Jean-Marie Vincent analyse les luttes étudiantes et tente de dégager des perspectives d’action. Il déclare que pour ne pas tomber dans l’impasse de l’isolement, au-delà de l’affrontement avec la politique du pouvoir, il faut un programme politique qui doit être un programme de lutte intransigeant sur le plan stratégique, mais extrêmement souple dans ses applications tactiques. Il doit tenir compte de l’insertion des luttes étudiantes dans la lutte des classes globale.
12 Février 1970 • Michel Rocard, Direction Politique Nationale
Face à la crise sociale, aux durcissements vis à vis des grévistes dans les entreprises, aux mouvements sociaux toujours plus nombreux, à la désespérance des jeunes, il est de la responsabilité du P.S.U. et de ses militants de savoir animer les luttes populaires et de les diriger contre le véritable adversaire que sont l’État et le patronat. Une véritable dimension est à donner au projet révolutionnaire issu de Mai 1968. Le projet révolutionnaire c’est la transformation vers le socialisme, c’est-à-dire vers une société gérée par les travailleurs. La Direction Politique Nationale expose, dans ce sens, les résolutions du P.S.U qui donneront une orientation à l’action à mener pour la construction d’un projet socialiste.
S’appuyant sur un texte de Jean Launay, (« Eléments pour une politique de l’éducation », paru en novembre 1969 dans le n°184 de la revue Economie et politique), Pierre Salinque montre que ce texte représente une contribution marxiste intéressante des rapports de l’enseignement et de l’économie et qu’il permet d’éclaircir les tentatives de rentabilisation du système d’éducation.
Après une analyse des propositions adoptées par le PC, l’AJS, les maoïstes, les spontanéistes et autres, le PSU propose une stratégie offensive pour la défense de l’Université sur la base d’une politique anti-capitaliste, anti-impérialiste et socialiste.