25 avril 2017 par | Catégorie: Fonds documentaire ITS/PSU | Commentaires fermés sur L’École. A quoi sert-elle ? Quel changement possible ?
Cote : PSU-DOC
Première partie : L’école, présent et passé Quelques données de base L’apprentissage et le fossé humain Eléments historiques Les devoirs. Les femmes, un enjeu. Le plan Langevin-Wallon Deuxième partie : La reproduction L’échec scolaire Les paradoxes de la réussite scolaire. Lettre de Barbiana Ecole et division du travail Vaincre la division du travail. Machine à papier, à profit. Ecole et idéologie Les AIE. Classes et idées dominantes Ecole et qualification Les besoins de formation. Le calcul différentiel Troisième partie : Education ou mise en condition ? La structure institutionnelle Analyse institutionnelle. Le groupe de diagnostic La relation pédagogique La facilitation de l’apprentissage. L’inconscient. Enseignement Programmé Apprendre ? Intelligence et génétique. Le handicap socio-culturel Quatrième partie : Que faire ? La gauche et l’école L’enseignement dans dix ans. La petite bourgeoisie d’Etat. Les options du PSU Résolution de l’AIT. Déscolarisation. Pédagogie populaire
25 avril 2017 par | Catégorie: Fonds documentaire ITS/PSU | Commentaires fermés sur Commune et maîtrise de l’énergie
Cote : PSU-DOC
PRESENTATION Ce que le PSU a déclaré dès les premières mesures du gouvernement Mauroy I.e PSU a pris position dès le lancement du programme électronucléaire de Messmer le mouvement d’opposition au nucléaire civil : reflux, ou second souffle ? Quel contrôle des installations nucléaires Energie et Développement autocentré Economies d’énergie dans les logements Economies d’énergie et emploi dans les transports • DES EXPÉRIENCES: A Chambery : la maîtrise de l’énergie sous tous ses aspects Veynes : l’utopie réalisée Un projet de géothermie à Lutterbach Alnay-sous-bois : la géothermie en chasse gardée • ANNEXES Associations : des exemples à suivre L’énergie du solaire Plans Alter Régionaux
DEPAQUIT – LALANNE – DUGHERA – CLERC – CHAMONIN – 152 / 153 1982 – Décembre 29,7 x 21 cm, 18
25 avril 2017 par | Catégorie: Fonds documentaire ITS/PSU | Commentaires fermés sur Le syndicat de la magistrature
Cote : PSU-DOC
Série : forces sociales et organisations I. Bibliographie II. Présentation du milieu : corps et appareil judiciaire III. la fondation du syndicat de la magistrature IV. Organisation du syndicat de la magistrature V. Les formes d’action du S.M. VI. Une attitude défensive mais non corporatiste VII. Les réactions
25 avril 2017 par | Catégorie: Fonds documentaire ITS/PSU | Commentaires fermés sur Le syndicalisme à l’école
Cote : PSU-DOC
Série : forces sociales et organisations . Les rapports de force : les élections au conseil de l’enseignement général et technique . Le syndicalisme dans l’éducation nationale. Les débuts ; les tendances et le syndicalisme autonome ; les minoritaires ; les questions posées à la FEN ; le SGEN-CFDT . Le débat CGT-CFDT-FEN
Série Fiche militante – Argument-riposte – Comment utiliser cette fiche ? – Quand se passe l’autogestion ? Aujourd’hui ou après la révolution ? – Est-ce qu’on peut arriver à l’autogestion par petits bouts ? – Dans la société socialiste, quel est le rôle de l’Etat central ? – Dans le socialisme autogestionnaire, qui dirige ? – Les travailleurs sont-ils capables de diriger la société ? – Aujourd’hui, l’autogestion qu’est-ce que cela veut dire ? – Le PSU est-il la seule organisation révolutionnaire à parler de l’autogestion ? – Quel peut être le rôle de la CFDT ?
25 avril 2017 par | Catégorie: Fonds documentaire ITS/PSU | Commentaires fermés sur Quand les patrons vont à l’école
Cote : PSU-DOC
Dossier militant – Les classes sociales – la bourgeoisie (Documents internes du CNPF) – Priorité à la négociation sociale – Le manuel du parfait petit négociateur – Le patronat analyse le syndicalisme – Un patronat de combat
052 / 053 / 054 1973 – Novembre 29,7 x 21 cm, 24 p.
25 avril 2017 par | Catégorie: Fonds documentaire ITS/PSU | Commentaires fermés sur L’exploitation capitaliste
Cote : PSU-DOC
Fiche militante : les instruments de l’analyse marxiste Exploitation – Appropriation du travail par la classe dominante Valeur d’usage, valeur d’échange Temps de travail abstrait socialement nécessaire Force de travail et salaire Plus-value Taux d’exploitation et taux de profit Conditions de l’exploitation capitaliste
25 avril 2017 par | Catégorie: Fonds documentaire ITS/PSU | Commentaires fermés sur Sionisme et libération palestinienne
Cote : PSU-DOC
Série : La dimension internationale des luttes – Le sionisme avant Israël – L’Etat sioniste – Rappel des positions du PSU sur le Proche-Orient – Annexe : 1973-1974 La résistance prend l’offensive sur tous les plans – Serge Mallet : intervention au nom du PSU au symposium international de Koweit 13/17 février 1971
MALLET Serge 056 / 057 1974 – Janvier/février 29,7 x 21 cm, 24 p.
25 avril 2017 par | Catégorie: Fonds documentaire ITS/PSU | Commentaires fermés sur L’outil des travailleurs n° 1
Cote : Outil
– Plateforme CGT-CFDT : levée de rideau des élections de 1973 ? – Etat et patronat veulent liquider la sidérurgie lorraine. – L’occupation des chantiers de la Clyde : une expérience exceptionnelle du Contrôle Ouvier. – Crise monétaire : quelles conséquences pour les travailleurs. – Grève du métro. – Batignolles : huit mois après. – La grève de juin à la SNCF : des syndicalistes s’expliquent. – Roma-Termini : la lutte des cheminots. – La condition des ouvriers du bâtiment dans la Région de Paimpol. – La CFT : des jaunes tricolores. – Renault-Billancourt : sur la démocratie ouvrière. – L’accord Fiat : une lettre de Turin. – Brejnev en France.
25 avril 2017 par | Catégorie: Fonds documentaire ITS/PSU | Commentaires fermés sur L’outil des travailleurs n° 8. CFDT
Cote : Outil
– Où va la CFDT. Points de repères sur la CFDT depuis le 35° congrès. Vers un syndicalisme politique de masse ? Problèmes en débat dans la CFDT. Des militants de base contre l’appareil – Le programme commun PC-PS : quelle signification pour les travailleurs ? – Palestine vaincra. – Grève des FJT : bilan provisoire. Au FJT de Clichy. – Rencontre avec des paysans travailleurs. – Le Larzac tient bon. – Autogestion ou contrôle ouvrier.
25 avril 2017 par | Catégorie: Fonds documentaire ITS/PSU | Commentaires fermés sur L’outil des travailleurs n° 10. Luttes ouvrières, luttes politiques
Cote : Outil
– Luttes ouvrières : combat politique. – Le syndicalisme révolutionnaire et la CFDT. – Premier Congrès des comités de lutte d’atelier. – La fin d’un PSU. – Berliet : la guerre d’usure. – La lutte des perforatrices de Renault. – Raffinerie de Bourron : les ouvriers ont gagné, après six semaines… mais gagné quoi ? – Rhône-Alpes : Lutte paysanne pour le lait. – Italie : la classe ouvrière met la société en crise. – La planification de l’immigration.
25 avril 2017 par | Catégorie: Fonds documentaire ITS/PSU | Commentaires fermés sur L’outil des travailleurs n° 15. Larzac, Lip
Cote : Outil
– La légitimité populaire contre la légalité bourgeoise. – Lip : historique de la lutte. Lip en lutte s’adresse à tous les travailleurs. Lip, une grève qui doit faire réfléchir. Les travailleurs et l’outil de travail. Lip et l’internationalisation du capital. – Travailleurs immigrés : les nouvelles mesures Gorse. La deuxième rencontre des Comités Français Immigrés. – Larzac : un grand pas en avant. Où en est la lutte avant les marches ?
25 avril 2017 par | Catégorie: Fonds documentaire ITS/PSU | Commentaires fermés sur L’outil des travailleurs n° 32. Hier le Vietnam. Aujourd’hui le Portugal. Demain l’Espagne…
Cote : Outil
– La lutte anti-impérialiste aujourd’hui. Afrique australe, Angola, Moyen-Orient, Liban. – Luttes paysannes : pour une stratégie globale unifiant tous les paysans exploités. – Caron-Ozanne : trois ouvriers parlent. – La lutte pour la sécurité au travail. – Une justice aux ordres ? Entretien avec Hubert Dalle, syndicat de la magistrature. – Organisons-nous ! Manifeste de l’OC GOP. Gagner la majorité à l’issue révolutionnaire. Révolution : Intervention au congrès de l’OC. GOP – FJT : vers une lutte généralisée. – Daviel : 6 mois de grève. – Les femmes dans la lutte des classes. (4 p.) – Ajaccio. Fontevraud. – Portugal : la vraie bataille commence. (3 p.) – L’assassin (Franco) (Nouveau sous-titre du journal : OC. GOP. Journal communiste pour l’unité populaire) (Nouveau format)
25 avril 2017 par | Catégorie: Fonds documentaire ITS/PSU | Commentaires fermés sur L’outil des travailleurs n° 33. Pas de victoire sans convergence des luttes
Cote : Outil
– Editorial : construire l’offensive générale – La rentrée – COMSIP : non aux 750 licenciements. – Des luttes dispersées : Gard, saint-Omer, Chambéry, CEA – Immigrés : Sonacotra lutte contre les foyers prisons – Les LIP proposent – Déclaration des bureaux nationaux OC Révolution OC Gop. Plate forme OCR – OC.GOP – Octobre17 : qu’en ont-ils fait ? – Sahara : le désert convoité – Après Franco, la longue marche des travailleurs espagnols (3 p.) – Le second souffle de la révolution portugaise (3 p.) – Coup de poing sur les bretons
25 avril 2017 par | Catégorie: Fonds documentaire ITS/PSU | Commentaires fermés sur L’outil des travailleurs n° 37. L’isolement des chômeurs affaiblit tous les travailleurs. Tous unis, isolons les patrons
Cote : Outil
– Editorial : les taches politiques de la gauche ouvrière – Pole politique en Bretagne – Les lois scélérates ne passeront pas – Le XXII° congrès du PCF. – le 37° congrès de la CFDT. – Le midi viticole : opération région morte. – Dossier emploi : unité de la classe ; organisation des chômeurs. – Une seconde affaire LIP. – Grève des avocats. – Djibouti : quelle indépendance. – Sahara : nouvel échec de l’impérialisme. – Chili : la dictature divisée. – La vie d’un comité de soldats
25 avril 2017 par | Catégorie: Fonds documentaire ITS/PSU | Commentaires fermés sur Du contrôle ouvrier au pouvoir des travailleurs vers l’autogestion
Cote : PSU-DOC
Série perspectives socialistes 1. Le contrôle des travailleurs et la contestation du système capitaliste 2. Le pouvoir des travailleurs et le renversement du système capitaliste 3. L’organisation de l’autogestion dans le cadre d’un pouvoir socialiste.
François Dalbert (Jacques SALLOIS est responsable de la rédaction, de 1968 à 1972, sous le nom de François DALBERT) 001 1968 – 15 novembre 29,5 x 20,8 cm, 8 p.
25 avril 2017 par | Catégorie: Fonds documentaire ITS/PSU | Commentaires fermés sur La crise économique en France
Cote : PSU-DOC
Série Connaissance de l’économie 1 – La politique du V° plan, expression des contradictions capitalistes est à l’origine des crises de 1968 2 – Les hausses de salaires de Grenelle sont annulées par la politique gouvernementale 3 – Le “plan de redressement” permet au capitalisme français de maintenir sa domination mais ne le sort pas de ses contradictions.
25 avril 2017 par | Catégorie: Fonds documentaire ITS/PSU | Commentaires fermés sur La crise du système monétaire international
Cote : PSU-DOC
Série Connaissance de l’économie I – LES VICES DU SYSTEME MONETAIRE INTERNATIONAL A – Le « GOLD EXCHANGE STANDARD » correspond au stade impérialiste du développement capitaliste – il renforce la suprématie des Etats-Unis/ – il accentue la dépendance des pays sous-développés, B – La crise du système n’est que la manifestation explosive de ses contradictions. Il – DES REFORMES DE DETAIL SONT INCAPABLES DE RESOUDRE DURABLEMENT LES CONTRADICTIONS DU SYSTEME. A – Les palliatifs imaginés pour faire durer le système. B – Les propositions capitalistes « libérales orthodoxes » C – Les projets de réforme du Go!d Exchange Standard. D – Les plans de réorganisation du système.
004 & 005 1969 – 1er et 15 Janvier 29,5 x 20,8 cm, 12 p.
25 avril 2017 par | Catégorie: Fonds documentaire ITS/PSU | Commentaires fermés sur La région et la construction du socialisme
Cote : PSU-DOC
Série perspectives socialistes – Quelle est la nature exacte des déséquilibres régionaux ? – Dans quelle mesure ces déséquilibres constituent-ils le résultat de contradictions inhérentes au régime capitaliste français ? – Comment le fait régional s’inscrit-il dans la perspective de construction du socialisme ?
25 avril 2017 par | Catégorie: Fonds documentaire ITS/PSU | Commentaires fermés sur L’échelle mobile des salaires
Cote : PSU-DOC
Série Connaissance de l’économie – Qu’est-ce que l’échelle mobile ? – L’échelle mobile doit-elle être un thème de combat ? – L’échelle mobile et la stratégie globale du mouvement ouvrier
Que sont et que font les « cadres » aujourd’hui ? Les « cadres » ont toujours constitué une catégorie sociale diversifiée ; dans la nomenclature des professions et catégories socio-professionnelles ils sont associés aux professions intellectuelles supérieures ; dans la perception de leur place sociale ils semblent constituer le noyau des « couches moyennes ».
Cette typologie a toujours été problématique et l’est sans doute encore plus aujourd’hui qu’hier, compte tenu de l’évolution des modes de production, de la hausse généralisée de l’évolution des qualifications, des transformations des métiers.
Rencontre-débat avec Sophie Pochic
Sophie Pochic, sociologue, a participé à un réseau de recherche se posant la question de la spécificité de la catégorie « cadres » aujourd’hui.
Les cadres constituent un groupe composite et de plus en plus nombreux (5 millions selon l’INSEE), en augmentation très forte, notamment au niveau des entreprises et du secteur public ; dans certains domaines, comme l’informatique, ils sont particulièrement concentrés ; c’est une catégorie largement féminisée, de plus en plus diplômée, qui « encadre » de moins en moins : les cadres aujourd’hui sont principalement des « experts », qui gèrent des projets, travaillent en réseau, sont gérés sur la base d’objectifs, avec des rémunérations variables. Du coup, ils se sentent de moins en moins « cadres ».
Certes, certaines spécificités demeurent dans le droit du travail, les conventions collectives, leurs droits au moment de la liquidation des retraites ; ils ont une plus forte stabilité d’emploi, sont relativement plus protégés du chômage et de la précarité.
Mais, dans le cadre actuel des nouvelles formes d’organisation du travail (liées à la rationalisation accrue, aux performances financières, au contrôle informatisé du travail…), ils pensent que, dans les faits, et comme pour les autres catégories de travailleurs, leur autonomie, apparemment renforcée au niveau des discours est tronquée, « récusée », « empêchée ».
Sophie POCHIC est sociologue, chargée de recherches au CNRS : au sein du Centre Maurice Halbwachs, elle est responsable de l’équipe PRO (Professions, Organisations, Réseaux). Elle a réalisé des enquêtes sur l’évolution des carrières des cadres, leur engagement syndical et l’égalité femmes-hommes, au sein des entreprises comme des administrations. Avec Paul Bouffartigue et Charles Gadea, elle a notamment publié Cadres, classes moyennes, vers l’éclatement ? (Armand Colin, 2011)
Les cadres d’aujourd’hui sont des salariés à part entière mais pas tout à fait comme les autres, comme l’explique Jean-Claude Barboul, Secrétaire Général des cadres CFDT.
Pour les cadres, le CDI n’est pas forcément leur seul horizon, ils travaillent de plus en plus hors de l’entreprise, sont rémunérés de façon particulière (soit hors RTT, soit sur la base du forfait-jour), et vivent de plus en plus une interpénétration de la vie professionnelle et de la vie privée (d’autant que le milieu s’est fortement féminisé).
Dans les pays européens, on parle de « professionnels » et de « managers », ce qui recouvre en fait mieux leurs activités. La « révolution numérique » impacte fortement leur travail, dans la façon de le concevoir, et dans les modes de contrôle. Ils ressentent fortement une injonction paradoxale à l’autonomie qui suppose un engagement important dans l’activité de l’entreprise mais sans que, dans le même temps, la gouvernance de l’entreprise ait été modifiée et que des lieux existent pour le dialogue professionnel. D’où leur forte demande de possibilité réelle d’autonomie et de regard critique.
Jean-Claude BARBOUL est secrétaire Général des cadres CFDT. Il a exercé différentes fonctions dans le domaine de la protection sociale et de l’emploi. Il est administrateur des régimes de retraite complémentaire Agirc-Arrco et du groupe Ag2r La Mondiale. Il a publié notamment Vers de nouveaux droits pour les cadres -reconnaître la fonction de management et de l’expertise, Revue CFDT n° 465-466, 2015.
Se dirige-t-on vers la fin du travail, Le plein emploi peut-il encore être un objectif ?
Une rencontre débat avec Raphaël Liogier et Sabina ISSEHNANE dans le cadre du cycle des séminaires FACE AUX GRANDES TENDANCES DU CAPITALISME CONTEMPORAIN QUE PEUT ETRE AUJOURD’HUI UNE POLITIQUE « A GAUCHE » ? 10ème séminaire
Raphaël Liogier est sociologue et philosophe. Pour lui le plein emploi est certes possible, mais est-il vraiment désirable ?
Il pense qu’il faut sortir d’un vocabulaire économique qui nous empêche de voir ce qui se passe dans le réel. Ainsi en est-il, pour lui, de la notion d’emploi, qui passe à côté du fait que la valeur se crée dans ce qui donne un sens à notre vie. Aujourd’hui il est possible de produire plus avec moins de travail ; avec les techno-sciences nous pouvons produire de plus en plus de richesses tout en réduisant les coûts et les efforts humains nécessaires.
Raphaël Liogier propose notamment trois pistes permettant de transformer l’ensemble de la société où l’accroissement de la prospérité n’aille pas de pair avec l’accroissement de l’exclusion :
– un revenu d’existence, à un haut niveau financier, permettant à toutes-tous de se distinguer non sur la base de contraintes mais sur la base de désirs ;
– la remise en cause d’un droit du travail fondé sur les diversités d’emplois et non sur le développement d’un champ d’activités multiples ;
– des mesures fiscales : impôt progressif sur le capital, abolition de l’impôt sur le revenu, recomposition de la TVA dans le sens d’une TVA vraiment sociale et écologique.
Raphaël LIOGIER est philosophe, professeur à Sciences Po Aix-en-Provence et, à Paris, au Collège international de philosophie. Ses recherches portent sur les croyances, la globalisation, la laïcité, les conséquences éthiques et sociales de l’évolution des technosciences. Il a publié récemment : Sans emploi. Condition de l’homme post-industriel (Les Liens qui Libèrent, 2016)
Fin du travail ou plein emploi ? Une rencontre débat avec Raphaël Liogier et Sabina ISSEHNANE dans le cadre du cycle des séminaires FACE AUX GRANDES TENDANCES DU CAPITALISME CONTEMPORAIN QUE PEUT ETRE AUJOURD’HUI UNE POLITIQUE « A GAUCHE » ? 10ème séminaire
Sabina Issehnane est économiste. Elle constate que beaucoup d’affirmations faites par certains économistes (l’informatisation entraîne des gains de productivité, le chômage est une conséquence de ces gains de productivité…) n’ont pas, dans les faits, été constatées voire ont été démenties. Les « Trente Glorieuses » ont été une période à la fois de gains de productivité et de plein emploi. Dans les deux derniers siècles la productivité du travail a été multipliée par trente, la production par vingt-six, et la durée individuelle du travail a été divisée par deux.
L’avenir est donc pour le moins incertain !
Et le présent nous montre que le chômage n’est pas lié à l’accroissement de la productivité mais plutôt au partage de la valeur ajoutée qui s’est fait en faveur du capital et au détriment du travail.
Aujourd’hui la question est de savoir comment diviser le travail : de manière individuelle (contrats courts, précaires, temps partiels…) avec accroissement de la pauvreté, ou partage collectif via une régulation collective du temps de travail : abaissement de l’âge légal du départ à la retraite, diminution de la durée hebdomadaire du travail, augmentation des congés payés…
Certes l’emploi peut être source d’aliénation, mais il est aussi facteur d’émancipation dans la mesure où il permet à chacun.e de subvenir à ses besoins.
Au-delà de toutes ces questions se pose donc l’enjeu du projet de société que l’on veut construire.
Sabina ISSEHNANE est maître de conférences à l’Université Rennes 2 et chercheure associée au Centre d’études de l’emploi. Ses domaines de recherche sont l’économie du travail et l’économie de l’éducation, plus particulièrement l’insertion des jeunes, les transitions formation-emploi, les politiques de l’emploi et de formation professionnelle. Elle est coauteure de Le plein emploi, c’est possible ! (Syllepse, 2016).
Cette rencontre s’inscrit, à la suite des rencontres-débats sur les questions du lien social et de la démocratie dans le cadre des réflexions que l’Institut Tribune Socialiste a entreprises sur les mouvements qui participent aux transformations de la société actuelle. Il s’agit ici de réfléchir sur les évolutions du mouvement féministe
Françoise Picq participe depuis 40 ans au Mouvement féministe. Dans les années 70 le Mouvement de Libération des Femmes (MLF) a été la forme particulière du féminisme dans le contexte français d’après 68. Il reposait sur une conception large du politique (tout est politique, y compris le domaine « personnel »), une volonté radicale (il ne s’agit pas simplement d’améliorer le condition des femmes, il faut changer la société), utopique (tout est possible, tout peut changer), et messianique (la libération des femmes participe de la libération de l’humanité entière). Le MLF a donc inventé une nouvelle façon de militer : la libération en actes.
Aujourd’hui le contexte géopolitique est différent ; il y a filiation, donc continuité / rupture, avec le mouvement des années 70. Le féminisme est devenu une cause commune, qui peut reposer plus sur la concertation que sur la contestation. De nouvelles questions apparaissent : parité ou identité ?
Françoise PICQ est docteure en science politique, enseignante-chercheuse (université Paris Dauphine, IRISSO). Elle a participé au Mouvement de libération des femmes et au développement des études féministes-de genre (ANEF – Association nationale des études féministes). Elle a publié, notamment, Libération des femmes, quarante ans de mouvement, aux Éditions Dialogues, en 2011.
Anne-Cécile Mailfert a été porte-parole d’Osez le féminisme ; elle est aujourd’hui présidente de la Fondation des femmes.
Elle se situe en filiation par rapport aux féministes de la génération précédente, mais dans un contexte qui, a évolué. Certes le féminisme est plus reconnu, plus accepté qu’auparavant, et les droits des femmes ont progressé ; mais le patriarcat a aussi été capable de s’adapter, de reprendre les discours de l’égalité – par exemple sous le couvert de la paternité – ou de la libération sexuelle pour tenter de re-soumettre les femmes.
L’enjeu, au XXI° siècle, dans le cadre de l’évolution de la démocratie, des médias, des partis politiques…, est de placer les femmes au cœur de la vision du monde de demain, en prenant en compte tous les domaines, notamment l’environnement, l’écologie, les sciences et les évolutions technologiques. La Fondation des femmes a pour ambition de soutenir les mouvements féministes, les mouvements qui ont des réalisations concrètes, de faire en sorte que les lois votées s’appliquent… pour « remplir les promesses de l’égalité ».
Anne-Cécile MAILFERT est militante féministe. Elle été porte-parole d’Osez le féminisme de 2013 à mai 2015. Elle a travaillé dans le domaine de l’entrepreneuriat social, et vient de monter le projet de Fondation des femmes, avec la volonté de rassembler le plus de monde possible, citoyens, mécènes, chef-fes d’entreprises, artistes, afin de soutenir les associations qui oeuvrent pour l’égalité femmes-hommes en posant la question des moyens alloués à leurs combats. Elle vient de publier « Ils ne décideront plus pour nous » aux Editions Les Petits Matins.
Une des caractéristiques marquantes des « nouveaux mouvements » qui se sont développés un peu partout dans le monde ces dernières années tient sans doute à la façon dont ces mouvements ont fait de l’occupation de l’espace public le lieu principal des mobilisations. Il ne s’agit pas d’un simple changement de décor. Quelles sont les conséquences de ce déplacement sur les formes, les contenus, les objectifs des mobilisations ?
Gaël Brustier s’est intéressé aux manifestations qui, récemment, ont fait de l’occupation de l’espace public le lieu principal des mobilisations : la Manif pour tous, puis Nuit Debout. Il voit dans ces mobilisations le symptôme d’une crise de régime politique : la révolte de certains groupes sociaux (les jeunes catholiques dans le cas de la Manif pour tous, les intellectuels diplômés mais précaires dans le cas de Nuit Debout) qui soudain ne sont plus parties prenantes du consensus qui avait jusqu’alors constitué la base du fonctionnement du régime de la V° République.
On peut faire le parallèle entre Nuit Debout et le mouvement des places en Espagne, en Grèce, voire en Italie, trouver des accents communs avec les forums mondiaux, des mouvements d’Amérique latine…
Les élites militantes ont parfois contesté la légitimité de Nuit Debout. On peut pourtant y voir une tentative de politisation de groupes sociaux, nés au coeur des bastions de la social-démocratie connectée à la mondialisation, capables d’aborder un grand nombre de thèmes, au croisement de préoccupations matérielles et non matérielles… mais sans stratégie ni relai politique. Pour Gael Brustier Nuit Debout témoignerait que l’on est entré dans une phase de crise politique aiguë, d’une volonté de subversion de la social-démocratie.
Gaël BRUSTIER, docteur en sciences politiques a publié notamment : Le Mai 68 conservateur : que restera-t-il de la Manif pour tous ? (Le Cerf, 2014), A demain Gramsci (Le Cerf, 2015), et Nuit debout : que penser ? (Le Cerf, 2016).
Les entreprises, en particulier les multinationales sont de plus en plus des acteurs politiques sans pour autant être au coeur des débats politiques sur l’avenir de la démocratie. Ces entreprises ont développé un méta-pouvoir. De grandes entreprises n’hésitent pas à dire qu’en l’absence d’une gouvernance interétatique mondiale, la survie de la planète dépend de leurs actions volontaires.
Certains cercles universitaires estiment que l’investissement de la sphère politique par les entreprises est une conséquence inévitable du processus de mondialisation/libéralisation des échanges ; (notamment dans le cas d’Etat défaillant), elles auraient acquis la légitimité de participer à tous les processus de prise de décisions publiques, voire de gouverner le monde.
La résignation semble gagner les milieux critiques. L’affaiblissement du politique et des moyens de l’Etat leur donnent, en apparence, raison, mais faut-il se résigner à ce que les autorités publiques (nationales et internationales) soient les accompagnateurs de décisions prises en dehors de toute instance démocratique reconnue comme telle ? La puissance publique a-t-elle encore la volonté et les moyens d’encadrer les activités économiques et de limiter leurs effets les plus dévastateurs ou bien n’en est-elle que l’auxiliaire ? Comment l’intervention citoyenne peut-elle constituer un contrepoids et quels sont les acteurs de la société civile ayant la légitimité d’exercer un contrôle sur les entreprises ?
Rencontre avec Michel CAPRON
Michel Capron observe que les multinationales qui façonnent modes de production et modes vie ne sont pas confrontées à de véritables contre pouvoirs permanents. Certes, depuis longtemps elles jouent un rôle politique important. Mais aujourd’hui elles revendiquent ouvertement un rôle dans le règlement des problèmes de la planète : elles ont des idées sur un nouvel ordre international, veulent fixer les modalités et les limites du contrôle des pouvoirs publics, considèrent qu’elles représentent l’intérêt général. Ces points de vue sont largement partagés, présentés comme une conséquence inéluctable de la mondialisation : l’ONU admet la Chambre International du Commerce au titre d’ONG !
Agir contre cette situation suppose de bien analyser le phénomène, d’engager la bataille sur le plan des idées, de développer des contre-pouvoirs et des contrôles, de s’appuyer éventuellement sur des administrateurs indépendants dans les sociétés anonymes.
Michel CAPRON, professeur émérite des Universités en sciences de gestion, co-auteur (avec F. Quairel) de L’entreprise dans la société. Une question politique (La Découverte, 2015)