Mots-clés : Congrès - PSU
29 Novembre 1974 • Bureau Fédéral Paris
Le Bureau Fédéral de la région parisienne soutient unanimement le texte d’orientation présenté par la Direction Politique Provisoire, en particulier sur les questions de la construction de l’unité populaire, du pouvoir et de l’insertion du Parti dans les luttes sociales et politiques. Les militants du Bureau Fédéral ajoutent que la question de l’unité populaire et celle du gouvernement n’ont de sens que si elles se situent dans la dynamique du pacte d’unité d’action anticapitaliste, d’une part, et de la révolution socialiste et de la stratégie autogestionnaire, d’autre part. L’unité populaire se forge dans les luttes mais celle-ci ne peut pas se développer réellement sans que progresse la définition de perspectives politiques anticapitalistes offensives. Pour cela il faut aussi poser la question des accords politiques de sommet avec les organisations de gauche. La capacité du PSU à être un élément moteur dans la construction de ce mouvement nécessite plus que jamais la transformation de ses méthodes et de ses modes de fonctionnement. Les débats sur les structures et les statuts du Parti au 9ème Congrès sont donc aussi des débats politiques d’une grande importance.
Mots-clés : Congrès - PSU
29 Novembre 1974 • Direction Politique Provisoire
Le rapport d’activité de la Direction Politique Provisoire met en évidence les problèmes de la vie du parti et a une fonction de clarification par rapport au mandat reçu au Conseil National d’Orléans (5-6 Octobre 1974). Il y a trois mois les militants ont dénoncé un dérapage de la Direction Politique Nationale par rapport à la ligne définie au Congrès de Toulouse, en constatant la remise en cause des décisions et l’engagement d’un processus d’intégration du PSU dans le Parti Socialiste.Une Direction Politique Provisoire a été élue. La Direction Politique Provisoire dénonce dans son rapport d’activité la personnalisation du Parti qui ne fonctionne pas sur des structures solides et collectives et n’a pas de contrôle politique de ses activités. Elle souligne l’amateurisme de l’organisation, sans fichiers à jour, sans structures opérationnelles et sans assises juridiques claires. En outre elle a constaté une organisation sans assise financière solide. Elle propose une autre organisation du Parti permettant d’éviter ces carences et la création de nouveaux liens entre la direction et les militants avec des réunions régionales et des meetings. Enfin elle demande que la présence du Parti soit assurée à l’extérieur et que les décisions soient prises au cours de débats libres dans les sections et tenant compte des propositions des militants. La préparation du Congrès par la Direction Politique Provisoire fait partie de ses mandats. La Direction Politique Provisoire estime que le Congrès doit être un lieu d’expression collective et de discussion permettant de dégager l’avenir du PSU en l’intégrant aux luttes des travailleurs au-delà d’un seul débat interne.
Mots-clés : Congrès - PSU
29 Novembre 1974 • Paul Tremintin, J-Louis Griveau, Yves Le Pape (Section de Brest)
La contribution au débat pour la préparation du 9ème Congrès porte sur la définition de « l’unité populaire ». Si celle-ci fait l’unanimité, tous ne mettent pas le même contenu derrière cette expression. Les auteurs opposent « l’union populaire » reposant sur les partis du programme commun et la notion plus large « d’unité populaire » qui s’étend aux forces se réclamant de l’autogestion. Cette voie de l’unité populaire est étroite et difficile car elle demande une vigilance continue pour éviter le glissement, soit vers une certaine acceptation d’une intégration dans le programme commun, soit dans la marginalisation. C’est une lutte constante pour maintenir la ligne politique définie à Toulouse face aux appareils des autres organisations et devant les travailleurs. Cette voie est pourtant la seule possible pour rester dans la logique du Manifeste de Toulouse, pour continuer à lutter pour le contrôle ouvrier et populaire et à plus longue échéance pour l’autogestion socialiste.
29 Novembre 1974 • Daniel Claudin, Daniel Gerand, Cécilia Joxe.... (membres de la commission internationale)
« A propos de l’internationalisme au PSU » – « Stratégie internationale et lutte pour le socialisme »
La position internationale du PSU s’est définie au long des années 60 par son engagement vis à vis des peuples colonisés ou soumis au néo-colonialisme des grandes puissances internationales. Depuis plus de deux ans, le recul du PSU sur le plan international a été sensible. Si l’on considère que le PSU a à tenir une place en France, il a aussi une responsabilité sur le plan international tant par les analyses qu’il peut promouvoir que par le type de solidarité qu’il doit développer. La stratégie internationale à développer n’a de sens que si elle s’insère dans la la lutte de classes en France. Autrement dit il faut faire en sorte que toute option internationaliste soit liée à une pratique courante. Nous devons continuer notre lutte contre le colonialisme français aux Antilles, en Guyane, en Somalie et dans les océans Pacifique. L’anti-impéralisme et l’action anticapitaliste doivent être une ligne d’action forte. Il nous faut développer des analyses indispensables à une pratique conséquente et trouver des formes de solidarité adéquates. Le débat sur les questions internationales doivent être inscrites aux débats du 9ème Congrès.