Algérie en marche vers le socialisme

Mots-clés : Algérie, cogestion, Socialisme

Avril 1964 • Manuel Bridier

TS N°189, Avril 1964

La réussite du choix entre une organisation économique capitaliste ou socialiste autogérée sera jugée en fonction de la capacité à sortir le pays de la misère. Actuellement la situation économique reste difficile. Si les besoins de crédits extérieurs sont nécessaires il apparaît important à Ben Bella de les canaliser et c’est dans ce sens qu’il met en place des sociétés d’économie mixte dans lesquelles l’État algérien limite dans le temps l’apport capitaliste et envisage leur expropriation à terme. Un pari dont la réussite dépendra de la nature de l’intervention de l’État, et du mode de gestion des secteurs autogérés limitant toute bureaucratie et permettant à la fois, initiative individuelle et développement au profit de tous.

Pour comprendre l’Algérie

Mots-clés : Algérie, Socialisme

Mars 1964 • Harris Puisais

« Les accords d’Évian », « les décrets du 22 Mars sur l’autogestion » et » la rencontre Ben Bella – De Gaulle » : trois textes qui permettent de mieux saisir les difficultés de l’Algérie. Les militants du P.S.U. qui se sont battus contre le pouvoir gaulliste en faveur de l’indépendance de l’Algérie, qui n’ont pas approuvé la façon dont s’est négociée la fin de la guerre ni l’attitude de la France sur le Sahara, ont du mal aujourd’hui à comprendre la rencontre Ben Bella – De Gaulle. Harris Puisais, membre du Bureau National du P.S.U., rappelle que toute ingérence dans les affaires intérieures a toujours été combattue et explique qu’il est important de comprendre que Ben Bella, en tant que nouveau chef d’État puisse souhaiter cet entretien malgré toute son ambiguïté.

À l’approche du congrès F.L.N., des affrontements inévitables

Mots-clés : Algérie, Socialisme

Janvier 1964 • A.Durez

Difficultés économiques, chômage augmenté par un afflux de la population des campagnes, défaillance de l’administration et une grande incompréhension de la politique définie par le chef de l’État par les cadres politiques qui sont souvent incompétents, telle est la situation de l’Algérie à la veille du congrès du F.L.N. Cette situation générale est durcie par l’absence d’un véritable parti à l’écoute des masses. Le congrès devra construire un programme et une organisation qui confirmera l’option socialiste reposant sur l’autogestion. L’enjeu est important pour que les luttes internes ne viennent pas décevoir l’attente des algériens face aux difficultés économiques et sociales.

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