Projet d’appel aux organisations du C.L.A.S.

Mots-clés : C.L.A.S

10 Octobre 1973

Un projet d’appel aux organisations qui ont fondé le C.L.A.S (Comité de liaison pour l’action socialiste) avec le PSU sera soumis à tous les adhérents du parti, en vue de sa proclamation par le Conseil National de novembre 1973. Le PSU se déclare résolu, dès aujourd’hui, à s’ouvrir à tous ceux qui sont prêts à participer directement au combat commun, en particulier aux militants des CIC, de l’AMR et d’Objectif Socialiste au travers du C.L.A.S. Ce regroupement, sur la base révolutionnaire de l’autogestion socialiste, apportera au PSU le renfort de militants formés et expérimentés. Il affirmera, par les actes, la volonté, d’ouverture du parti. Le PSU, tel qu’il est, n’est pas un but en soi. Il ne forme qu’un noyau de l’organisation révolutionnaire et autogestionnaire de demain. Tous les militants qui veulent s’associer directement à notre action ont leur place parmi nous pour le transformer en une force politique capable de jouer un rôle important et offensif au sein du mouvement ouvrier.

Rapport politique du Bureau National

Mots-clés : C.L.A.S, Pouvoir populaire, stratégie politique

10 Octobre 1973 • Bureau National

Couverture TS N°591, 10 Octobre 1973Ce rapport politique a été écrit par le Bureau National pour le Conseil National des 23 et 25 Novembre 1973 après les élections législatives de 1973 et le Congrès de Toulouse. Il fait le point sur les orientations politiques du PSU depuis ce congrès : élections, luttes populaires et enjeux nouveaux du mouvement ouvrier. Après les échos soulevés par le manifeste « Contrôler aujourd’hui pour décider demain » et la naissance du Comité de Liaison pour l’Autogestion Socialiste (C.LA.S) le parti est maintenant doté d’un axe stratégique de lutte, le contrôle populaire, et d’un objectif qui est celui de la construction de l’unité populaire. Le Bureau national note que l’objectif central qui s’impose au mouvement ouvrier est l’amélioration du rapport de forces à son profit. L’outil principal de ce renforcement est la stratégie de contrôle ouvrier et populaire inscrite dans la perspective de l’autogestion socialiste. Cela suppose la consolidation de cette stratégie par des victoires partielles aussi bien sur le plan social que politique et institutionnel. Les deux annexes explicitent les concepts de force politique autogestionnaire et de contrôle ouvrier et populaire.

Conseil National, contribution au débat

Mots-clés : Chili, Mouvements sociaux, Pouvoir populaire, stratégie politique

10 Octobre 1973 • Vers le communisme, A.Béhar, M.Fontès, Frémeaux, Gass, Dalbert....

Cette contribution, préparatoire aux débats du Conseil National du PSU des 23 et 25 Novembre 1973, est un texte de réflexion sur les propositions du rapport politique du Bureau National par les camarades de la Direction Politique Nationale élus sur le courant « vers le communisme ». Il y a encore quelques mois, la stratégie d’unité ouvrière – unité populaire, développée par ce courant, s’appuyait sur des conflits isolés, aujourd’hui, après Lip, Noguères, Cerizay, Fos, après les grèves d’immigrés, après le Larzac, cette stratégie est devenue une réalité sociale avec laquelle la bourgeoisie doit compter. Refusant le mythe autogestionnaire, ce courant met l’accent sur la priorité de la lutte contre l’idéologie technocratique. Après une analyse de ce qui change dans le capitalisme et les conclusions à tirer pour les mouvements de luttes, il apparaît qu’il faille, plutôt, lier cette stratégie à la construction d’une organisation révolutionnaire centralisant politiquement les luttes d’aujourd’hui dans la perspective de la conquête du pouvoir d’Etat.

Larzac, plus jamais de Versaillais

Mots-clés : Aménagement du territoire, Écologie, Mouvements sociaux

5 Septembre 1973 • Correspondance, Michel Camouis

Au Larzac, les paysans ne seront plus jamais des Versaillais. Dans un esprit révolutionnaire, les paysans refusent les décisions de l’Assemblée et sont contre l’implantation de terrains militaires sur l’emplacement des terres agricoles. Ils étaient peut-être 100 000 venus, de Bretagne, du Jura, de l’Est, d’Occitanie, de partout en France et à l’étranger, à la grande rencontre organisée au « Raja del Gorp », amphithéâtre de 5 à 6 Hectares. La présence la plus remarquée dans ce rassemblement est celle des ouvriers de Lip. Bernard Lambert a donné le ton de cette rencontre en soulignant le mariage des ouvriers et des paysans. Les ouvriers de Lip et les paysans du Larzac refusent d’être les jouets de décisions scandaleuses et de voir leur sort réglé par des technocrates lointains. La démonstration est faite, car désormais paysans et ouvriers non seulement se comprennent mais parlent le même langage. C’est la naissance de l’organisation des paysans-travailleurs, d’une organisation syndicale de classse, ouvertement anti-capitaliste en milieu agricole. C’est aussi la création d’un réseau de liaison pour organiser la lutte et la réflexion.

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