Dialogue à l’intérieur du Parti communiste français

Mots-clés : autogestion, Idéologie, Lutte des classes, Masses, PCF, PS, Staline, Travailleurs

1978 • MOLINA Gérard, VARGAS Yves

Cote : MOLI

Cahiers libres 342 « Le parti a changé, change et changera encore » : Georges Marchais ne cesse de le répéter. C’est une évidence et c’est un mot d’ordre. Il change en rompant avec le stalinisme. Oui, mais comment, dans quelle direction et avec l’appui de quelles forces ? Peut-on réduire ce phénomène à un « groupe Marchais », à une tactique électorale, à 1″ « eurocommunisme » ? Gérard Molina et Yves Vargas tentent d’analyser les changements du parti en communistes, en se plaçant du point de vue du militant pour analyser les contradictions internes du parti, qui sont un moteur de son changement. Car si, comme le montre Louis Althusser à propos du XXIIe Congrès, « rien ne va sans contra¬dictions », il faut bien spécifier celles qui sont propres au parti communiste, ce parti qui n’est jamais tout à fait « comme les autres ». Comment concilier le vedettariat épanoui de Georges Marchais à la télévision avec l’invasion des studios de TF 1 par des militants communistes, le « légalisme » du parti avec la mobilisation contre les saisies légales, le « libéralisme » interne avec le parachutage des décisions, etc. ? N’est-ce pas le combat qu’il mène contre la bourgeoisie qui retentit dans le parti lui-même sous des modalités inédites, inattendues, contradictoires ? Les auteurs entendent ici intervenir dans le grand dialogue qui se mène à l’intérieur du parti communiste sous des formes diverses, internes et publiques, et auquel prennent part dirigeants et militants de base. Car le parti change, et ce livre est un élément politique et théorique de ce changement lui-même : pour en témoigner et pour l’aider à se poursuivre dans le bon sens. TABLE. Le parti est vivant, varié, riche de contradictions – LE PCF : parti des révolutionnaires – Les permanents : bureaucrates-révolutionnaires – “Rompre avec la routine” – La nouvelle routine: un pari de gouvernement – L’affaire du comité central sur la force de frappe – La lutte idéologique : masses ou mass media? – Du rapport secret de 1972 à l’autocritique de 1978 – Sur la “nature” du Parti socialiste – Logique des besoins, autogestion ou lutte des classes? – Staline coupé en deux – Le PCF: une chance pour les travailleurs – Pour le PCF.

MOLINA Gérard, VARGAS Yves
1978
22 X 14 cm, 160 p.
Maspero

Communisme. Nouvelle série n° 1

Mots-clés : Chine, colonialisme, Mao Tsé, marxisme, Staline, Toung

1978 3° trimestre • Henri CORBIERES - Paul LEFORT - Harvey GOLDBERG

Cote : Revues- Boite C

Henri Corbières Crise du marxisme ? Paul Lefort La terreur stalinienne Harvey Goldberg Mouvement ouvrier et lutte de classes aux Etats-Unis Notes de lecture L’établi, de R. Linhart (Richard Copans) La question coloniale et la politique du P.C.F. (1944-1947), de G. Madjarian (René Pierre) Sur la théorie de la valeur de Marx : I. Roubine, P.-D. Dognin (Bernard Fabrègues) Questions sur la Chine après la mort de Mao Tsé-toung, de C. Bettelheim (René Pierre)

Henri CORBIERES – Paul LEFORT – Harvey GOLDBERG
N°1 – Nouvelle série
1978 3° trimestre
21 X 13,5 cm, 120 p.

On chantait rouge

Mots-clés : Munich, PCF, Résistance, Révolution, Staline

1977 • TILLON Charles

Cote : TILL

On croyait connaître Charles Tillon : mutin de la mer Noire en 1919, chef des Francs-Tireurs et Partisans pendant la Résistance, ministre communiste à la Libération, exclu du Bureau politique après « un procès de Moscou à Paris ». Voici qu’avec ce livre, on découvre l’un des témoins principaux de l’histoire de notre temps. Voici qu’à suivre cette vie commencée en Bretagne, comme ouvrier, on parcourt toute la mémoire de ce siècle et on pénètre au cœur de ses drames. Non pas seulement la mémoire politique, les enchaînements qui font de Tillon un leader syndicaliste qui dirige dans les années 20 les grandes grèves des marins pêcheurs, puis le membre de la direction du Parti communiste — il en sera le délégué au cours des sombres jours de Prague à l’heure de Munich et en avril 1939, en Espagne, le dernier Français solidaire des vaincus ; enfin de chef de guerre des Partisans pendant la Résistance, puis le ministre de l’Air du général de Gaulle. En fait, les mémoires de Charles Tillon sont l’une de ces œuvres rares où un acteur de premier plan est aussi un écrivain à la plume forte, au regard tour à tour acéré et sensible. Un écrivain qui sait faire surgir devant nous événements et personnages et se met au service de l’histoire pour nous en montrer les coulisses. Chaque chapitre — ainsi celui sur l’attitude des communistes en juin 1940, après la débâcle — contient une révélation à toutes les lignes. Des dirigeants politiques, et non des moindres, que l’on croyait définitivement campés par tant de chroniqueurs, surgissent tout à coup différents. On chantait rouge est donc une contribution essentielle à la connaissance de notre temps. Mais c’est plus encore. Tillon sait en quelques lignes camper une situation, des personnages. Qui pourra oublier les soldats sur les quais d’Alicante alors que s’effondre l’Espagne républicaine ? Livre de passion et de vérité, livre d’acteur qui apporte sur le mouvement ouvrier, sur le Parti communiste, sur l’attitude du Kremlin, des faits ignorés, On chantait rouge est un livre d’émotion. Avec lui tout un pan de notre histoire — une histoire profonde — se trouve ramené au jour. A l’heure des choix, le livre irrécusable d’un homme droit qui porte devant nous le témoignage de sa vie.

TILLON Charles
1977
24 x 15,5 cm, 580 p.
Laffont

Le Kominform

Mots-clés : Internationale communiste, Kominform, Procès staliniens, Staline, Yougoslavie

1977 • MARCOU Lilly

Cote : MARC

Le Kominform n’a-t-il été qu’un instrument de la politique stalinienne à l’heure de la guerre froide ? L’analyse de sa contribution spécifique à la constitution du camp socialiste, à l’affaire yougoslave, au Mouvement de la paix, aux grands procès, le caractère ténu de son organisation, l’absence d’exécutif, la périodicité irrégulière de ses assemblées et, surtout, le poids considérable du PCUS et de ses représentants, montrent bien qu’il fut pour l’essentiel une organisation internationale mise au service de politiques staliniennes conjoncturelles. Cependant, par d’autres traits, il perpétue la conception de l’Internationale léniniste. Par sa capacité à homogénéiser les lignes politiques des partis qui le constituent, par l’autorité de ses décisions prises en charge collectivement, par l’influence qu’il exercera, malgré ses limites européennes, sur l’ensemble du mouvement communiste, il a bien les traits d’une Internationale mais d’une Internationale étriquée, faiblement structurée et qui, finalement, apparaît comme le vestige d’un modèle ancien prestigieux.

MARCOU Lilly
1977
24 x 15,7 cm, 344
Presses de la fondation nationale des sciences politiques

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