Mots-clés : front autogestionnaire, Pouvoir populaire
29 Novembre au 6 Décembre 1975 • Conseil National du PSU
Le PSU appelle tous ceux qui, à travers se battent pour le contrôle ouvrier et populaire, à participer aux Etats généraux pour l’autogestion socialiste. Ce rassemblement doit manifester la volonté de changement de société face à la crise sociale et économique. En se manifestant avec force, le courant autogestionnaire montrera qu’il porte en lui les solutions fondamentales à la crise de la société et il aidera au développement d’une stratégie anticapitaliste offensive, à la convergence et à la coordination des luttes dans et hors de la production. Il contribuera à la multiplication d’actions unitaires et débloquera ainsi une situation dont seul le pouvoir peut tirer parti. Les Etats généraux permettront de resserrer les liens entre l’ensemble des militants qui se situent sur le terrain de la révolution socialiste autogestionnaire. Ils permettront une confrontation des pratiques de luttes de contrôle ouvrier et populaire se déroulant en France dans les domaines les plus divers. Ces Etats généraux sont importants pour promouvoir le puissant mouvement autogestionnaire dont la classe ouvrière a besoin pour abattre la domination bourgeoise et construire le socialisme.
Mots-clés : Socialisme autogestionnaire, stratégie politique
28 Juin au 5 Juillet 1975 • Gilbert Hercet
La Convention nationale du PS sur l’autogestion a présenté un texte constitué de 15 thèses sur l’autogestion, adopté à l’unanimité par le bureau exécutif du Parti (CERES compris). L’aspect nouveau et peut-être porteur d’avenir, de cette Convention du PS est que pour la première fois, un véritable débat politique a eu lieu. La stratégie autogestionnaire déplait aux Conventionnels et Poperenistes et tous les militants présents n’en n’ont pas forcément saisi les implications à venir. Néanmoins le ralliement autour de l’autogestion a eu lieu comme un moyen de s’affirmer différent du PC et comme une façon de sortir de l’étiquette « social-démocrate ». La Convention a permis de poser de nouvelles questions, la plus importante est celle qui lie militantisme et doctrine. A cet égard, les jalons posés à cette Convention sont un premier rapprochement entre les « deux gauches » du parti.
Mots-clés : front autogestionnaire, Politique Économique, URSS - Débats politiques
23-31 Mai 1975 • Alain Guillern
L’autogestion qu’est-ce que c’est ? est le titre d’un ouvrage de Alain Guillern, membre du PSU, en association avec Yvon Bourdet paru dans la collection « clés pour » aux éditions Seghers. Tout en rendant compte du phénomène global de l’autogestion et en présentant le tableau des diverses tendances politiques et syndicales qui se réfèrent à l’autogestion, Yvon Bourdet et Alain Guillern n’hésitent pas à décortiquer le concept d’autogestion. Pour les auteurs l’autogestion est l’organisation égalitaire de la société, par les hommes eux-mêmes « selon leurs désirs », sans passer par un état répressif ou aux mains des minorités dominantes. Leur ouvrage conclut par ces quelques phrases citées. » Nous ne savons pas ce que les hommes seront, mais nous luttons pour qu’ils se délivrent des entraves qui les empêchent, aujourd’hui, de réaliser leurs diversités infinies. Nous ne faisons pas de la science-fiction. Nous cherchons au contraire, à démontrer que l’autogestion est non seulement possible et nécessaire, mais qu’elle est déjà là, invisible, comme est invisible la rotation de la Terre ».
Mots-clés : Pouvoir populaire, Socialisme autogestionnaire
8-15 Mars 1975 • Victor Leduc
Yvon Bourdet vient de signer son dernier livre : « Pour l’autogestion » paru aux Editions Anthropos. Victor Leduc en fait l’analyse. Yvon Bourdet cite des textes de Marx, montrant que sa conception du mouvement ouvrier et de la société nouvelle sont très proches de ce que nous exprimons par les termes de « socialisme autogestionnaire ». Ce livre apporte des éléments d’analyse sur le rôle et la signification des conseils ouvriers, présentés comme des organismes transitoires, des instruments révolutionnaires pour briser l’appareil d’Etat et réaliser la société sans classe. Des analyses sur les conseils d’unité à Sarclay, ou sur la grève du zèle des aiguilleurs du ciel, donnent du concret à l’ouvrage. Par contre, Victor Leduc trouve un peu courte l’analyse sur l’organisation révolutionnaire.