Révolutions précaires. Essai sur l’avenir de l’émancipation

Mots-clés : Flexibilité, Précarité, Travail

2014 • CINGOLANI Patrick

Cote : CING

Depuis les années 1980, le mot« précaire» est teinté d’ambivalences. Il désigne en effet à la fois ceux qui subissent les nouveaux modes de fragmentation et de flexibilisation du travail et ceux qui développent des tactiques alternatives de vie et d’emploi. C’est cette double acception que ce livre tente d’analyser. Il faut en effet comprendre, d’une part, que l’expérience du travail non subordonné, notamment chez les travailleurs du savoir et de la culture, les plus touchés par ce phénomène, reconduit la dissymétrie et l’opacité d’un rapport social qui permet d’autant mieux de les exploiter… Et, d’autre part, reconnaître la part active, positive, de ces pratiques disruptives, dans une période où le processus de précarisation s’étend au-delà des classes populaires et touche les classes moyennes. Sans nostalgie à l’égard du salariat, qui a institutionnalisé la subordination du travail, ce livre montre le potentiel libérateur de ces « révolutions précaires ». Il propose de repenser les luttes et le droit du travail à partir de la contestation des nouvelles formes de domination économique et de leurs puissances démultipliées d’exploitation. Il cherche ainsi à penser l’avenir de l’émancipation, c’est-à-dire à comprendre comment les luttes de cette « nouvelle plèbe » peuvent s’articuler à un mouvement ouvrier replié sur les figures spécifiques du travailleur industriel et du salariat ; à montrer quelles sont les conditions d’émergence de mobilisations à distance des organisations bureaucratiques antérieures ; à mettre au jour les configurations militantes et syndicales qui peuvent agréger les sociabilités et les solidarités propres à la « vie précaire » ; et à déployer les valeurs politiques portées par ces formes de collectifs en gestation, à la rencontre du socialisme des origines et d’une écologie générale appliquée à la vie quotidienne.
Patrick Cingolani enseigne la sociologie à l’université Paris 7-Denis Diderot. Dans une perspective proche de celles de Jacques Rancière, il a publié plusieurs ouvrages sur la pauvreté et le précariat, dont il est un spécialiste reconnu depuis de nombreuses années.

CINGOLANI Patrick
2014
20,5 x 14 cm, 148 p.
La Découverte

Un travail sans limites ? Subordination, tensions, résistances.

Mots-clés : Autonomie, Flexibilité, Précarité, Subordination, Temps, Travail

2012 • CINGOLANI Patrick (dir.) - Isabelle Berrebi-Hoffmann, Paul Bouffartigue, Sylvie Célérier, Philippe Fâche, Dominique Glaymann, John Krinsky, Michel Lallement, Chantai Nicole-Drancourt, Laurence Roulleau-Berger, Maud Simonet, Mathias Waelli.

Cote : CING

Nous sommes à un tournant. Les mesures qui pouvaient apparaître comme des acquis sociaux inscrits dans une histoire revendicative de longue durée, tels la réduction du temps de travail ou le déclin du modèle disciplinaire dans la vie professionnelle et dans les carrières, ont tendance à s’inverser en leur contraire. L’obsession d’une rentabilité à court terme imposée par les marchés financiers et les actionnaires, l’intensification du travail, l’organisation flexible de la production provoquent la perte d’expérience et des savoir-faire, la remise en cause des confiances et des sécurités instituées dans les entreprises. L’imposition d’un régime temporel incertain multiplie les charges psychiques qui pèsent sur le travailleur et dégradent sa vie privée beaucoup moins stable que par le passé. En analysant les tensions provoquées par la flexibilité, les formes de captation du temps libre par le temps de travail, les auteurs interrogent les limites entre subordination et loisir et les débordements de la sphère privée par la sphère professionnelle. La modulation du temps professionnel, l’autonomie, l’affirmation d’activités hors travail ne sont-elles pas tout à la fois les ressorts de nouvelles constructions de soi que de nouveaux assujettissements ?

CINGOLANI Patrick (dir.) – Isabelle Berrebi-Hoffmann, Paul Bouffartigue, Sylvie Célérier, Philippe Fâche, Dominique Glaymann, John Krinsky, Michel Lallement, Chantai Nicole-Drancourt, Laurence Roulleau-Berger, Maud Simonet, Mathias Waelli.
2012
17 x 11 cm, 248 p.
Éditions érès

Quand le travail se précarise, quelles résistances collectives?

Mots-clés : Flexibilité, Précarité, Salariat, Travail

SEPTEMBRE 2009 • Sous la direction de Sophie BEROUD et Paul BOUFFARTIGUE BARNIER L-M - BEAU A-S - BEROUD S. - BOUFFARTIGUE P. - CALDERON J. - CHAUVIN S. - CINGOLANI P. - COLLOVALD A. DENIS J-M - DUFOUR C. - FRIBOURG B. - FRIOT B. - HEGE A. - LOPEZ CALLE P. - MATHIEU L. , MERKLEN D. - PENDARIES J-R - PERNOT J-M - PEROUMAL F. - PERRIN E. - PIGENET M. SCANDELLA F.

Cote : BERO

La précarité est désormais, sous bien des formes, le lot commun des salariés. Précarité de l’emploi, souvent inscrite dans le contrat de travail: précarité du travail: mais aussi précarité des droits syndicaux et sociaux. Ces données sont le plus souvent interprétées comme une dégradation des acquis sociaux et des normes salariales conquises au cours du vingtième siècle. Et comment ne pas conclure, en effet, à un affaiblissement généralisé du mouvement syndical et des capacités des salariés à s’organiser et à se défendre? Au delà de cette réalité, le présent ouvrage cherche à éclairer ce qui naît des contradictions du processus de précarisation. Une vingtaine d’études conduites en France et à l’étranger (Etats-Unis. Royaume-Uni, Espagne, Argentine) explorent les formes prises par les résistances collectives et les possibilités nouvelles qui s’ouvrent à elles. L’ouvrage revient aussi sur l’histoire du salariat pour comprendre ce que sa déstabilisation contemporaine présente de spécifique et comment des collectifs de salariés sont parvenus par le passé à maîtriser des formes de précarité au point de conquérir face à leurs employeurs d’importantes marges de liberté. Il interroge surtout les dynamiques actuelles de mobilisation des précaires – notamment dans le commerce, la restauration rapide, la construction navale – et les ressources sur lesquelles elles s’appuient aussi bien que celles qu’elles tendent à renforcer. Il montre que l’acteur syndical n’est pas condamné aux seconds rôles dans une perspective de transformation sociale intégrant la sécurisation du travail et des conditions d’existence.

Sous la direction de Sophie BEROUD et Paul BOUFFARTIGUE BARNIER L-M – BEAU A-S – BEROUD S. – BOUFFARTIGUE P. – CALDERON J. – CHAUVIN S. – CINGOLANI P. – COLLOVALD A. DENIS J-M – DUFOUR C. – FRIBOURG B. – FRIOT B. – HEGE A. – LOPEZ CALLE P. – MATHIEU L. , MERKLEN D. – PENDARIES J-R – PERNOT J-M – PEROUMAL F. – PERRIN E. – PIGENET M. SCANDELLA F.
SEPTEMBRE 2009
22 X 14 cm, 360 p.
La Dispute

De la précarité à la pauvreté. A quel horizon l’égalité professionnelle et salariale entre les hommes et les femmes?

Mots-clés : Egalité professionnelle, Facteurs explicatifs, femmes, Pauvreté, Petite enfance, Précarité, Progression, Revendications, Santé, Temps partiel

Forum-Débat 16 février 2008 à l’Hôtel de Ville de Paris • Collectif national pour le droit des femmes

Cote : ?

Forum-Débat 16 février 2008 à l’Hôtel de Ville de Paris Citation: Avoir vraiment le choix de travailler à temps partiel ce serait avoir la possibilité de pouvoir choisir son nombre d’heures et pouvoir convertir le temps partiel en temps plein, ce qui n’est pas le cas pour l’écrasante majorité des emplois conçus, pensés et organisés à temps partiel.

Collectif national pour le droit des femmes
Forum-Débat 16 février 2008 à l’Hôtel de Ville de Paris
21 X 15 cm, 128 p.
Collectif droits des femmes

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