Mots-clés : Indépendance, Vietnam
14 Mai 1970 • Manuel Bridier
De Saïgon à Washington, c’est le même combat contre le même ennemi. C’est le combat pour l’unité, pour l’indépendance, pour l’abolition de l’exploitation coloniale et capitaliste. Dans une telle guerre il n’y a pas d’autre issue que la victoire populaire. Le droit à la liberté ne se marchande pas. Schumann et Chaban-Delmas s’émeuvent des malheurs du Cambodge, mais la France mène au Tchad une guerre coloniale. Elle impose une domination policière et militaire aux peuples des Antilles, des Somalies, des Comores, de la Nouvelle Calédonie. Elle appartient au Pacte Atlantique. Le gouvernement doit en finir avec les ambiguïtés. Nous dénonçons l’agression américaine et exigeons le retrait de la France du Pacte Atlantique, la reconnaissance du gouvernement révolutionnaire provisoire du Sud-Vietnam pour la réalisation de notre commune espérance aux côtés des forces progressistes américaines pour la paix, la victoire, le socialisme.
Mots-clés : Mouvements Etudiants, Répression, Vietnam
14 Mai 1970 • Henri Beley
La répression contre les mouvements anti-guerre deviennent de plus en plus importants et violents aux U.S.A. Nixon était si bien parvenu à endormir le mouvement anti-guerre aux U.S.A. qu’il a cru pouvoir impunément défier l’opinion publique. Or, contrairement à ses prévisions, l’agression au Cambodge a déclenché dans toutes les universités du pays un vent de colère auquel l’assassinat de quatre étudiants par la garde nationale a donné une ampleur qui dépasse de loin tout ce qu’on connaissait déjà. Les renforcements et de l’extrême gauche et de la masse contestataire pacifiste, traduisent tous les deux une crise profonde que traverse toute la société bourgeoise américaine. On est frappé par la corrélation qui existe désormais entre la politique intérieure américaine et sa politique étrangère. Nixon a fait voler en éclats la vitrine légaliste de la démocratie américaine.
Mots-clés : Indépendance, Politique Économique, Vietnam
14 Mai 1970 • Jacques Rennes
Pour analyser la guerre totale en Indochine il faut aller au-delà de la guerre et comprendre qu’il s’agit pour Nixon, ou d’autres présidents avant lui, avant de préserver la puissance américaine. La carte américaine en Asie n’est pas militaire mais est avant tout politique et économique. Les militaires ne viennent que lorsque la rébellion des peuples ne peut plus être contrôlée par les régimes « alliés ». L’Asie représente des centaines de milliers de consommateurs potentiels. L’Asie orientale est une région de développement inégal mais prometteur, elle constitue un marché idéal. La consommation, la demande de biens représente le moteur du capitalisme moderne : l’Amérique ne se bat pas au Cambodge pour protéger ses intérêts dans ce petit pays pauvre mais elle se bat au nom d’une conception globale de l’impérialisme en Asie qui concerne autant les marchés potentiels que le pillage déjà fortement organisé des matières premières.
Mots-clés : Indépendance, Vietnam
7 Mai 1970 • Jacques Rennes
La colère des peuples d’Indochine qui résistent à la guerre et mettent en échec l’armée américaine est la réponse à l’impérialisme fou, à la politique du « gros bâton », à la force brute, à la puissance financière et technologique mise au service de la guerre pour défendre coûte que coûte l’empire, la métropole et les lointaines colonies. Au travers de son mémorable discours du 30 avril, véritable exposé sur l’impérialisme par un impérialiste, Nixon affirme tirer un trait sur les négociations et opte ouvertement pour la solution militaire. Dans son discours il avoue qu’un lien existe entre les difficultés extérieures et les difficultés intérieures. Il est donc important de montrer que les peuples indochinois ne sont pas isolés et que des forces travaillent contre les « riches » qui les exploitent et les massacrent. L’impérialisme est décidé à aller jusqu’au bout, nous ne devons pas être séparés des travailleurs d’Europe et d’Asie et le discours de Nixon nous permet de comprendre que le combat des uns est celui des autres.