Pour lutter contre l’isolement de l’étudiant, le travail au noir, et le peu de moyens de subsistance pour l’étudiant qui veut devenir indépendant de sa famille et de l’État, L’U.N.E.F. revendique l’attribution de l’allocation d’études. En outre la question de l’offre de logements reste une préoccupation et un axe d’action pour le mouvement.
L’UNEF axe ses revendications sur le salaire étudiant, débat lancé dès la Libération, mais qui doit se concrétiser et remplacer le système des bourses. Les étudiants russes et italiens ont obtenu ce salaire étudiant sur critères universitaires. Le syndicat ne doit pas être seul à porter cette revendication, se sont les étudiants qui doivent s’impliquer pour la faire aboutir.
Au Congrès de Dijon, au moment où la cogestion des Œuvres est remise en cause, la Commission « Intérieur » F.G.E.L. dénonce la situation difficile réservée aux étudiants. Après avoir exposé la gestion des bourses insuffisantes, mal distribuées et injustes, lui préférant une vraie réflexion sur l’allocation d’études. Devant l’urgence d’une politique efficace en matière de logement étudiant, la Commission dénonce les choix gouvernementaux et insiste sur l’urgence des actions fortes à décider.
Les débats du Congrès de Dijon ont fait apparaître des conceptions différentes sur le travail étudiant et des divergences qui ne sont pas sans incidences sur la revendication d’allocation d’études et, de façon plus générale, sur la pratique syndicale : l’étudiant est-il véritablement un « travailleur » intellectuel ?.