Louis Joinet, cofondateur du syndicat de la magistrature, premier directeur de la CNIL et expert des droits de l’homme est décédé dimanche 22 septembre à l’âge de 85 ans.
Il fait partie de ces hommes dont on ignore le nom, mais dont l’ouvrage fut essentiel.

C’est à Paris, en 1955, que son impressionnante carrière professionnelle a débuté : il était alors éducateur spécialisé. Reçu six ans plus tard major aux concours du Centre national d’études judiciaires, future École Nationale de la Magistrature, sa carrière de magistrat est lancée. Aux quatre coins du monde, Louis Joinet a combattu avec ardeur toutes les violations des droits humains, notamment les disparitions forcées. Il fut d’ailleurs l’un des artisans de la convention internationale contre les disparitions forcées.

Mais Louis Joinet fut aussi, tout au long de sa vie, un joueur passionné d’accordéon. Une passion qui l’amena à s’intéresser au cirque et aux arts de la rue. Il assura ainsi, au moment de sa retraite, les fonctions de président du Conseil national des arts de la piste, puis de président du Festival international de théâtre de rue d’Aurillac.

Au nom des Anciens du PSU, des Amis de Tribune Socialiste et de l’Institut Tribune Socialiste, Bernard Ravenel, Président de l’(ITS) a tenu à saluer la mémoire de Louis Joinet qui, avec détermination, constance et courage, a su mener contre toutes les raisons d’Etat la grande bataille de la deuxième moitié du 20 è siècle, celle du respect et de la protection des droits de l’homme partout dans le monde. Se situant dans le sillage de la Révolution de 1789 il a donné au mot justice tout son sens profondément révolutionnaire pour toute l’humanité.