Institut
tribune
socialiste

Centre
Jacques
Sauvageot

Des idées pour un socialisme du XXIe siècle ?

L’intelligence au pouvoir. Un monde nouveau: la Chine

Cote : LOI

« L’intelligence au pouvoir ou Un inonde nouveau : la Chine est le compte rendu d’un voyage de cinq semaines que j’ai fait en Chine à la fin de 1971. Je ne l’ai pas écrit pour les spécialistes du monde chinois et encore moins pour les sinologues, mais pour tous ceux, que je sais très nombreux, qui s’intéressent à ce monde resté longtemps inconnu et étrange où se réalise, c’est ma conviction et j’espère la faire partager, une expérience du socialisme qui n’a sa pareille nulle part ailleurs. J’ai pris l’avion pour la Chine après de longues années d’études qui m’avaient permis de la connaître sans la connaître, avide de vérifier ce que je croyais savoir. Je n’ai pas été déçue. « Invitée personnellement par Guo Moruo dont j’avais présenté l’œuvre poétique deux ans auparavant dans la collection Connaissance de l’Orient (Gallimard), j’ai centré ma visite sur les questions des écrivains, des enseignants et des intellectuels en général, qui sont les plus mal comprises et celles sur lesquelles les adversaires du socialisme chinois arrivent à entretenir un certain nombre de contresens, faute qu’il se trouve quelqu’un pour les dénoncer. Forte de la convergence de ce que je savais de la Chine en sinologue et de ce que j’ai vu en voyageuse, j’ai essayé dans ce livre de faire comprendre ce qui se passe là-bas qui bouleverse toutes nos habitudes : la Chine est un monde nouveau parce que l’intelligence y prend le pouvoir, l’intelligence des niasses, où bientôt on ne distinguera plus intellectuels et travailleurs de la production, comme s’esquisse déjà, non plus dans les rêves d’un socialisme utopique, mais dans la réalité, la silhouette d’un homme nouveau, d’un homme complet, rompu à l’effort physique comme à l’audace intellectuelle et au courage idéologique, l’homme innombrable de la Chine moderne qui s’attache de toute sa volonté à en finir aussi bien avec l’idéalisme des vieilles philosophies réactionnaires qu’avec le matérialisme grossier qui en favorise la survie. » Après avoir été attachée de recherches au C.N.R.S. dans la section Langues et civilisations orientales, Michelle Loi a été professeur au département de chinois de Paris VIII (Vincennes) pour la littérature chinoise moderne.

Michelle LOI
1973
22 X 14 cm, 186 p.
François Maspero Cahiers libres 251-252