Témoignage d’un détenu politique marocain

Mots-clés : Maroc

17-23 Octobre 1980 • Anonyme

Le témoignage publié ici a été écrit par un détenu politique marocain emprisonné pour 10 ans en 1972. Les 18 et 19 Juillet 1980, un certain nombre de prisonniers politiques ont été libérés. Il y en aurait 89 selon les sources vérifiées et non 91 comme annoncé par le gouvernement marocain. Le nombre de détenus politiques marocains ne se réduit pas à une centaine mais plutôt de 400. A Kenitra, il y a encore 135 détenus politiques de tous les âges et de toutes les conditions dont les peines vont de la réclusion pour 5 ans à la réclusion perpétuelle et à la peine de mort. Ceux-ci sont incarcérés depuis 1963,1972 et de 1974 à 1977. Il faut espérer, qu’au-delà du tapage fait autour de la libération de ces prisonniers, ces libérations, même si réduites, puissent redonner espoir à ceux qui sont encore en prison et à leur famille. Pour que tous ceux qui ne sont pas en prison, en exil, ou trop enfoncés dans leur misère, pour penser à autre chose, puissent avoir voix au chapitre.

Attentat de la rue Copernic

Mots-clés : Attentats, Fascisme

17-23 Octobre 1980 • Jean-Jacques Boislaroussie

Après l’attentat antisémite de la Rue Copernic le 3 Octobre 1980, le PSU fait un bilan des actions de l’extrême droite qui restent toujours impunies. Entre juin 1977 et Mai 1980 il faut dénombrer 122 attentats fascistes survenus sur le sol français. Le pouvoir semble se montrer incapable d’empêcher ces crimes. Le PSU dénonce l’offensive idéologique de la « Nouvelle Droite » banalisée par l’absence de riposte du mouvement ouvrier, la présence d’activistes fascistes au sein de la police et surtout les complaisances de Giscard et Bonnet comme le noyautage fasciste de l’appareil d’Etat. Le PSU mettra toutes ses forces pour que ces questions soient largement portées et connues dans l’opinion afin d’organiser une riposte politique même si la bataille s’annonce difficile.

Pologne, été 80

Mots-clés : autogestion, Démocratie, Mouvements sociaux

24 septembre-23 Octobre 1980 • Huguette Bouhardeau, Jacek Kuron, Cardinal Wyszynski, Bernard Ravenel

Les grèves de l’été 1980 en Pologne ont été exceptionnelles par leur ampleur et leur signification politique. Tribune Socialiste retrace la chronologie des évènements du 9 juillet au 31 Août 1980. Jacek Kuron, un des fondateurs les plus connus et les plus populaires du KOR (comité d’auto-défense sociale) déclare que les polonais eux-mêmes, contre le gré du pouvoir, peuvent résoudre la crise et emprunter la voie de la démocratisation. Il se donne comme programme la construction d’une société démocratiquement organisée en associations professionnelles ou coopératives, économiquement et localement autogestionnaires. C’est sur cette base qu’Huguette Bouchardeau dans son éditorial analyse la construction politique proposée par les travailleurs polonais face à la crise du régime et aux risques de tension internationale avec le  pouvoir soviétique. La mise en place de l’autogestion de la représentation des travailleurs lancée par Lech Walessa ne peut qu’interpeler les militants PSU. Les 21 propositions définies par le comité central inter-entreprises de grève de Gdansk sont retranscrites dans ce dossier. Bernard Ravenel fait le point sur l’analyse de la Direction Politique Nationale à propos des évènements polonais

Crise de l’automobile : automobile, feu rouge

Mots-clés : Chômage, Emploi, Sidérurgie

Septembre - Octobre 1980 • Albert Rosse

La crise dans le secteur automobile menace l’emploi. Le Rapport Stoffaès (chef du centre d’études et de prévision du Ministère de l’Industrie), rédigé en 1978, prévoyait déjà 8.000 emplois en moins chaque année dans le secteur automobile jusqu’en 85. La crise est mondiale. Aux Etats-Unis ce sont 350.000 chômeurs auxquels viendront s’en ajouter presque autant dans les années à venir. En Italie, Fiat a annoncé 15.000 licenciements pour tout de suite. La Grande Bretagne qui produisait environ 11% du total mondial des véhicules immatriculés en 1959 n’en produisait plus que 3,9% en 1978. En France, 2.400.000 personnes travaillent directement ou indirectement de l’industrie de l’automobile (plus de 10% de la population active). C’est dire l’ampleur de la bataille sociale qui s’annonce.
Pour discuter d’un programme alternatif à la crise du secteur le PSU organise le 11 Octobre 1980, en plein salon de l’auto, un colloque. Ce colloque a été organisé par la Commission Nationale Entreprise et a réuni de nombreux militants du PSU de Peugeot-Sochaux, Renault-Flins et Billancourt, Citroën-Levallois, Carrier-Alençon. Sol Picciotto, de l’Institut pour le Contrôle Ouvrier; et Daves Edwards, Délégué du Personnel de chez TALBOT-Coventry ont permis de mesurer l’ampleur internationale de la crise. La réduction massive du temps de travail s’impose comme une solution pour la sauvegarde des emplois. L’introduction des techniques nouvelles de production doit rester contrôlée par les ouvriers producteurs. Une nouvelle politique des transports doit accompagner la recherche de solutions pour l’emploi dans ce secteur.

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