10-16 février 1977 • André Laudouze ; Yves Barou ; collectif national du mouvement des Chrétiens-marxistes
Le PSU et les chrétiens : un débat sur la place des chrétiens dans la lutte révolutionnaire et sur l’importance de la lutte idéologique, à l’occasion des états généraux pour l’autogestion socialiste en juillet 1976. Des militants d’horizons divers : Action catholique ouvrière (ACO), Jeunesse étudiante chrétienne (JEC), Vie nouvelle. Témoignage chrétien (TC), Chrétiens pour le socialisme (CPS), Chrétiens critiques, athées, avaient participé au carrefour sur « Lutte de classes et Eglise » C’est dans le cadre de sa stratégie d’unité populaire pour le pouvoir aux travailleurs que le PSU aborde cette question de l’Eglise et des chrétiens. Les « Chrétiens pour le socialisme » (CPS) interroge. Sans devenir un parti politique chrétien de gauche, il s’agit sans se couper des églises de pouvoir dénoncer les blocages de droite, les compromissions des Eglises avec la politique de la classe dominante, et de faire entendre un courant qui n’est ni celui du réactionnaire Mgr Lefevre, ni celui réformiste de la masse des chrétiens et de la majorité du clergé. Le dossier aborde également la question des pratiques chrétiennes et de la pratique marxiste. Lire les réactions suscitées chez les chrétiens à la lecture de ce dossier et le rectificatif du collectif national du mouvement des Chrétiens-Marxistes.
Louviers, près de Rouen, une ville de vingt mille habitants serait-elle sur la route de l’autogestion ?. L’enjeu ce sont les élections municipales. Le Comité d’action de gauche dérange et se bat pour que la ville ne soit pas une ville morte car elle veut que l’avis de chacun soit entendu. En un mot, elle veut « rendre le pouvoir aux citoyens ». Force issue de la ville, forgée par et pour les Lovériens, le C.A.G. ne se paye pas de mots. Majoritaire aujourd’hui au conseil municipal, ses réalisations sont visibles, son combat est permanent : animation vivante, fête du Livre, gratuité des activités culturelles et sportives… L’autogestion, une utopie concrète ? Ce Comité d’action de Gauche (CAG) rassemble quatre vingt militants actifs, cent à deux cents dans les périodes les plus chaudes. C’est énorme pour une petite ville éloignée des grandes métropoles. Le combat est bien engagé contre le corporatisme et le conformisme. Les élus du CAG sont conjointement sous le contrôle du Comité et de la population. Une réussite à suivre.