La Guerre d’Espagne. République et révolution en Catalogne (1936-1939)

Mots-clés : Catalogne, CNT, Espagne

2004 • GODICHEAU François

Cote : GODI

Le 18 juillet 1936, une partie de l’armée espagnole se soulève pour renverser la IIe République, née en 1931 et coupable, selon les généraux félons, de conduire à la révolution. La guerre civile commence, mettant aux prises d’un côté les démocrates et les organisations ouvrières, de l’autre les militaires rebelles conduits par Franco et les partis de droite et d’extrême droite soutenus par l’Église. L’Espagne voit s’affronter directement les trois grandes tendances politiques qui marquèrent le début du siècle, les « trois R » : réforme, révolution et réaction. En 1939, cette dernière l’emporte, installant une dictature qui durera jusqu’en 1975. La guerre d’Espagne, souvent considérée comme la préfiguration de la Seconde Guerre mondiale, fut avant tout un conflit national, une guerre qui traversa les moindres villages, une véritable convulsion de toute la société espagnole. Une des premières histoires de cet affrontement crucial des années 1930 qui, loin des images d’Épinal et du discours militant, nous fait pénétrer au cœur des villages, des organisations et des institutions en guerre, et fait le point des recherches les plus récentes.
Historien, François Godicheau est maître de conférences à l’université de Toulouse-Le Mirail.

GODICHEAU François
2004
24 x 15,5 cm, 459 p.
Odile Jacob

L’autogestion dans l’Espagne Révolutionnaire

Mots-clés : Anarchisme, autogestion, Catalogne, CNT, Collectivisation, Espagne, Révolution

1976 • MINTZ Frank

Cote : MINT

La révolution espagnole forme un chapitre de la lutte mondiale des travailleurs pour leur émancipation. Mais sa connaissance est brouillée par ce qui a fini par devenir mythes ; le Front populaire, l’Union des frères prolétaires (connue par le sigle U.H.P.), les masses armées, l’aide de l’Union soviétique, les réalisations économiques des anarchistes. C’est avec sympathie, mais sans autocensure, que l’expérience d’autogestion est examinée dans ce livre. Entre l’enthousiasme des anarchistes et la véhémente critique des communistes, réussites et échecs sont réexaminés. La reconstruction économique entreprise spontanément dès le début de la guerre par une large partie des travailleurs, dans un esprit anarchiste — et pas uniquement par des anarchistes, également par des socialistes et par des communistes —, se heurta très tôt aux manipulations des appareils politiques, y compris des organisations anarchistes elles-mêmes. L’hostilité des républicains à l’autogestion des travailleurs est peu connue. Une anthologie de textes, extraits de discussions menées dans des assemblées de travailleurs, pendant la guerre civile, permet au lecteur de découvrir cette opposition. Un grand nombre de documents, de statistiques, de témoignages sont publiés pour la première fois.

MINTZ Frank
1976
21,7 x 13,8 cm, 380 p.
François Maspero

Les anarchistes espagnols et le pouvoir (1868-1969)

Mots-clés : Anarcho, CNT, Espagne, FAI, Syndicalisme

1969 • LORENZO César M.

Cote : LORE

C’est en Espagne seulement que l’anarchisme est devenu un mouvement de masse et qu’il a pu mettre en pratique quelques-uns de ses principes. La Catalogne en 1936 a été le théâtre de la révolution sociale la plus radicale que le monde ait connue. Mais, si les anarchistes espagnols ont leur légende, ils n’avaient pas encore leur histoire. La voici, écrite par un homme dont la sympathie n’altère jamais l’objectivité. Longue histoire, faite de grèves et d’insurrections, de conscience et de violence, jusqu’au coup de force de 1936 : les anarchistes, surpris, réagissent avec leurs qualités individuelles, et leurs défauts. Nous les voyons alors enfermés dans leurs contradictions : obligés de s’unir à une gauche réformiste qu’ils détestent, tentant de faire régner la liberté totale alors que la guerre exige un pouvoir fort. Dilemmes tragiques. Obligés de participer au pouvoir, les anarchistes tentent de sauver ce qu’ils peuvent de la révolution. Persécutés, isolés, victimes aussi de leur irréalisme et de leurs dissensions, ils seront peu à peu refoulés par les staliniens et acculés à une révision doctrinale déchirante; certains en viendront à chercher une « paix honorable » avec le franquisme. Cette histoire qui retrace la lutte des anarchistes depuis ses origines et à travers les provinces espagnoles s’achève dans les tristes perspectives de l’exil. Histoire lumineuse et déconcertante, à laquelle l’état présent de la gauche européenne donne toute sa signification. CÉSAR M. LORENZO Né à Paris en juillet 1939, César M. Lorenzo est le fils de militants de la C.N. T. espagnole qui se réfugièrent en France après la chute de la Catalogne. Licencié es lettres et diplômé d’études supérieures d’histoire, César Lorenzo a consacré ses premières recherches à ce sujet mal connu et pourtant si brûlant: l’anarchisme espagnol.

LORENZO César M.
1969
20,5 x 14 cm, 430 p.
Seuil

La révolution et la guerre d’Espagne

Mots-clés : Catalogne, CNT, Espagne, PCE, Socialisme, UGT

1961 • BROUÉ Pierre, TÉMINE Émile

Cote : BROU

Les événements qui se déroulèrent en Espagne de juillet 1936 à mars 1939 ne marquèrent pas seulement une épreuve politique décisive, une répétition générale de la guerre qui allait opposer durant six années une moitié du monde à l’autre; ils représentaient d’abord une révolution sociale, ouvrière et paysanne contre un pronunciamiento de généraux. Cette révolution est analysée ici avec ses violences, mais aussi ses espoirs, ses réalisations, même précaires, ses rêves, l’empreinte libertaire dont l’a marquée le mouvement anarcho-syndicaliste. Du pronunciamiento à la révolution, à la guerre révolutionnaire, à la guerre tout court, le chemin est rapide : la guerre dévore la révolution. Dès lors, le sort de l’Espagne dépendra de l’intervention étrangère. Et Franco sortira vainqueur d’une partie où les rôles principaux furent tenus par Hitler et Mussolini, Chamberlain, Blum et Staline.

BROUÉ Pierre, TÉMINE Émile
1961
22 x 14 cm, 542 p.
Éditions de Minuit