Mots-clés : Eurocommunisme, Europe, Parti communiste italien, PCI
1977 • Entretiens avec G. Amendola, P. Ingrao, L. Magri, A. Reichlin, B. Trentin, recueillis par Henri Weber
Cote : PCI
La « détabilisation » capitaliste en Europe latine pose aux partis communistes des problèmes épineux : La crise d’hégémonie des classes dominantes contraint le mouvement ouvrier à donner une réponse cohérente à la question du Pouvoir. Le niveau de la combativité populaire, le discrédit des sociétés du goulag, le contexte international de détente, interdisent de rééditer purement et simplement les réponses du passé. S’ils veulent échapper au déclin historique, ne pas laisser le champ libre aux révolutionnaires et aux nouveaux social-démocrates, les P. C. de masse d’Europe méridionale sont contraints d’innover. «L’euro-communisme» est le fruit — nullement homogène — de leur effort d’adaptation aux nouvelles coordonnées de la période. Conçu dans les années 60 en Italie, il gagne l’Espagne et, aujourd’hui, la France. Qu’est-ce que la stratégie “euro-communiste”? Nouvel avatar de la ligne des fronts populaires, chère à la troisième internationale? Conversion des P.C. de masse à la social-démocratie? Stratégie de transition au socialisme adapté aux conditions de notre temps? Les entretiens rassemblés dans ce livre s’efforcent de répondre à ces questions.
Entretiens avec G. Amendola, P. Ingrao, L. Magri, A. Reichlin, B. Trentin, recueillis par Henri Weber
1977
17,5 X 11 cm, 224 p.
Christian Bourgeois éditeur
Mots-clés : Eurocommunisme, Parti communiste espagnol, Parti Communiste Français, Parti communiste italien
29 Décembre 1976 • Victor Fay
La fronde communiste en Europe occidentale s’est manifestée lors de la conférence des 29 partis communistes européens, tenue à Berlin-Est en juin dernier. L’invasion de la Yougoslavie, l’existence des goulags etc… ne sont plus cautionnés par les partis communistes européens et la tutelle de l’Union Soviétique est rejetée, sauf par les pays qui lui sont subordonnés par la force. On n’est pas allé jusqu’à la scission, mais le fossé s’est élargi entre ceux qui défendent les situations acquises et se complaisent dans le statu quo, et ceux qui se préparent à assumer les responsabilités du pouvoir. Le Parti Communiste italien, espagnol et français ont marqué leur différence.
La souveraineté absolue de chaque parti, le respect de non ingérence dans les affaires d’un parti frère, le droit de critique réciproque, comme le droit, pour les partis et mouvements alliés des communistes de préserver leur autonomie, tout cela a été non seulement proclamé, avec une sereine assurance, mais mis en application sans attendre l’approbation du « frère aîné » soviétique. Et ce frère aîné a dû s’incliner pour éviter la rupture et admettre l’existence, sans le dire, d’un eurocommunisme, si différent du sien propre.