Textes pour la préparation des Congrès PSU et Nouvelle Gauche

Mots-clés : autogestion, Écologie, Nouvelle Gauche

25 Septembre 1989 • Bureau Politique PSU, Guy Labertit

Dans le contexte de préparation des congrès de la Nouvelle Gauche et du PSU et de leur unification, deux avant-projets d’orientation émanant de la Direction Politique du PSU réunie les 9 et 10 septembre 1989 sont proposés ici. La non transformation des sociétés capitalistes à l’Ouest, la faillite des systèmes de l’Est comme la crise écologique qui amène à s’interroger sur l’avenir de l’humanité, imposent que les militants du PSU procèdent à une redéfinition d’un projet de transformation et du mode d’action pour le crédibiliser. La constitution en France, à la fin de l’année, d’un mouvement rouge/vert que le PSU inscrit en continuité d’un combat de 30 ans est une contribution à cette démarche. Si les militants du PSU s’engagent dans cette perspective plutôt que de rejoindre le Parti vert, c’est qu’ils ne considèrent pas que l’écologie soit le fondement unique d’un projet de transformation. Sur ces bases, les militantes et militants du PSU prépareront le congrès constitutif du nouveau mouvement rouge/vert, mouvement ouvert, au-delà des adhérentes et adhérents actuels de la Nouvelle Gauche et du PSU, à toutes celles et tous ceux qui veulent s’engager dans la construction d’une alternative écologiste et autogestionnaire. Un schéma d’orientation pour le prochain Congrès est présenté par Guy Labertit.

Préparation du 1er Congrès de la Nouvelle Gauche

Mots-clés : Écologie, Nouvelle Gauche, Syndicalisme

25 Mai 1987 • Bureau Politique PSU

Dans la perspective de la préparation des congrès et de l’unification en fin d’année de la Nouvelle Gauche et du PSU, le débat est lancé. Le Bureau Politique du PSU fait un état des lieux. En 1986 le PSU a lancé un appel pour la constitution d’un mouvement socialiste, autogestionnaire et écologiste. Fin 1988, le congrès d’Angers, prenant acte des convergences manifestes entre les orientations du PSU et celles définies majoritairement par les assises pour une Nouvelle Gauche, décidait de s’engager dans un processus de fusion entre ces deux courants. Le succès électoral des Verts aux municipales implique l’ouverture d’un nouveau débat politique sur les conditions de cette fusion. Les choix d’avenir des Verts restent incertains pour une partie des camarades et, en partie, déconnectés du débat stratégique sur la viabilité ou non d’un projet autogestionnaire et écologique. Pour le PSU, le rapprochement avec les Verts semble difficile car leur démarche politique est radicalement différente dans la mesure où chez les Verts l’espace social n’est pas pris en compte. Le PSU propose de se concentrer sur la construction effective d’une alliance Nouvelle Gauche et PSU et de la faire vivre sur le long terme.

Faut-il tuer les vieux ?

Mots-clés : classes sociales, Emploi, Sociologie

17 Janvier 1989 • Yvan Craipeau

Couverture 2A, 17 Janvier 1989Ce sont quelques dix millions d’hommes et de femmes que la société estime qu’ils ont passé l’âge du travail. La crise de l’emploi conduit les employeurs à embaucher des jeunes plutôt que des travailleurs plus âgés qui s’adaptent plus difficilement aux nouvelles conditions technologiques du travail. La solidarité des travailleurs actifs avec ceux qui cessent leur activité devient de plus en plus difficile à assumer et les solutions de l’économie libérale favoriseraient la retraite par capitalisation. Par ailleurs l’analyse de la baisse démographique dans les pays aisés comme la France ou l’Allemagne tend à renforcer ce discours. Pourtant ce qui diminue, ce n’est pas la richesse sociale mais le temps nécessaire à la produire. Il n’y aurait aucun problème si la quantité réduite du travail nécessaire était partagée entre tous les travailleurs par une réduction du temps de travail. Il faut mettre en place une nouvelle fonction sociale pour les retraités. Il faut permettre aux retraités d’oeuvrer à l’humanisation de la société et reconnaître cet apport à égalité avec les activités salariées.

Revenu minimum d’insertion

Mots-clés : Emploi, RMI

17 janvier 1989 • Jean Claude Genêt

La promulgation de la Loi constituant le Revenu Minimum d’insertion (RMI) date du 1er décembre 1988. Ce droit au RMI ne concerne pas tous les exclus ni tous les plus pauvres. Les jeunes de moins de 25 ans n’assumant pas la charge d’un ou plusieurs enfants, ainsi que les étrangers non titulaires d’une carte de séjour d’au moins trois ans sans interruption, ne peuvent pas en être bénéficiaires. Le revenu minimum d’insertion n’est pas individuel mais familial et varie en fonction de la composition de la famille. Par ailleurs l’appréciation des ressources tient compte des prestations familiales et de l’allocation logement. Le Préfet est le personnage clef de ce dispositif. C’est lui qui attribue l’allocation et sa prolongation après avis de la commission locale d’insertion. La réussite de ce projet dépendra du rôle des organisations chargées de l’accueil et de l’information des demandeurs ainsi que de la vitalité des commissions locales d’insertion. Le PSU qui a souligné les insuffisances et les dangers de cette loi, notamment le risque d’une dualisation de la société, espère être mieux écouté lors de la révision de la Loi dans trois ans.