Mots-clés : Immigrés, Répression
Janvier - Février 1981 • Paul Oriol, Gérard Desbois
A Vitry, les immigrés sont les mal venus et la mairie communiste prend des mesures contre eux pour répondre à la crainte des travailleurs français qui se sentent menacés. Le PSU répond et en profite pour détruire quelques mythes à la vie dure. La recherche de profit, la spéculation immobilière sont à la base de la ségrégation sociale qui a éliminé les travailleurs immigrés de certaines communes et de certains quartiers pour les concentrer dans d’autres, à Vitry par exemple. Le PSU dénonce la théorie du seuil de tolérance qui aboutit à légitimer le racisme. Pour lui, il importe de dénoncer et combattre les causes et les responsables qui engendrent les difficultés rencontrées par les immigrés et non de prendre des mesures qui aggraveront encore les difficultés de ces populations.
A Vitry, agression du PCF contre un foyer de travailleurs maliens
Le Bureau National du PSU condamne l’agression de la mairie PC contre le foyer des travailleurs maliens. L’eau, le gaz et l’électricité ont été coupés et les issues de secours murées. Un communiqué signé par quatorze organisations de Vitry et d’Ivry a condamné la position prise par les élus communistes. Les signataires exigent la réparation des dégâts. Un rassemblement a été organisé le 3 janvier à l’appel de ces mêmes organisations (sauf le PS, et le MRAP) et a rassemblé 500 à 700 personnes sous une banderole unitaire.
Mots-clés : Décret Bonnet, Décret Imbert, Répression
14-20 Février 1981 • François Joseph
La réglementation concernant l’accueil des étudiants étrangers dans les Universités se durcit dans la logique des lois Stoleru et de la reprise en main des universités par Mme Saunier-Seïté. Les dispositions du décret Imbert règlent les modalités d’inscription qui deviennent plus restrictives pour les étrangers. Outre l’obtention du baccalauréat, l’étudiant doit justifier d’une connaissance vérifiée de la langue française, il doit satisfaire, par ailleurs à l’appréciation de la Commission Imbert qui apprécie si toutes les conditions sont remplies. Les conditions de séjour des étudiants étrangers sont régies par le décret Bonnet avant, pendant et après les études. Les visas de séjour seront renouvelés chaque année au moment de la pré-inscription et ne seront pas renouvelés à la fin des études. Même si certaines universités court-circuitent la Commission Imbert, l’accueil reste très réglementé et confirme la volonté gouvernementale de fermer la porte aux étrangers.
Mots-clés : centrales nucléaires, Mouvements sociaux
14-20 février 1981 • PSU-Bretagne
La mobilisation anti-nucléaire repart en Bretagne après le décret d’utilité publique de décembre 1980 pour la construction d’une nouvelle centrale nucléaire. Un fort mouvement de soutien existe et les autres régions sont attentives à ce qui se passe autour de Plogoff. Cependant il n’y a pas d’expression publique de ce mouvement anti-nucléaire et ce mouvement populaire n’est pas repris par les organisations traditionnelles. Il y a peu de propositions de luttes politiques pour exprimer un soutien à la région. Le pouvoir par ses discours sur l’emploi et l’impact économique du chantier veut isoler les opposants et fédérer les notables autour du projet. Le PSU-Bretagne expose sa stratégie de mobilisation pour une lutte politique globale.
Mots-clés : Congrès - PSU, Socialisme autogestionnaire, stratégie politique
7-8 Février 1981
Le 12ème Congrès du PSU a eu lieu à Colombes les 7 et 8 Février 1981. Le contexte des élections présidentielles à venir marque ce Congrès. Les textes d’orientation se répartissent en deux textes : les textes A (A1-A2 ET A3) et le texte B. Les textes A affirment que l’autogestion peut être un facteur de rassemblement et d’espoir pour surmonter les dispersions et les déceptions des militants, en particulier du PS et du PC. Une gauche nouvelle, unitaire et autogestionnaire doit s’affirmer pour que s’ouvrent de nouvelles perspectives pour une transformation socialiste de la société. Pour cela il faut définir la stratégie autogestionnaire qui exige une étroite liaison entre luttes sociales et luttes politiques et les forces sociales sur lesquelles s’appuie le projet. C’est à travers la dynamique créée par la lutte des femmes, les luttes anti-racistes des minorités nationales, les luttes portées par le mouvement écologique que les forces sociales pour le projet autogestionnaire se définissent. Le P.S.U. ne peut être, cependant, qu’un élément de cette nouvelle force politique qui doit d’abord rassembler l’ensemble de ce qu’on appelle le courant autogestionnaire. Le texte B rappelle que les militants se situent dans la gauche révolutionnaire et qu’il s’agit avant tout de poser les jalons de l’unité populaire et pour cela de globaliser les luttes dans une dynamique révolutionnaire. Les luttes ne peuvent être strictement nationales et une participation accrue aux luttes internationales est nécessaire. Quatre motions présentées ont été adoptées par acclamation.