La résolution adoptée au 9ème Congrès d’Amiens par 340 mandats contre 13 portait sur la construction de l’unité populaire pour instaurer le pouvoir populaire. La crise du capitalisme et ses conséquences sur les travailleurs ouvre des perspectives nouvelles et appelle une riposte appropriée. La volonté d’unité populaire est en permanence menacée par la stratégie de division du pouvoir et son développement passe par l’unité d’action avec toutes les organisations de gauche. La politique d’unité d’action ne peut plus aujourd’hui se borner à assurer la coordination des luttes secteur par secteur, elle doit permettre aux travailleurs de lancer une contre-offensive générale. Pour cela il faut renforcer le courant révolutionnaire pour l’autogestion. Pour se donner les outils de l’action il faut que le PSU sache collectivement transformer ses structures et son fonctionnement. Pour se renforcer, le courant autogestionnaire a besoin d’un programme de construction du socialisme par les travailleurs. Le but de ce programme est de constituer un instrument pour une politique posant concrètement la question du pouvoir.
L’élargissement du Parti c’est-à-dire son ouverture au plus grand nombre de militants est le souhait d’André Barjonet, membre du Bureau National. Le PSU appelle tous les militants conscients de la nécessité de la construction d’une force révolutionnaire et autogestionnaire à le rejoindre. Le PSU se déclare résolu à s’ouvrir à tous ceux qui sont prêts à participer au combat commun, comme il l’a fait avec le Centre d’Initiative communiste ou dans ses démarches actuelles auprès de l’Alliance marxiste révolutionnaire. Il affirme que son ouverture n’est pas une fin en soi mais la première étape de la constitution d’une nouvelle force qui à travers une large discussion permettra la conquête du pouvoir par les travailleurs et l’élaboration d’un programme de transition et d’édification du socialisme. Cet appel, présenté au 9ème Congrès, a été adopté à l’unanimité moins cinq abstentions.
Une enquête sur les congressistes montre que ceux-ci sont majoritairement des hommes avec un niveau d’enseignement supérieur pour la plupart. Ils exercent essentiellement dans l’enseignement.Ils sont plutôt sans religion. L’appartenance syndicale, pour les congressistes syndiqués est majoritairement la CFDT.
Le rapport de la commission Initiatives propose au Parti de lancer une campagne d’action et de lutte contre le plan d’austérité décidé par le gouvernement. Ces propositions s’adressent à l’ensemble des organisations ouvrières car l’unité anti-capitaliste s’impose plus que jamais. Pour l’agriculture se pose la question de la rémunération du travail qui intègre la lutte sur le contrôle foncier c’est-à-dire sur le prix des terres et du fermage. L’aménagement du territoire concerne aussi bien les ouvriers que les paysans au travers de la sauvegarde de l’emploi et contre la désertification des régions. La Commission propose également un plan d’action en faveur du logement et des transports. Pour l’emploi et le maintien du pouvoir d’achat le PSU s’oppose aux licenciements, à l’aggravation des conditions de travail et de la mobilité de la main-d’oeuvre. Il réclame la réduction du temps de travail sans perte de ressource, le droit à la formation tout au long de la vie professionnelle et refuse les formations adaptées aux seuls besoins de l’industrie.