Colette vécut sa jeunesse à Pontarlier (25), où elle travailla au garage automobile de son père, puis chez un quincailler. Elle s’installa ensuite à Besançon où elle co-dirigea durant les années 60 un centre d’accueil pour jeunes filles en difficulté. Au début des années 70, elle est vendeuse dans une librairie de Besançon. C’est là que, avec Paulette Guinchard, elle-même vendeuse dans une autre librairie, elle créera une section CFDT Commerce. Son patron la nommait « Madame-c’est-pas-normal » tant elle pestait contre tout ce qui lui semblait injuste. A cette époque elle est aussi trésorière de la section de Besançon du PSU.
Puis elle s’engagea professionnellement – de la fin des années 70 jusqu’à sa retraite – dans organisme de formation initialement créée pour l’alphabétisation des travailleurs étrangers, qui élargit ensuite son domaine d’activités à un large spectre, depuis la bureautique à l’accompagnement de chômeurs de longue durée. Roland Vittot, ancien de Lip et du PSU, travailla avec elle à cet accompagnement en fin de carrière. Dans l’ombre, elle contribuera à faire de cet organisme une réussite locale.
A la retraite, elle présida l’association bisontine Croq’Livre, promouvant la littérature pour la jeunesse, la lutte contre l’illettrisme, la pratique de la lecture et les échanges interculturels chez les enfants et tous les publics éloignés de la pratique de la lecture.
Dans l’ombre. Ainsi vécut Colette, jamais sur le devant de la scène mais toujours présente. Une militante de terrain, toujours au service de causes à défendre, et qui vécut seule toute sa vie. Elle est décédée le 22 juin 2023.