Le Kominform

Mots-clés : Internationale communiste, Kominform, Procès staliniens, Staline, Yougoslavie

1977 • MARCOU Lilly

Cote : MARC

Le Kominform n’a-t-il été qu’un instrument de la politique stalinienne à l’heure de la guerre froide ? L’analyse de sa contribution spécifique à la constitution du camp socialiste, à l’affaire yougoslave, au Mouvement de la paix, aux grands procès, le caractère ténu de son organisation, l’absence d’exécutif, la périodicité irrégulière de ses assemblées et, surtout, le poids considérable du PCUS et de ses représentants, montrent bien qu’il fut pour l’essentiel une organisation internationale mise au service de politiques staliniennes conjoncturelles. Cependant, par d’autres traits, il perpétue la conception de l’Internationale léniniste. Par sa capacité à homogénéiser les lignes politiques des partis qui le constituent, par l’autorité de ses décisions prises en charge collectivement, par l’influence qu’il exercera, malgré ses limites européennes, sur l’ensemble du mouvement communiste, il a bien les traits d’une Internationale mais d’une Internationale étriquée, faiblement structurée et qui, finalement, apparaît comme le vestige d’un modèle ancien prestigieux.

MARCOU Lilly
1977
24 x 15,7 cm, 344
Presses de la fondation nationale des sciences politiques

Premier congrès de l’Internationale communiste (2-6 mars 1919)

Mots-clés : Démocratie bourgeoise, Dictature du prolétariat, Internationale communiste, marxisme, Socialisme

1974 • BROUÉ Pierre (Présentation et introduction)

Cote : INTE

« La portée universelle de l’Internationale communiste est d’avoir commencé à mettre en pratique le plus grand des mots d’ordre de Marx, […], le mot d’ordre de dictature du prolétariat »… « Sa mission — appliquer, traduire dans la vie les préceptes du marxisme et réaliser l’idéal séculaire du socialisme et du mouvement ouvrier —, ce trait éminemment caractéristique de cette Internationale s’est révélé d’emblée par le fait que la nouvelle, la troisième « Association internationale des travailleurs » coïncide dès maintenant, […] avec la Russie soviétique. » C’est ainsi que, dès sa fondation, au lendemain du carnage, fruit de la barbarie et de la décadence capitaliste, Lénine définissait l’Internationale communiste, inséparable de la Révolution russe, héritière des luttes contre l’opportunisme et le social-chauvinisme — faillite de la Deuxième Internationale — et traduisant enfin les aspirations ouvrières à réorganiser le monde. Telle est la toile de fond du Premier Congrès, sur quoi viennent se greffer les discussions passionnées sur l’opportunité de la fondation de la nouvelle Internationale, les interventions des délégués dont le sérieux et l’enthousiasme, mais aussi parfois la candeur contrastent vivement avec la profondeur et la qualité des textes des dirigeants bolcheviques, les Thèses de Lénine, le Manifeste de Trotsky, la Plate-forme d’Eherlein et Boukharine, etc. C’est assez souligner le rôle primordial que l’I.C., bien que recouvrant des réalités différentes, a joué dans l’histoire du mouvement ouvrier et révolutionnaire, dans l’histoire du monde, tant à travers sa brève existence — sa dissolution en 1943 ne faisait qu’officialiser une mort réelle bien antérieure — que par son héritage stalinien. Pourtant, son histoire est mal connue. On se demande toujours avec Victor Serge pourquoi « cette étoile qui brillait au ciel d’Orient s’est éteinte si vite dans le cœur des hommes sans avoir, même de loin, répondu aux espoirs dont elle avait été chargée par des millions ».

BROUÉ Pierre (Présentation et introduction)
1974
24 x 16 cm, 307 p.
EDI (Etudes et documentation internationales)

Syndicalisme révolutionnaire et communisme. Les archives de Pierre MONATTE

Mots-clés : CGT, CGTU, Internationale communiste, L’Humanité, Syndicat, Vie ouvrière

1968 • MONATTE Pierre. Présentation de Jean Maitron et Monique Chambelland. Préface d’Ernest Labrousse

Cote : MONA

Masses et minorités agissantes, partis et syndicats, patriotisme et internationalisme : problèmes d’hier, problèmes d’aujourd’hui et de demain dans le mouvement ouvrier français et international… Les « archives Monatte » les évoquent, dans le cadre de la première guerre mondiale puis de la Révolution russe naissante. Elles nous restituent en même temps les militants de premier plan que furent, avec Pierre Monatte, Alfred Rosmer, Alphonse Merrheim, Georges Dumoulin, Marcel Martinet, Léon Trotsky, ceux de la Vie Ouvrière, ceux de Zimmerwald, ceux des premiers noyaux de solidarité avec les Soviets. L’homme à qui nous devons ces documents, ces archives, ces lettres, c’est Pierre Monatte. Fils d’un maréchal-ferrant de la Haute-Loire, pion dans un collège, employé de librairie puis correcteur d’imprimerie, Pierre Monatte (1881-1960) a joué dans le mouvement syndical et politique un rôle important, tout en restant volontairement éloigné des fonctions dirigeantes. En fondant la Vie Ouvrière en 1909, il voulut donner aux militants syndicalistes révolutionnaires une revue d’éducation intellectuelle et morale. Dès les débuts de la guerre de 1914, il s’éleva contre la politique d’union sacrée et fit partie de la minorité restée fidèle à l’internationalisme prolétarien. En 1919 il fit reparaître sa revue, devenue la tribune des syndicalistes ralliés à la Révolution russe. Ses fonctions au sein du Parti communiste — membre du Comité directeur et responsable de la « Vie sociale » à l’Humanité — furent de courte durée : entré au Parti en mai 1923, il démissionna en novembre 1924, refusant une « bolchévisation » autoritaire et maladroite. Pierre Monatte conserva toute sa vie la foi de sa jeunesse, soucieux de toujours « retremper le syndicalisme révolutionnaire dans le grand courant déchaîné dans le monde par la Révolution russe ».

MONATTE Pierre. Présentation de Jean Maitron et Monique Chambelland. Préface d’Ernest Labrousse
1968
22 x 13,8 cm, 462 p.
Maspero

L’origine de l’internationale communiste. De Zimmerwald à Moscou

Mots-clés : Internationale communiste

1968 • HUMBERT-DROZ Jules

Cote : HUMB

1. Promesses et espoir (L’Internationale contre la guerre) 2. Le reniement 3. Le réveil 4. Les Conférences préparatoires 5. La Conférence de Zimmerwald 6. De Zimmerwald à Kienthal 7. La Conférence de Kienthal 8. La Révolution russe de février 9. Stockholm 10. La scission de l’Internationale 11. Les conséquences des Conférences de Zimmerwald et de Kienthal

HUMBERT-DROZ Jules
1968
21,5 x 15,4 cm, 254 p.
Éditions de la Baconnière

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