La lutte syndicale

Mots-clés : Amiens, CGT, Réformisme, Stalinisme, Syndicat, Vie ouvrière

1976 • MONATTE Pierre. Présentation de Monique Chambelland

Cote : MONA

Certains militants ouvriers ont, volontairement, refusé d’occuper des fonctions dirigeantes; ils ont lutté contre les dogmatismes, les totalitarismes et le jeu facile des réformismes; ils n’ont pas voulu suivre les masses dans ce qu’ils considéraient comme les plus graves des déviations (l’union sacrée devant la guerre, le stalinisme). Pour cela, ils ont été violemment rejetés, présentés comme des vaincus de l’histoire, accrochés à des conceptions périmées; ils ont été oubliés. Pierre Monatte (1881-1960) est de ceux-là. Pourtant sa trace est profonde, son œuvre féconde. Fondateur de deux revues d’action, de lutte et aussi d’éducation (La Vie ouvrière en 1909, La Révolution prolétarienne en 1925), militant ardent et hardi, il consacra sa vie au syndicalisme révolutionnaire. Il a beaucoup écrit, mais ses articles sont accessibles aux seuls lecteurs des bibliothèques. Les rassembler, c’est d’abord permettre de découvrir un homme, un militant au sens plein du terme, un minoritaire qui sut être à contre-courant sans aigreur comme sans orgueil, qui eut toujours foi dans la capacité révolutionnaire de la classe ouvrière, pensant que celle-ci devait retrouver intelligence et caractère, s’éduquer inlassablement dans l’action, remettre en cause les dogmes les mieux établis. A travers ces textes, le syndicalisme révolutionnaire se précise, son évolution pendant cinquante ans se dessine. Documents pour l’histoire, ce sont aussi des documents pour l’action, aide précieuse pour ceux qui veulent mener la lutte syndicale, avec les seules forces ouvrières, pour une révolution qui soit aussi libération.

MONATTE Pierre. Présentation de Monique Chambelland
1976
22 x 13,5 cm, 318 p.
Maspero

Syndicalisme révolutionnaire et communisme. Les archives de Pierre MONATTE

Mots-clés : CGT, CGTU, Internationale communiste, L’Humanité, Syndicat, Vie ouvrière

1968 • MONATTE Pierre. Présentation de Jean Maitron et Monique Chambelland. Préface d’Ernest Labrousse

Cote : MONA

Masses et minorités agissantes, partis et syndicats, patriotisme et internationalisme : problèmes d’hier, problèmes d’aujourd’hui et de demain dans le mouvement ouvrier français et international… Les « archives Monatte » les évoquent, dans le cadre de la première guerre mondiale puis de la Révolution russe naissante. Elles nous restituent en même temps les militants de premier plan que furent, avec Pierre Monatte, Alfred Rosmer, Alphonse Merrheim, Georges Dumoulin, Marcel Martinet, Léon Trotsky, ceux de la Vie Ouvrière, ceux de Zimmerwald, ceux des premiers noyaux de solidarité avec les Soviets. L’homme à qui nous devons ces documents, ces archives, ces lettres, c’est Pierre Monatte. Fils d’un maréchal-ferrant de la Haute-Loire, pion dans un collège, employé de librairie puis correcteur d’imprimerie, Pierre Monatte (1881-1960) a joué dans le mouvement syndical et politique un rôle important, tout en restant volontairement éloigné des fonctions dirigeantes. En fondant la Vie Ouvrière en 1909, il voulut donner aux militants syndicalistes révolutionnaires une revue d’éducation intellectuelle et morale. Dès les débuts de la guerre de 1914, il s’éleva contre la politique d’union sacrée et fit partie de la minorité restée fidèle à l’internationalisme prolétarien. En 1919 il fit reparaître sa revue, devenue la tribune des syndicalistes ralliés à la Révolution russe. Ses fonctions au sein du Parti communiste — membre du Comité directeur et responsable de la « Vie sociale » à l’Humanité — furent de courte durée : entré au Parti en mai 1923, il démissionna en novembre 1924, refusant une « bolchévisation » autoritaire et maladroite. Pierre Monatte conserva toute sa vie la foi de sa jeunesse, soucieux de toujours « retremper le syndicalisme révolutionnaire dans le grand courant déchaîné dans le monde par la Révolution russe ».

MONATTE Pierre. Présentation de Jean Maitron et Monique Chambelland. Préface d’Ernest Labrousse
1968
22 x 13,8 cm, 462 p.
Maspero