organiser au niveau européen. De leur côté, les Verts, apparus plus tardivement dans l’espace politique, ont d’emblée opté pour une organisation plus forte au niveau européen et restent les seuls à se présenter aux élections européennes sur une base commune à tous les pays.
Enfin, le retour sur la scène politique de forces nationalistes et rétrogrades, accédant de plus en plus aux responsabilités gouvernementale nationales, s’est appuyé sur la contestation de plus en plus forte de l’Europe actuelle. Ce qui a profondément changé les rapports de force au niveau national, au détriment principalement mais pas seulement des conservateurs ou des coalitions qu’ils dirigent.
Quelle est aujourd’hui, à quelques semaines des élections européennes, la situation de la gauche dans les divers pays européens ?
Quelles sont les alliances en cours de constitution ?
Quelle est la tendance, s’il en existe une, des sondages d’opinion ?
Quelles sont les perspectives pour une conception « de gauche » de l’Union européenne, par ailleurs déstabilisée par le Brexit ?

Avec

  • Louis Weber, éditeur, co-auteur de « La gauche radicale en Europe »
  •  Anne Le Huerou, maîtresse de conférences à l’Université Paris Nanterre; Assemblée Européenne des Citoyens AEC/IPAM.


Gilets jaunes, l’irruption de l’inédit – Vidéos

Mots-clés : Emmanuel Terray, Emmanuelle Reungoat, Gilets jaunes, Yann Le Lann

Réunion-débat organisée par six Fondations : 

Mercredi 23 janvier 2019 à 18h30 à l’espace « Le Maltais rouge »

 Gilets jaunes, l’irruption de l’inédit 

Le mouvement des gilets jaunes, d’abord protestation contre la taxe sur les carburants, s’est transformé en un mouvement inédit de contestation du gouvernement et, nommément, du président de la République. Un bouillonnement d’actions de désobéissance civile, d’expériences de démocratie directe, et de propositions pour en finir avec la misère, la précarité et le mépris de classe d’une oligarchie déconnectée. 

Il met ainsi l’ensemble de la politique sociale du gouvernement dans le débat public et, plus largement les politiques néolibérales mises en oeuvre depuis des décennies. L’évasion fiscale n’a en effet jamais été aussi importante. Les plus riches ont bénéficié de multiples allègements d’impôts, l’impôt sur les sociétés a diminué, etc. L’augmentation des taxes sur les carburants est apparue ainsi comme « la goutte d’eau qui a fait déborder le vase ». 

L’extrême droite a vainement tenté de récupérer un mouvement qui se caractérise par son auto-organisation horizontale et pose l’exigence d’une démocratie réelle contre une présidence autoritaire et méprisante. 

Les gilets jaunes mettent également en évidence le lien entre la question sociale et les impératifs écologiques : les plus grands pollueurs sont exonérés de tout effort, les principales causes du réchauffement climatique ne sont pas traitées, la casse des services et des commerces de proximité et l’étalement urbain se poursuivent, les alternatives en matière de transport en commun ne sont pas développées. 

Au moment où l’impopularité du gouvernement atteint des sommets, le soutien au mouvement des gilets jaunes de se dément pas. Mais l’existence même de ce mouvement traduit aussi le discrédit des organisations traditionnelles, que beaucoup de « gilets jaunes » expriment régulièrement à l’égard des partis politiques mais aussi des syndicats. Comment dans ces conditions favoriser une plus grande convergence des luttes, aspiration largement partagée dans le mouvement social dans son ensemble ? 

Le débat était animé par Louise Gaxie, Fondation Gabriel Péri.

Emmanuelle Reungoat, politiste au Centre d’études politiques de l’Europe latine de l’université de Montpellier. Elle a participé à l’enquête lancée par des chercheuses du Centre Emile Durkheim (Bordeaux) au lendemain du 17 novembre.

 Yann Le Lann, sociologue à l’université de Lille. Il a coordonné l’enquête du collectif Quantité critique, composé de chercheurs et de doctorants de Lille et de Sciences Po Paris.

 Emmanuel Terray, anthropologue

 Débat avec la salle