Gel pour le nucléaire comme étape vers un réel désarmement. Dans le cadre des négociations de Genève et pour leur aboutissement afin qu’une nouvelle génération d’armes nucléaires ne s’implantent pas dans les pays voisins de la France. Pour dire non à la poursuite de la modernisation de l’arsenal nucléaire en France appel à un rassemblement au Larzac les 6 et 7 Août 1983. Le plateau du Larzac reste pour beaucoup un symbole de paix et de liberté: s’il a été possible par une résistance opiniâtre et sans armes de « geler » le domaine militaire, la résistance et la solidarité des peuples d’Europe doit permettre de geler la course aux armements nucléaires. En écho aux diverses manifestations qui se déroulent en Europe, le rassemblement sera aussi l’occasion d’une rencontre avec les nouveaux mouvements de paix indépendants.
Le 14ème Congrès du PSU s’est tenu à Vénissieux les 10, 11 et 12 Juin 1983. Le texte de la résolution a été approuvé à 55,2% des voix. Ce consensus s’est fait sur la possibilité donnée au PSU de changer une politique qui va à l’échec en faisant le choix d’une logique de transformation autogestionnaire pour favoriser un changement de société. Le texte adopté donne les axes de travail en prise sur l’actualité politique sans pourtant que ces axes de travail traduisent particulièrement des réponses autogestionnaires. En ce qui concerne le fonctionnement des structures du Parti, le texte affirme mettre tout en oeuvre pour un fonctionnement démocratique. Toutes ces contradictions sont révélées par le vote sur les textes des contributions. Ce sont les textes 3 et 5 des contributions qui ont remporté le maximum de suffrages avec respectivement 3558 voix représentant 30,23% des votes et 3254 voix représentant 27,65% des votes. Le texte 3 des contributions approuve l’entrée du PSU au gouvernement tandis que le texte 5 désapprouve ce choix. Ces chiffres montrent toute la contradiction et les difficultés pour les militants à accepter l’entrée du PSU au gouvernement et l’impossibilité concrète de mener une politique différente telle que le PSU souhaiterait engager pour poser les jalons d’un parti influent pour l’autogestion.
8 Mai 1983 • Direction Politique Nationale PSU
Le rapport d’activité de la Direction Politique du PSU depuis le Conseil National de Joinville des 27 et 28 Novembre 1982 n’a pas été adopté par la Direction politique réunie le 8 Mai 1983 à Colombes. Le changement de majorité intervenu lors de la D.P. du 10 avril a rendu impossible la rédaction d’un rapport d’activité satisfaisant toutes les parties. Le texte ci-dessous a donc été repoussé ; les sections et fédérations n’auront donc pas à se prononcer sur un rapport d’activité de la D.P. au Congrès de Juin 1983 à Vénissieux. Ce rapport précise que l’activité du Parti s’articule principalement sur la campagne des municipales et sur les rapports avec le gouvernement. En ce qui concerne les élections municipales la mobilisation du PSU et du courant autogestionnaire a été très importante elle représente aussi un net progrès puisque le nombre de communes concernées par cette présence est de deux fois et demi celui atteint en 1977. Les rapports du PSU avec le gouvernement ont divisé les militants. A l’issue de cette Direction Politique, comme l’exigeait la motion majoritaire, le Bureau Politique a démissionné, un B.P. représentant à la proportionnelle les courants de Nantes a été désigné.
La commission statutaire est chargée de trancher les problèmes posés par l’application des statuts et de statuer sur les conflits qui relèvent de sa compétence; de « contrôle administratif et financier » en veillant à la régularité et à la sincérité des opérations financières ainsi qu’à la régularité juridique et administrative des services centraux du PSU et des sociétés annexes. La commission statutaire a constaté que la procédure de vote suivie par la fédération de Paris pour désigner les candidats aux 2 postes de conseillers municipaux de cette ville lors des élections municipales des 6 et 13 mars 1983, si elle n’a pas été littéralement contraire aux statuts était cependant de nature à permettre des pratiques antistatutaires en ce qui concerne les modalités de vote et d’élection. Elle considère cependant la plainte déposée par deux militants irrecevable. Elle note des procédures éloignées des statuts pour ce qui concerne l’entrée du PSU au gouvernement. Dans une deuxième partie, la commission statutaire rappelle l’urgence d’assainir les finances du Parti qui vit au dessus de ses moyens. Elle propose également de modifier les modalités d’élection de la Direction Politique.