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Des idées pour un socialisme du XXIe siècle ?

Elections, statistiques et inégalités

Au lendemain du premier tour des élections régionales, Hervé Le Bras interroge les cartes et statistiques notamment autour du vote FN. Il observe que la carte de ces élections ne se différencie guère de la carte des présidentielles de 2012, et que, par rapport aux départementales de mars 2015, le vote de décembre a plutôt sanctionné la droite que la gauche. Le Front National a augmenté là où il était déjà fort, et l’on peut observer que les communes qui votent FN sont celles où il y a le plus de sédentaires : le vote FN est plus une affaire de sentiment, de rumeur, que d’idéologie.
Quand on regarde la carte des inégalités régionales (prenant en compte les revenus des plus pauvres, le taux de chômage, les jeunes de 24 à 34 ans sans diplôme, les familles monoparentales, le rapport entre les riches et les pauvres) on voit que cette carte et celle des votes du Front National se ressemblent beaucoup. Ce qui ne veut pas dire que ce sont les plus pauvres qui votent pour le FN, mais plutôt ceux qui ont peur de tomber dans la pauvreté ou ont le sentiment qu’ils vont être bloqués.

Hervé Le Bras est démographe et historien. Il vient de mettre à jour l’Altas des Inégalités. Les Français face à la crise et de publier Le pari du FN”.

Hervé Le Bras est démographe et historien. Il vient de mettre à jour l’“Altas des Inégalités. Les Français face à la crise” et de publier “Le pari du FN”. Au lendemain du premier tour des élections régionales, il observe que la carte de ces élections ne se différencie guère de la carte des présidentielles de 2012, et que, par rapport aux départementales de mars 2015, le vote de décembre a plutôt sanctionné la droite que la gauche. Le Front National a augmenté là où il était déjà fort, et l’on peut observer que les communes qui votent FN sont celles où il y a le plus de sédentaires : le vote FN est plus une affaire de sentiment, de rumeur, que d’idéologie.
Quand on regarde la carte des inégalités régionales (prenant en compte les revenus des plus pauvres, le taux de chômage, les jeunes de 24 à 34 ans sans diplôme, les familles monoparentales, le rapport entre les riches et les pauvres) on voit que cette carte et celle des votes du Front National se ressemblent beaucoup. Ce qui ne veut pas dire que ce sont les plus pauvres qui votent pour le FN, mais plutôt ceux qui ont peur de tomber dans la pauvreté ou ont le sentiment qu’ils vont être bloqués.