Daniel Dayot est mort ce 30 juin. Il fut au sein du PSU un militant très engagé, anticolonialiste conséquent notamment contre la guerre d’Algérie. Nous l’associons à sa regrettée épouse Liliane dans l’équipe Tréma qui a marqué notre histoire. Il a été membre à plusieurs reprises du conseil d’administration des ATS.

Daniel Dayot a caractérisé comme suit le sens et la portée de son engagement au PSU (extrait sélectionné par Hubert Rouaud) :

 » À mon retour en France en octobre/novembre 1961, je militai activement dans une sous-section du SNI, syndicat des instituteurs, qui s’opposait à la poursuite de la guerre et j’adhérai en janvier 1962 au P.S.U. Là, je me sentis vraiment à ma place et je lui restai attaché jusqu’à sa dissolution en 1990.

Traverser une telle période marque obligatoirement : ou on reste prostré ou on s’insurge (les deux attitudes peuvent cohabiter). Heureusement, mon immersion dans un contexte très militant m’a conduit à un engagement politique dès mon retour d’Algérie fondé sur la nécessité d’éradiquer toutes formes de dominations/dépendances entre les peuples ; on était en phase active de décolonisation. La cause sahraouie, comme la cause palestinienne, était une évidence.

Mon adhésion au P.S.U. m’a permis de surmonter le traumatisme de la guerre d’Algérie – j’ai eu cette chance de pouvoir m’immerger dans des collectifs, chance que n’ont pas eue beaucoup d’autres appelés. Je suis convaincu que la plupart de mes grands choix personnels, familiaux, professionnels ont été conditionnés par cet engagement politique. »