Malgré leur accession aux droits politiques en 1944, les Françaises subissent la hiérarchie masculine dans les partis au même degré que dans la vie professionnelle, mais de façon certainement plus implacable que dans le foyer. On peut affirmer qu’il n’y a pas de socialisme masculin ou féminin et il nécessaire de faire en sorte que les femmes puissent réellement prendre leur place au-delà du discours.Tribune Socialiste souhaite donner une rubrique spécifique aux femmes.
Dans le cadre des élections présidentielles, le P.S.U invite les travailleurs à voter contre le système établi en 1958 par le Général De Gaulle. La création d’une plate-forme commune des forces de gauche n’a pas pu être mise en place , cependant le PSU affirme que seule l’instauration d’une démocratie socialiste bâtie sur de nouvelles structures institutionnelles, avec des réformes sur la planification et une politique étrangère différente sera la réponse au mécontentement provoqué par la politique gaulliste. Le P.S.U., ne nie pas que la candidature de Mitterrand ne réponde pas à ses objectifs mais appelle cependant à voter pour ce dernier, pour un renouveau de la gauche française. Clément Sandy et Philippe Brachet pour Tribune Étudiante font le bilan du septennat gaulliste.
L’intendance, en période électorale, c’est-à-dire la gestion des affaires courantes, n’est pas propice à l’innovation politique. Fin 1965, juste avant les élections présidentielles, le bilan économique enregistre une reprise de l’économie. Mais cette croissance économique n’est pas suffisante pour assurer l’avenir du pays. Au contraire le gouvernement organise le sous-emploi de 1% des travailleurs disponibles par la fixation d’une production en croissance de 4,5% et non de 5,5% comme le permettraient les structures actuelles du pays. Par ailleurs, le budget de 1966, est inacceptable en matière de développement des services pour la santé, l’équipement urbain, l’équipement social, sportif, culturel et éducatif. Le PSU a d’ores et déjà proposé un contre plan à ces propositions. Le mouvement socialiste par la précision et la netteté des ses propositions politiques doit convaincre que la politique de la droite actuelle n’est pas en mesure d’assurer l’avenir du pays.
Le 4ème Congrès du PSU s’est tenu à Gennevilliers, les 5, 6, et 7 Juin 1965. Édouard Depreux le caractérise comme le congrès « de la nouvelle chance du socialisme ». Il intervient après les municipales et pendant la préparation des présidentielles. L’alliance de Gaston Defferre avec le M.R.P., pour gagner les élections municipales de Marseille, a tenu une large place dans les discussions du Congrès. Le PSU repousse la conception centriste de la Fédération Démocrate Socialiste qui exclue les discussions avec le Parti Communiste et les socialistes réformateurs. Il s’affirme résolument socialiste et propose avant tout un programme à discuter avec toutes les forces de gauche. Il se propose d’expliciter sa proposition de contre plan démocratique, pour l’institution d’une démocratie réelle à tous les niveaux. Il prône une politique d’indépendance européenne face aux États Unis. Il propose une réforme de l’enseignement et réaffirme son engagement laïque. Tribune socialiste reprend les motions adoptées et présentées par Harris Puisais, Pierre Bérégovoy, Gilles Martinet, Georges Servet et Paul Parisot.