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Des idées pour un socialisme du XXIe siècle ?

J.-L. Moynot
Biographie :

Issu d’un milieu bourgeois aux fortes valeurs chrétiennes, Jean-Louis Moynot s’engagea lors de sa scolarité à l’Union des grandes Écoles-Unef. Pendant la guerre d’Algérie, ses prises de position et ses actions d’élève officier en faveur des Algériens le firent expédier à Colomb-Béchar où aucun contact avec la troupe ne pouvait exister.

Des Chantiers navals de La Ciotat à Nantes, il milita au sein de la CGT-cadres et joua un rôle important dans la grève des Chantiers de l’Atlantique de 1967. Il fut élu au bureau confédéral de la CGT au congrès de 1967. Suite au mouvement et grèves de Mai 68, il participa aux négociations de Grenelle en juin 1968. Insistant sur l’emploi, la formation des jeunes et les libertés syndicales. Auprès de Georges Séguy, il se positionna pour l’affirmation de la démocratie et l’indépendance syndicales, le rajeunissement des cadres, l’unité d’action avec la CFDT, la prise en compte des problèmes des femmes et la féminisation de la centrale, etc. Tout ceci se concrétisa dans les contributions, propositions et les confrontations du 40ème congrès de Grenoble. Les lourds débats au sein de la CGT aboutirent en mai 1982 au congrès de Lille à sa sortie des instances de direction, en particulier avec Christiane Gilles.

Dès lors, d’abord au sein de la Mire, poussé par la ministre Nicole Questiaux, il créa le CREMSI, centre de recherches sur les mutations sociales et industrielles où il s’investit dans l’étude et la transformation de l’appareil productif et ses conséquences sociales. Il travailla chez Thomson où il put voir le processus de désindustrialisation mis en œuvre.  Puis fut chargé de mission en URSS et en Europe centrale pour la conversion des industries militaires. Son expérience l’amena à s’occuper de la direction de l’industrie navale française.

Toute sa vie, Jean-Louis Moynot fut un militant internationaliste convaincu depuis ses prises de position anticolonialistes, son soutien aux peuple vietnamien, chilien, brésilien, afghan, polonais, tchécoslovaque, indonésien, sud-africain etc. Il s’inscrivit dans une prise en compte du syndicalisme européen et fut un fervent partisan de l’élaboration européenne des ripostes au capitalisme.

Le 17 mars 2025, à ses obsèques au Père-Lachaise, une assistance considérable l’accompagna où la CGT lui rendit hommage par Bernard Thibault, ancien secrétaire, Sophie Binet actuelle secrétaire générale avec la présence de très nombreux camarades parmi lesquels Philippe Martinez, ancien secrétaire.

Mijo Thomas