Une réunification des syndicats étudiants

Mots-clés : syndicalisme étudiant, UNEF

19 Juin 1980 • Luc Douillard, Joël Barthélémy

Les 3, 4 et 5 Mai, se tenait à Nanterre un congrès de réunification de l’UNEF.
Le congrès de Nanterre s’est ouvert sur les résultats des votes des congrès locaux de réunification. Une nette majorité a été donnée pour le bureau national de l’UNEF Unité Syndicale (59%), 14% pour le bureau du MAS, 26% pour un texte présenté par les minorités des deux syndicats. On pourra déplorer que les étudiants du PSU n’aient pas eu une présence plus éclatante à ce congrès. Joël Barthélémy pour le secteur Jeunes regrette également la discrétion des étudiants PSU lors des grèves à Grenoble, Caen, Rennes, Jussieu et affirme que le mouvement étudiant comme le mouvement ouvrier ne peuvent imposer l’auto-organisation en permanence et doit se donner les moyens d’étendre les luttes. Pour lui, il est nécessaire d’avoir une structure qui assure la continuité des luttes, leur coordination et qui défende en permanence les intérêts des étudiants. Les deux UNEF, l’une stalinienne et sectaire, l’autre dominée par des bureaucrates pour qui la fin justifie les moyens, sont des caricatures de syndicats. Il faut que se développe un courant syndical autogestionnaire, luttant par le contrôle étudiant, pour une autre université. Il souhaite qu’un vrai débat sur ces questions s’ouvre.

L’UNEF connait un affaiblissement constant

Mots-clés : Partis, syndicalisme étudiant

Janvier 1967 • Frédéric Gaussen

L’UNEF connait un affaiblissement constant : depuis trois ans l’UNEF connait des crises de gouvernance et d’orientation. La dernière crise a entraîné récemment la démission du Bureau National, présidé par Terrel. La nouvelle direction à tendance PSU tente de redresser la situation. Face à la diminution des adhésions, aux finances catastrophiques, la nouvelle direction reprend les thèmes d’orientation débattus au Congrès de Dijon : dénonciation de la fonction idéologique jouée par l’Université, nécessité d’une démocratisation de l’enseignement et revendication d’une allocation d’études pour tous les étudiants. Même en s’appuyant sur un appareil politique ayant une certaine implantation en province, la nouvelle équipe ne pourra réussir à s’affirmer que si elle réussit à redéfinir le rôle d’un mouvement étudiant dans une société en mouvement. Il faut que le syndicat étudiant retrouve une participation aux décisions universitaires (programmes, méthodes pédagogiques, gestion des oeuvres…) Il y a là un choix politique à faire pour fédérer la jeune génération et les inciter à faire l’apprentissage des responsabilités s’appuyant sur les préoccupations des étudiants au-delà d’un simple positionnement corporatiste.

Le monde étudiant en 1961 : ville ouverte, cité nouvelle

Mots-clés : France, Sociologie, syndicalisme étudiant

Mars 1961 • Jean-Pierre Delaville

L’auteur présente une analyse sociologique de l’étudiant de l’après guerre à 1961 : ses besoins, ses problèmes et ses attentes. Il expose l’évolution du mouvement syndical étudiant au travers des réponses données aux étudiants par l’U.N.E.F. C’est à la sortie de la guerre un syndicat gestionnaire puis il devient revendicatif dans un contexte où les relations entre Université et économie évoluent rapidement . Le régime gaulliste cristallise une progression de la conception syndicale chez les étudiants, sans doute encore plus sentie que raisonnée et exprimée mais bien présente.