Les assises de la démocratie

Mots-clés : Colloque, Politique

9 Mai 1964 • Georges Servet

Les Assises de la démocratie se sont tenues à Vichy les 25 et 26 avril 1964. Le succès de cette rencontre qui a rassemblé 1100 personnes venues à leur frais et dans un lieu loin de Paris, montre la réalité de la vitalité des clubs de pensée nés voici cinq ou si ans. Dans la plupart des cas, ces clubs sont nés de la volonté des militants issus de milieux divers, notamment parmi les anciens des mouvements de jeunesse ou de certains syndicalistes, d’aborder les problèmes de la Cité en évitant la lourdeur du mécanisme des partis. Seulement Georges Servet souligne que ceux-ci resteront vains s’il n’y a pas d’engagement politique de leur part. Les assises ont fait apparaître ces derniers comme une force politique alors que beaucoup de leurs membres n’acceptent pas les servitudes correspondantes : cette ambiguité risque de les enfermer dans de simples groupes d’études s’ils ne vont pas au-delà.

Le PSU se joint au mouvement et organisera la « rencontre socialiste de Grenoble » en 1965.

Réflexions sur l’autogestion

Mots-clés : Algérie, cogestion, Socialisme

Avril 1964 • Harris Puisais

Il est impossible de conserver les anciennes structures héritées du colonialisme et vouloir édifier un régime socialiste. Les décrets de 1963 sur la création des secteurs autogérés de l’agriculture sont une réponse au souhait de liberté et de justice de tout un peuple qui a lutté pour l’indépendance. L’autogestion a encore ses insuffisances et la commercialisation des biens doit être organisée pour être efficace. Le congrès de mars du secteur autogéré devra être un congrès d’organisation des secteurs autogérés. Le congrès du F.L.N. devra, quant à lui, définir le rôle du Parti dans la vie politique, syndicale et économique du pays. Il ne faudrait pas que la bureaucratie du parti se substitue à l’action syndicale. Ceci est une des conditions de l’équilibre du socialisme algérien.

Algérie en marche vers le socialisme

Mots-clés : Algérie, cogestion, Socialisme

Avril 1964 • Manuel Bridier

TS N°189, Avril 1964

La réussite du choix entre une organisation économique capitaliste ou socialiste autogérée sera jugée en fonction de la capacité à sortir le pays de la misère. Actuellement la situation économique reste difficile. Si les besoins de crédits extérieurs sont nécessaires il apparaît important à Ben Bella de les canaliser et c’est dans ce sens qu’il met en place des sociétés d’économie mixte dans lesquelles l’État algérien limite dans le temps l’apport capitaliste et envisage leur expropriation à terme. Un pari dont la réussite dépendra de la nature de l’intervention de l’État, et du mode de gestion des secteurs autogérés limitant toute bureaucratie et permettant à la fois, initiative individuelle et développement au profit de tous.

1 2 3 4