La voix des femmes n° 2, s.d. Lyon Villeurbane. Ronéoté. 14 p. Le problème de la guerre et de la paix. Hoc Tap n° 4, 1964 et n° 9, 1963. Vietnam ? Textes tirés à l’initiative du Comité de base < ML ? > Guillotière (Lyon) ImpaScience n° 1, 1975. Questionnements sur le sens de l’activité scientifique… 48 p. Utopie 17, 1977-78. Dir. : Tonka; 32 p. Notes et études documentaires (La Documentation française) : janv. 1973 (La banque des règlements internationaux), juillet 1973 (problèmes d’Amérique latine : Chili, Argentine), Octobre 1973 (Les comptes de la nation) Luc Barret… titre illisible (alliance des couches non prolétariennes au prolétariat). 1971 ? Ronéoté. 1971, 22 p. + Notes manuscrites diverses non datées.
La destruction de cinq hélicoptères américains au Vietnam a ramené l’attention sur la situation au Sud-Vietnam. Depuis l’accord de Genève en 1954, consacrant la coupure politique de l’ancienne Indochine, le Sud-Vietnam n’a jamais trouvé son équilibre. D’une part, ce pays est dirigé par un fantoche et un despote aux mains des Américains, d’autre part la fin du colonialisme français n’a économiquement rien réglé. En revanche, les campagnes appartiennent aux guérilleros communistes, bien armés et bien encadrés du Viet-Cong qui mettent régulièrement l’armée américaine en déroute. Les officiers sud-vietnamiens refusent d’ailleurs de plus en plus d’obéir aux ordres des militaires américains. Il semblerait donc qu’une fraction de plus en plus large de la société vietnamienne se lasse du joug colonial de Washington et que le dollar n’est pas l’arme absolue.
Depuis début 1960, la guerre civile ravage le Vietnam. Les Viêt-Cong (partisans pro-communistes) se sont constitués en unités de guerre, équipées d’armements lourds et variés et sèment la terreur dans tout le pays. Quel que soit le rôle joué par Hanoï dans cette guerre civile qui sévit au Sud-Vietnam, il reste pas moins vrai que les Viêt-Cong bénéficient du soutien, même tacite, de la population. Dans la lutte contre le régime de Diem, le peuple sud-vietnamien et les Viêt-Cong sont unis, même si leurs intérêts divergent. Les Américains soutiennent Diem au nom de la lutte contre le communisme et s’accrochent à leur conviction plutôt que de reconnaître leurs erreurs d’analyse politique. Pourtant il semblerait, si M.Diem était renversé et si les Etats-Unis ne tentaient pas de le remplacer par un de leurs pions, qu’une ouverture économique et culturelle vers le Nord soit possible et qu’une réunification soit envisageable. Mais cette solution ne pourra se faire tant que Washington n’aura pas constaté sur le terrain l’échec de son plan.
L’Indochine est à nouveau en proie à des mouvements de révolte. En Décembre 1960, plus de 6 ans ont passé depuis le cessez-le-feu de Juillet 1954 et les accords de Genève qui mettent fin à l’empire colonial asiatique de la France et tentent d’ouvrir un nouveau chapitre dans l’histoire des rapports entre l’Indochine et ses anciens vassaux. Le Vietnam ne supporte plus la dictature familiale de Ngo Dinh Diem, et la guerre révolutionnaire et psychologique fait rage dans le Sud. Le putsch avorté du 11 novembre laisse le pouvoir exsangue. Au Laos, le canon a tonné sur les bords du Mékong et l’on se bat comme en 1954 dans la Plaine des Jarres près de Dien-Bien-Phu, ancienne colonie française. Seul le Camboge échappe encore à cette atmosphère de guerre et de sédition. La responsabilité du monde libre dans les drames qui ravagent actuellement la péninsule indochinoise est bien réelle mais il semble difficile de laisser faire Washington seul et ne pas poser la question des relations avec la Chine populaire.