IL Y A 60 ANS, L’INDÉPENDANCE DE L’ALGÉRIE

Mots-clés : Algérie, Ali Guenoun, Bernard Ravenel, Dominique Wallon, Ghazi Hidouci, Indépendance, Leïla Sebbar, Michel Capron, Nadia Henni-Moulaï, Nedjma Kacimi, Robi Morder, Sadek Sellam, Sylvie Thénault

Le samedi 9 juillet 2022, l'ITS a organisé une après-midi de commémoration de l'indépendance de l'Algérie  • Patrice Delabre

RENCONTRE – DÉBAT- PROJECTION
Le samedi 9 juillet 2022 de 10 H à 18 H
Au Maltais rouge, 40 rue de Malte, 75011 PARIS

Il y a soixante ans, l’Algérie accédait à l’indépendance après 130 ans de colonisation, d’humiliation, de déni de droits, de résistance, de luttes, de révoltes, et huit années d’une trop longue guerre de Libération. Cette guerre meurtrière, inutilement prolongée par des gouvernements ineptes et dépassés, a laissé des plaies qui ne sont pas encore refermées. Cette guerre a laissé le pays dans un état de ruines matérielles et humaines. Une partie de la population d’Algérie (un million de personnes), perdant ses privilèges, craignant pour son avenir, a déserté le pays. Le FLN lui-même, s’il a permis à l’Algérie d’être indépendante et de recouvrer sa dignité, s’est confronté à une France qui continuait de s’enliser, mais aussi à ceux parmi les Algériens qui n’approuvaient ni sa stratégie ni son hégémonie. Tout comme le gouvernement français et les organisations de gauche, dont le PSU, il a dû combattre l’OAS, expression violente, criminelle et suicidaire des ultras de l’Algérie française. Les divisions, rivalités et dissidences au sein même du FLN n’ont pas été surmontées. Au contraire, les conflits de pouvoir, à l’œuvre avant même le déclenchement de l’insurrection, vont perdurer. Le prix payé dès les premières années de l’indépendance dans un pays exsangue sera élevé, loin de l’idéal démocratique annoncé et des promesses d’émancipation portées par les discours et manifestes. Des « illusions » quant au devenir émancipateur de l’Algérie s’incrusteront au sein de la gauche progressiste française. Après avoir organisé une soirée à l’occasion du soixantième anniversaire du massacre de Charonne et une session aux Accords d’Évian, cette histoire mouvementée, marquée par l’espoir et la tragédie, est l’objet d’une journée que l’Institut Tribune Socialiste lui consacre le 9 juillet 2022. Prélude à d’autres rencontres et colloques sur les questions qui, en Algérie et en France, mais pas seulement, se sont posées et se posent encore dans un contexte changé.

Vidéos de la journée

Séance de 10h

Séance de 14h30

Séance de 16h30

Planning prévisionnel

Introduction : Marc Mangenot

 

À partir de 10 Hla fin de l’Algérie française
L’autodétermination, la proclamation de l’indépendance

Avec : 

  • Sylvie Thénaulthistorienne sur l’OAS
  • Ali Guenounhistorien sur les conflits et dissensions annonçant la crise de l’été 62,
  • Bernard Ravenel historien positions du PSU durant la phase post-accords d’Évian et sur l’indépendance elle-même.

Projections

  • Dominique Wallon : le débat à l’UNEF sur l’indépendance
  • Film de Hubert Rouaud : 1er jour de l’indépendance à Philippeville
  • Extraits du film de B. Stora Algérie : été 62, une indépendance aux deux visages

• Débat avec la salle

 

À partir de 14 HLes débuts de l’indépendance
Débats, affrontements, dissidences, le pouvoir confisqué … l’illusion socialiste 

 Avec : 

  • Ghazi Hidouciancien ministre : le pouvoir confisqué  
  • Sadek Sellamhistorien : sur les divergences et les affrontements avant et après l’indépendance 
  • Mohammed Harbihistorien ((ou extrait de ses mémoires filmées)
  • Robi Morder, politologue, sur la problématique de l’autogestion
  • Michel Capronéconomiste : : sur la question de l’État et l’autogestion, et sur les illusions qui, par ailleurs, ont pu habiter les militants de gauche, du PSU en particulier

Projections  

  • Extraits du film de B. Stora 
  • Extrait de l’entretien accordé par Malika Rahal à France Inter le 18 mars 2022

• Débat avec la salle

 

À partir de 16 H 30table ronde sur l’indépendance : paroles d’écrivaines

Avec : 

  • Leïla Sebbar auteure de « Lettre à mon père » (éd. Bleu Autour)
  • Nadia Henni-Moulaï auteure de « Un rêve, deux rives » (éd. Slatkine et Cie)
  • Nedjma Kacimi auteure de « Sensible » (éd. Cambourakis) 

• Débat avec la salle.

Vente de livres et séances de dédicaces prévues lors des pauses.

Combats étudiants pour l’indépendance de l’Algérie. UNEF-UGEMA (1955-1962)

Mots-clés : Algérie, Dominique Wallon, Etudiants, UGEMA, UNEF

2014 • WALLON Dominique

Cote : WALL

« Le dialogue avec l’UGEMA, même à distance, est devenu avec le Congrès de Lyon, et jusqu’à juillet 1962, le cadre de la définition des positions de l’UNEF sur le fond de la guerre d’Algérie, sa nature et son issue souhaitable et nécessaire. (…) Même si, en 1960, l’UNEF ne formulait pas le mot « indépendance », le fait de dire ce que nous disions le soit constamment en dialogue avec l’UGEMA nous projetait nécessairement dans cette perspective. Il en fut ainsi pour le Congrès de Lyon parce qu’une prise de position politique claire était évidemment posée par l’UGEMA comme préalable à une reprise des relations. L’autre exigence — la nécessité de renouer d’abord les contacts avec « le Comité de liaison des organisations étudiantes des pays coloniaux et nouvellement indépendants » —, avait un caractère surtout formel, mais aussi politique, car elle permettait de situer clairement le problème algérien dans le cadre de la décolonisation générale de l’Afrique. Les avancées de l’UNEF sur ces sujets sont donc venues à partir d’une stimulation externe, celle de notre partenaire algérien, ce qui était plus que normal, nécessaire. Ces avancées et la reprise des relations avec l’UGEMA, vont naturellement propulser l’UNEF à l’avant-garde du mouvement syndical. » Né le 21 juin 1939, Dominique Wallon est diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris (1956-1959), Licencié en sciences économiques (1956-1960) et ancien élève de l’Ecole Nationale d’Administration (1964-1966). Il a été président de l’amicale des Elèves de l’IEP de Paris en 1959/1960, vice-président « Algérie » de l’UNEF (Union Nationale des Etudiants de France) en 1960/1961 et président de l’UNEF en 1961/1962. Au cours de sa carrière professionnelle, il a occupé plusieurs hautes fonctions dans le domaine de la Culture. Auteur de nombreux rapports consacrés à ce secteur, il est, depuis 2003, Président fondateur du Festival des Cinémas d’Afrique du pays d’Apt.

WALLON Dominique
2014
24 x 16 cm, 236 p.
Casbah-Editions