Mots-clés : Catalogne, Politique Économique, Pouvoir populaire
29 Décembre 1976-12 Janvier 1976
La nationalisation des entreprises avec un contrôle ouvrier devient une question politique à poser de façon urgente dans un contexte de restructuration de l’économie française. Le PSU ne considère pas pour autant que la nationalisation soit la seule solution. Sa perspective est celle de l’appropriation collective des moyens de production. Ce qui est visé c’est la socialisation et non l’étatisation. La volonté et la capacité des travailleurs concernés d’intervenir dans la gestion de l’entreprise est essentielle. C’est ainsi que les travailleurs de Lip posent la question de la nationalisation de leur entreprise, non par souci corporatiste, mais pour être un lieu d’unification des intérêts de tous les travailleurs de l’industrie horlogère. La question à se poser est celle de que produire ? et pour qui ?. Sur la base de l’établissement d’un programme établi par les travailleurs et les usagers les conseils d’administration pourraient étudier les reconversions nécessaires et les évolutions des conditions de travail à envisager. C’est une des réponses à construire pour l’avenir du socialisme.
Mots-clés : Congrès - PSU, Mouvements sociaux, Pouvoir populaire, Socialisme autogestionnaire
9-15 Décembre 1976 • Commission de préparation
Les textes d’orientation constituent une synthèse politique des différents courants du Parti soumise au vote du 10ème congrès de Strasbourg (28-30 Janvier 1977). Le texte A étudie les conditions dans lesquelles peut s’engager la construction d’un nouveau type de société. Lutte pour changer la vie et lutte pour conquérir collectivement le pouvoir ne sont pas deux termes à opposer, mais à unifier, tel est le but que doit se fixer une politique d’unité populaire vers l’autogestion socialiste. L’objectif de ce texte est de montrer comment une telle politique est possible. Le texte B définit en introduction les chemins du pouvoir, la bataille politique de l’action de masse, ce que disent les luttes. Il affirme qu’un gouvernement des travailleurs et de leurs organisations est possible s’il est basé sur l’unité réelle des forces. Le texte C déclare consolider l’autonomie du mouvement autogestionnaire par une stratégie d’unité populaire « anti-exploitation » par la construction d’un pôle autogestionnaire. Le PSU s’il s’en donne les moyens pourra agir en faveur de ce pôle.
Mots-clés : Aménagement du territoire, Politique Économique, Pouvoir populaire
11-17 Novembre 1976 • Pierrot Régnier
« Lip vit, Lip vivra » est le slogan de la journée « Portes ouvertes » du 6 Novembre sur le site. 13 000 travailleurs de la région sont venus pour voir comment le secteur de l’horlogerie franc-comtoise pouvait vivre et comment les ouvriers et ouvrières de Lip ont trouvé d’autres débouchés à l’horlogerie. Les travailleurs par leur recherche et leur initiative, notamment dans la perspective de fabriquer du matériel médical de pointe, ont établi un contre-plan au plan capitaliste de démantèlement. Ils ont expliqué que seule la diversification de la production pouvait sauver la situation de l’industrie horlogère. La préparation de cette journée en liaison avec les usines en lutte apporte le témoignage de l’immense solidarité qui anime la classe ouvrière. Il faut qu’un mouvement de masse s’organise pour que les travailleurs occupant leur usine ne se sentent pas isolés et puisse avoir du travail et vivre au pays.
Mots-clés : Aménagement du territoire, Mouvements sociaux, Pouvoir populaire, Répression
9 au 16 Septembre 1976 • Pierre Cyprien
Lip a continué sa lutte pendant l’été, comme beaucoup d’autres entreprises en France. Le 27 juillet les travailleurs de Lip ont déplacé le stock de montres hors de l’entreprise jusqu’à une destination inconnue. Cette action a été très réfléchie et préparée techniquement. Cette action marque une nouvelle phase dans la lutte engagée contre le pouvoir et le déplacement des montres fabriquées constituent un stock de guerre utilisé comme moyen de pression. Les travailleurs entendent ainsi répondre au démantèlement programmé de l’usine en 5 unités séparées économiquement et géographiquement pour la réalisation d’une opération immobilière sur le site de l’usine de Palente. C’est un projet de destruction physique de l’usine que les travailleurs refusent. A cela les travailleurs répondent par un élargissement de la popularisation de leur mouvement et la coordination entre toutes les usines en lutte. Au moins 20 entreprises en lutte pour l’emploi et 20 entreprises occupées seront présentes à Besançon les 10 et 11 septembre pour la deuxième réunion de coordination.